La lettre du Libraire - Arts
2024-03-29T09:57:16+01:00
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Bistrot ! De Baudelaire à Picasso
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2024-03-18T08:28:00+01:00
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Arts
GallimardLa Cité du Vin
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Bistrot___de_Beaudelaire_a_Picasso_s.jpg" alt="Bistrot___de_Beaudelaire_a_Picasso.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Bistrot___de_Beaudelaire_a_Picasso.jpg, juin 2017" />
<strong>Le bistrot est la quintessence de l'esprit français avec ses discussions à n'en plus finir sur tout et n'importe quoi. C'est le lieu de toutes les créations - peintures, romans, poésie...- mais aussi des ruptures et des amours naissants, des débats dont la profondeur échappe souvent car marqués du coin du bon sens.</strong><br /></p>
<p>Du café des "salauds de pauvres", balancé par dessus le comptoir par Gabin dans "La Traversée de Paris", aux jolies filles en mini-jupes regardées du coin de l'œil par les hommes en terrasse - une bière dans une main et un Charlie Hebdo dans l'autre - "Bistrot !" raconte une tranche de l'âme française. Râleuse et anarchiste, bougonne et joyeuse, le zinc recueille les confidences des intello comme des filles de joies, des prolo comme des aristo. Silencieux qu'il est le zinc ! Il garde tout pour lui, pour sa patine !</p>
<p>Les peintres, et les artistes en général, ne sont pas les derniers à s'y accouder pour picoler et fixer sur la toile, crayonner sur un carnet la beauté intemporelle de ces bistrots. De l'absinthe au spritz, du café au fond-de-culotte, ce livre montre l'âme d'un lieu de liberté inégalée.</p>
<p><em>Bistrot ! De Baudelaire à Picasso</em><br />
Ouvrage collectif d'Antoine de Baecque, Laurence Chesneau-Dupin, Claudine Grammont, Véronique Lemoine, Pascal Ory, Philippe Sollers, Florence Valdes-Forain, Jean-Didier Vincent et de Frédéric Vitoux. Édition publiée sous la direction de Stéphane Guégan<br />
Coédition <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Gallimard">Gallimard</a> / <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/La%20Cit%C3%A9%20du%20Vin">La Cité du Vin</a>, Bordeaux<br />
160 pages, 29€<br />
132 ill. 210 x 280 mm<br />
Mars 2017<br /></p>
Miles l'autobiographie
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2024-01-28T18:49:00+00:00
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InfolioMiles DavisMiles l autobiographie
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Miles_l__autobiographie.jpg" alt="Miles_l__autobiographie.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Miles_l__autobiographie.jpg, fév. 2009" /><strong>Si vous aimez le jazz,</strong><br />
<strong>Si vous ne connaissez rien au jazz ;</strong><br />
<strong>Si ses albums sont les piliers de votre discothèque ;</strong><br />
<strong>Si <em>KIND OF BLUE</em> n'évoque rien pour vous ;</strong><br /><br />
<br /></p>
<p>qu'importe, car le trompettiste Miles Davis, l'un des plus grand musiciens de jazz de tous les temps, saura vous faire partager sa musique, sa vie, son oeuvre.<br />
De son enfance privilégiée à Saint-Louis à son ascension fulgurante à New York aux côtés de Charlie Parker et de Dizzy Gillespie, deux légendes avec qui il inventera le Be bop alors qu'il n'a pas vingt ans.
