La_fin_du_monde.jpgJM Erre a le don de nous divertir et de nous faire rire. Autant dire que ce n'est pas donné à tout le monde ! En effet, son humour décapant mérite d'autant plus le détour qu'il sait être drôle sans être vulgaire.

Son précédent roman Le mystère Sherlock était une farce hilarante où des dingos du célèbre détective de Baker Street, s'écharpaient pour une chaire d'holmésologie à la Sorbonne. Dans La fin du monde a du retard point de science mais toujours du mystère.

L'histoire débute tout naturellement dans une clinique psychiatrique française dans laquelle Julien, un jeune pensionnaire, est persécuté par le complot organisé par Tirésias, une organisation secrète. Alice, jeune internée ne se souvient plus de rien après son mariage où, il est vrai, deux cents personnes ont trouvé la mort suite à l'explosion du bâtiment où se déroulaient ses noces. Enfin Ours, qui habite à l'extérieur de la clinique, mais qui parait tout aussi dérangé que ses deux condisciples, croit dur comme fer au complot fomenté par Tirésias.
Les Trois Mousquetaires partent alors à la conquête du Codex de Tirésias afin d'éviter la fin du monde qui aura lieu dans quatre jours (plus ou moins) car c'est l'auteur qui décide à la fin !

Aux trousses de ces trois Pieds-Nickelés : des paparazzi (tout le temps), des psychiatres (pas longtemps) et deux flics. Un vieux, Gaboriau, qui part à la retraite dans une semaine (après la fin du monde donc, mais il n'est pas au courant !) et un jeune effronté, Matozzi, dont le manque total de respect pour son collègue n'a d'égal que la volonté du vieux de partir à la retraite. Et ce n'est pas peu dire !

Mélangez le tout et vous lirez le roman le plus drôle de ce début d'année !

La fin du monde a du retard
[M Erre
Buchet-Chastel
416 p. 20.00 €
Février 2014

Article publié le 25 avril 2014.