Le prix Renaudot a été attribué à la Rwandaise Scholastique Mukasonga pour "Notre-Dame du Nil" (éd. Gallimard). Elle ne figurait pas dans les listes des candidats retenus par les jurés du prix Renaudot (Pourquoi faire des listes alors...?)
Mukasonga a obtenu six voix au dixième tour de scrutin. Valessis Alexakis et Philippe Djian (qui n'était pas non plus dans la sélection) ont aussi obtenu des voix, selon le président du prix Renaudot, Georges-Olivier Chateaureynaud.
En fait, c'est un autre juré, Jean-Marie Le Clezio, qui a lâché son nom, raconte Franz-Olivier Giesbert. "On regardait ce livre comme un remord, tout le monde est content".
"Ca a jailli comme ça. Le Clezio est souvent attentif à ce qui vient d'ailleurs", a ajouté Georges-Olivier Châteaureynaud selon lequel l'ouvrage couronné est d'une "sensibilité autre, une histoire qui nous emmène ailleurs, par opposition à une littérature trop hexagonale".
Le prix Renaudot de l'essai a été attribué à Franck Maubert pour Le dernier modèle (éd. Mille et une nuits).
Les derniers candidats retenus étaient:
Romans français:
Vassilis Alexakis L'enfant grec (Stock)
Christian Authier Une certaine fatigue (Stock)
Anne Berest Les patriarches (Grasset)
Patrick Deville Peste et choléra (Seuil)
Jean-Loup Trassard L'homme des haies (Gallimard)
Le Prix Théophraste Renaudot est l'un des cinq grands prix décernés à chaque rentrée littéraire. Le nom du lauréat est proclamé au restaurant Drouant en même temps que le Prix Goncourt. Ce prix fut créé en 1926 par dix critiques littéraires attendant la délibération du Goncourt (qui, lui, date de 1903). Deux livres sont désignés au cas où le lauréat du Renaudot aurait déjà le Goncourt. On a coutume de dire que le Prix Renaudot répare les éventuelles injustices du Prix Goncourt.
Article publié le 7 novembre 2012.