IL vous plongera dans la vie nocturne des clubs de jazz bourrés à craquer de la 52e rue où la musique, l'alcool et l'héroïne ne les empêchent pas de jouer comme des dieux, bien au contraire. On pense à Charlie Parker, Sonny Rollins, John Coltrane et Miles, tous plus défoncés les uns que les autres s'obligeant à des séjours en prison pour décrocher.<br />
Il vous fera partager l'émotion d'un jeune homme noir qui découvre, à Paris, que l'on peut être traité avec des égards. Alors qu'à New York on fait prendre le monte-charge aux musiciens noirs pour les faire jouer devant des salles de blancs.<br />
Un texte sans concessions sur lui-même et les autres. Miles Davis ne faisait de cadeaux à personne et surtout pas à lui. Mais de cette exigence, de cette rigueur, de cette passion sont nés parmi les plus beaux albums de jazz de tous les temps. <em>Kind of blue</em> , <em>Seven steps to Heaven</em> , <em>Bitches brew</em> ......<br />
<br /></p>
<p><em>Miles l'autobiographie</em><br />
Miles Davis<br />
Infolio<br />
2007<br />
<br /></p>
Gérard Garouste L'intranquille
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2023-08-11T11:02:00+02:00
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Gérard GarousteJudith PerrignonL’Iconoclaste
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/GAROUSTE.jpg" alt="GAROUSTE.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="GAROUSTE.jpg, juil. 2009" /><strong>Gérard Garouste est aujourd’hui un peintre de renommée internationale. Il est exposé à Paris ou New York et ses toiles se vendent à des prix remarquables,<em> a fortiori</em> pour un artiste vivant. Mais l’autobiographie qu’il publie cette année aux éditions l’Iconoclaste nous dévoile l’envers du vernis. Ce qui l’a motivé à peindre des dessins puis des toiles sombres, aux limites de la folie.</strong><br /></p>
<p>Cette ombre qui plane sur sa vie comme un vautour est celle de son père, Henri Auguste Garouste (1919-2008). Dans le privé, cet homme qui posait un pistolet sur la table pendant le dîner, fut un véritable tyran domestique pour Gérard Garouste et sa mère. Un homme qui se félicite de l’arrivée des Allemands à Paris en juin 1940 «<em> enfin libre</em> » écrit-il dans son journal. Un homme qui va en profiter pour voler les meubles des juifs déportés et les revendre ensuite. Il ne se reniera jamais.
<em> Il n’avait pas pu faire héros, alors il avait fait salaud. Son éducation de bon catholique l’y préparait. Il appartenait à un monde d’illusions et de certitudes, ou les juifs avaient sale réputation</em>. On ne saurait être plus clair.<br /></p>
<p>Gérard Garouste, fils unique écrasé par tant de haine, tente de s’échapper par l’enfermement, d’abord dans des pensionnats puis dans des hôpitaux psychiatriques. Il faut en avoir pour accepter que l’enfermement, l’isolement et les traitements médicaux soient les seuls remèdes pour fuir ce père ou pour réclamer soi-même son enfermement lorsqu’une crise de démence approche. Accepter que sa propre femme vous emmène à l’hôpital pour vous protéger de vous et de votre père. <br />
Le livre s’ouvre sur la mort du père et se referme sur la restitution d’un sous-main volé par celui-ci à l’arrière-petite-fille de sa véritable propriétaire. Aujourd’hui, Gérard Garouste a <em>envie d’aller vers une peinture plus gaie</em>. Comme on le comprend.<br /></p>
<p><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/G%C3%A9rard%20Garouste">Gérard Garouste</a>, <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Judith%20Perrignon">Judith Perrignon</a><br />
<em>L’intranquille Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou</em><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/L%20Iconoclaste">L Iconoclaste</a>, 2009.<br /></p>
<p><strong>Article publié le 4 juillet 2009</strong>.</p>
Edme Bouchardon une idée du beau
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2023-05-09T22:47:00+02:00
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Edmée BouchardonRENTRÉE 2016Somogy
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Edme_Bouchardon_une_idee_du_beau_s.jpg" alt="Edme_Bouchardon_une_idee_du_beau.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Edme_Bouchardon_une_idee_du_beau.jpg, déc. 2016" /> <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202016">RENTRÉE 2016</a></strong> <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Edm%C3%A9e%20Bouchardon">Edmée Bouchardon</a> (1698-1762) est peu connu en France. Le génial Rodin (1840-1917) a tout vampirisé dans le domaine de la sculpture française et le centenaire de sa disparition arrive à grand pas avec un très grand nombre d'expositions. Alors que <a href="http://www.louvre.fr/expositions/bouchardon-1698-1762une-idee-sublime-du-beau">l'exposition consacrée à Edme Bouchardon vient de se clôturer au Louvre</a> il est utile de se plonger dans le catalogue que les éditions Somogy publient à cette l'occasion et de rendre hommage à Bouchardon.</strong><br />
<br />
<strong>La période italienne de Bouchardon</strong> <br />
Né en plein Grand Siècle, Edmé Bouchardon reçoit le premier prix du concours de sculpture organisé par l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Il est alors envoyé en résidence à l'Académie de France à Rome ou il séjourne de 1723 à 1732. Son talent ne reste pas inconnu très longtemps. Le Pape lui passe commande de sculptures et il est élu à <a href="http://www.accademiasanluca.eu/it">l'Académie de Saint-Luc</a> - une académie réunissant de nombreux artistes, fondée en 1577 par le Pape Grégoire XIII et qui existe encore aujourd'hui. Soutenu par le Directeur de l'Académie de France à Rome, les ambassadeurs français et plusieurs cardinaux italiens, il reçut des commandes prestigieuses comme le buste en marbre du Pape Clément XII (1731), le modèle de la <em>Justice avec ses deux enfants</em> pour la Chapelle Corsini de Saint-Jean-de-Latran (1732) ainsi que de nombreux portraits de personnalités italiennes, anglaises et françaises.<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Edme_Bouchardon_L_Amour_se_faisant_un_arc_de_la_massue_d_Hercule__Departement_des_Sculptures__musee_du_Louvre___RMN_-_Grand_Palais__Musee_du_Louvre__Herve_Lewandowski_s.jpg" alt="Edme_Bouchardon_L_Amour_se_faisant_un_arc_de_la_massue_d_Hercule__Departement_des_Sculptures__musee_du_Louvre___RMN_-_Grand_Palais__Musee_du_Louvre__Herve_Lewandowski.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Edme_Bouchardon_L_Amour_se_faisant_un_arc_de_la_massue_d_Hercule__Departement_des_Sculptures__musee_du_Louvre___RMN_-_Grand_Palais__Musee_du_Louvre__Herve_Lewandowski.jpg, déc. 2016" />
<br />
<strong>La période française de Bouchardon</strong><br />
Cette notoriété ne plaît pas à Paris ou il est rappelé et logé au Louvre. De son séjour romain, il ramènera précieusement la quasi intégralité de ses dessins, esquisses et sanguines qu'il accrochera sur les murs de son atelier et les conservera jusqu'à sa mort.
Profondément inspiré par les antiques, il poursuit ses dessins et impressionne le Tout Paris avec la représentation d'un homme sur un torse nu au Salon de 1738. Bouchardon fut très prolifique. En effet, il s'exprima dans le dessin, la sculpture, la gravure, les sanguines, la peinture ou encore l'illustration de livre (<em>L'Histoire naturelle</em> de Buffon). Il meurt en 1762.
À défaut de réaliser la Fontaine de Trevi, pour laquelle il fut pressenti et réalisa un projet, il se consola avec la Fontaine de Grenelle, - une commande prestigieuse - qui commémorait l'arrivée de l'eau dans un quartier de la capitale. Au sommet de sa gloire, il sera choisi pour sculpter le roi Louis XV. Bouchardon est choisi en 1748 et la sculpture approuvée définitivement par le Roi en 1755 après la présentation de vingt-huit projets. La sculpture fut fondue en 1758 et installée place Louis XV - future place de la Concorde - le 23 février 1763 sept mois après la mort de Bouchardon. C'est Pigalle, sur l'ordre de Bouchardon, qui terminera la sculpture définitivement en 1772. Vingt ans plus tard, elle était détruite et fondue.<br />
<br />
<br /></p>
<p><em>Edmée Bouchardon (1698-1762) une idée du beau</em><br />
Sous la direction de Guilhem Scherf, conservateur général au département des Sculptures du musée du Louvre, Juliette Trey, conservatrice au département des Arts graphiques du musée du Louvre, Anne-Lise Desmas, Curator and Department Head of Sculpture and Décorative Arts at The J. Paul Getty Muséum, Los Angeles et Édouard Kopp, The Maida and George Abrams Associate Curator of Drawings, Harvard Art Museums, Cambridge (MA)<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Somogy">Somogy</a> éditions<br />
480 illustrations.<br />
448p. Relié, 49€<br />
Septembre 2016<br /></p>
<p><strong>Crédit photo</strong> :<br />
Edmée Bouchardon, <em>L’Amour se faisant un arc de la massue d’Hercule</em>.<br />
Département des Sculptures, musée du Louvre © RMN - Grand Palais (Musée du Louvre), Hervé Lewandowski.<br />
<br />
<br />
Billet publié le 5 novembre 2016</p>
Misia reine de Paris
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2023-05-03T09:07:00+02:00
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Arts
Gallimardl’Imaginaire
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.MISIA_Reinedeparis_s.jpg" alt="MISIA_Reinedeparis.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="MISIA_Reinedeparis.jpg, juin 2012" /><strong>On dit depuis des siècles que derrière un grand homme, il y a toujours une femme. Misia fut derrière des dizaines d’artistes, des poètes, des musiciens, des compositeurs, des peintres, des écrivains…</strong><br /></p>
<p>Admirée de Franz Liszt pour ses talents de pianiste, aimée passionnément par Vuillard pour qui elle posa souvent sauf dans son lit, aimée de Fauré, dont elle fut l’élève à Paris, mais qui aurait pleuré en apprenant son mariage avec Thadée Natanson, le directeur de la Revue Blanche, elle aura connu Verlaine et Apollinaire, Toulouse-Lautrec, Renoir, Vuillard, Cocteau Diaghilev, Ravel, Chanel et tant d’autres qui lui doivent beaucoup voire tout de leurs carrières.<br /></p>
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Misia_robe_noire_s.jpg" alt="Misia_robe_noire.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Misia_robe_noire.jpg, juin 2012" />
Comment Misia a–t-elle pu dominer, voire façonner, le Tout–Paris artistique de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle sans avoir l’arbre généalogique de Marie-Laure de Noailles ni être une demi-mondaine opportuniste à la Odette de Crécy ? D’ailleurs, Marcel Proust ne la voyait pas ainsi mais comme moitié princesse russe –Misia est née Saint-Petersbourg en 1872- et moitié madame Verdurin… Elle fut la reine de Paris.<br /></p>
<p>Misia avait un talent inné pour découvrir les vrais artistes et surtout les faire naître. Quitte à les brutaliser, les faire pleurer, les rejeter pour mieux tirer le meilleur de chacun. Un talent aussi pour réunir des artistes fait pour s’entendre et donner le meilleur d’eux-mêmes moins pour leurs œuvres que pour ne pas décevoir la reine de Paris. Elle fut surnommée aussi <em>la mère tue-tout</em> par Satie ou bien <em>La seule femme de génie que j’ai rencontrée</em> par Gabrielle Chanel avant de l’exécuter dans ses mémoires écrites à quatre mains avec Paul Morand il est vrai, pour tenir la plume. Paul Morand lui-même la définit ainsi <em>Misia boudeuse, artificieuse, géniale dans la perfidie, raffinée dans la cruauté (…). Elle excitait le génie comme certains rois savent fabriquer des vainqueurs, rien que par la vibration de son être</em> (1). Les avis sur elle sont tranchés, sans pitiés ou admiratif. Elle ne laissa personne indifférent.<br /></p>
<p>Cependant, à la mort de Misia en 1950, Gabrielle Chanel confectionna sa toilette mortuaire, l’habilla et la maquilla avant qu’elle ne soit inhumée au cimetière de Samoreau près de Valvins. Modeste hommage de la couturière à celle qui l'introduisit dans son cercle et dont elle fut l'amie de 1917 à sa mort. Aujourd'hui; Chanel est connue dans le monde entier. Cet ouvrage et cette exposition (2) réparent une injustice faite à une femme de grand talent qui fit toujours passer celui des autres avant le sien.<br />
<br /></p>
<p><em>Misia, Reine de Paris</em><br />
Guy Cogeval et Isabelle Cahn (sous la direction de)<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Gallimard">Gallimard</a>/Musée d’Orsay (Coédition)<br />
160p. 130 Illustrations, 35 euros.<br /></p>
<p>(1) Paul Morand <em>Venise</em> éd. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Gallimard">Gallimard</a>, 1971, rée.D Coll. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/L%E2%80%99Imaginaire">L’Imaginaire</a> (2007)<br />
(2) <strong>Paris Musée d’Orsay du 12 juin au 9 septembre 2012-06-2012</strong><br />
<strong>Le Cannet Musée Bonnard, du13 octobre au 6 janvier 2013.</strong><br /></p>
<p><strong>Crédits Photos:</strong> <br />
Couverture du livre : <br />
Félix Vallotton (1865-1925)<br />
<em>Misia à sa coiffeuse</em><br />
1898<br />
Détrempe sur carton<br />
H. 36 ; L. 29 cm<br />
Paris, musée d'Orsay<br />
acquis avec la participation de la Fondation Meyer, 2004<br />
© RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski<br />
<br /></p>
<p><strong>Photo 1:</strong><br />
Anonyme<br />
<em>Misia Natanson en robe noire, 1896-1897</em><br />
Contretype d’une photographie argentique, 17,4 x 23,8 cm<br />
Collection particulière<br />
© Archives Vuillard, Paris<br />
<br /></p>
Fra Angelico
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2023-03-07T08:52:00+01:00
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Arts
Anne GuglielmettiFra AngelicoImprimerie NationaleTimothy Verdon
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Fra_Angelico__s.jpg" alt="Fra_Angelico_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Fra_Angelico_.jpg, déc. 2015" /><strong>Fra Angelico (v.1400 - 1455), de son vrai nom Guido Di Piero, est la grâce au service de la foi, du Christ et de Dieu. Moine dominicain ordonné prêtre, il est familier de la liturgie et de la théologie. Croyant jusqu'au bout des pinceaux, Frère Giovanni du Couvent San Domenico de Fiesole n'aurait jamais touché un pinceau sans réciter une prière. Ce livre magnifique exprime le sentiment religieux de Fra Angelico devant sa toile. Il est notamment l'auteur des salles et cellules de dominicains du couvent San Marco (à la demande de Cosme de Médicis) et du <a href="https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064473">Couronnement de la Vierge</a> visible au Louvre.</strong><br />
<br />
Après une formation religieuse complète, il devient Fra Giovanni en 1422-1423 et sa production est désormais exclusivement religieuse. D'ailleurs, le produit de son travail sera désormais adressé à son couvent et non à lui. Il aime ardemment peindre "le glorieux visage aimé de Jésus-Christ". Vasari rappelait le propos de Fra Angelico : "si l'on travaillait pour le Christ, il fallait vivre sans cesse près du Christ".<br />
<br />
Il est de son vivant considéré comme un maître du <em>Quattrocento</em>. En effet, si Brunelleschi (1377-1446) domine l'architecture avec notamment la Coupole de Santa Maria del Flore à Florence, et Donattello (1386-1466) la sculpture, Fra Angelico sera le père de l'école Florentine et influencera sans aucun doute Pierro della Francesca (1415-1492) où encore Domenico Veneziano (1410-1461). Maître de la perspective, du rythme et de la couleur, Fra Angelico termine sa vie comme prieur du couvent de San Domenico à Florence tout en continuant à peindre avec ses jeunes élèves. Il meurt à Rome en 1455 et est enterré à Santa Maria sopra Minerva.<br /></p>
<p><em>Fra Angelico</em> est une introduction complète - et sublime - à la fois de la peinture d'un grand artiste (né il y a six cents ans) et d'une époque profondément imprégnée par la religion. Un livre émouvant, beau et savant.</p>
<p><em>Fra Angelico</em><br />
Timothy Verdon<br />
traduit de l'italien par Anne Guglielmetti<br />
Imprimerie nationale<br />
Octobre 2015<br />
28,0 x 33cm
386 pages, 140€<br />
<br />
<br />
<br /></p>
Poésie, Une saison en enfer, Illuminations à la lumière de la peinture moderne au tournant du XXe siècle
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2023-03-02T17:10:00+01:00
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Arts
Diane de Selliers
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Rimbaud_Diane_de_Selliers_m.jpg" alt="Rimbaud_Diane_de_Selliers.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Rimbaud_Diane_de_Selliers.jpg, déc. 2015" /><strong>Les éditions Diane de Seliers, en association avec la Fondation Diane de Selliers offrent aux amoureux de beaux livres, de la belle oeuvre imprimée et de Rimbaud (1854-1891), 121 poèmes en vers et prose regroupés dans un somptueux coffret de 430 pages. À chaque poème est associée une peinture réalisée entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Ferdinand Hodler, Gino Severini, Émile Fabry, Luigi Russolo, Marc Rothko (qui accompagne magnifiquement <em>l'Éternité</em>), Frantisek Kupka, Gustave Klimt, Egon Schiele et tant d'autres artistes illustrent le génie du feu follet de Charleville.</strong><br />
<br />
Diane de Selliers, dans son avant-propos, parle de "mettre en musique" la poésie de Rimbaud grâce à une peinture illustrant parfaitement l'explosion de sentiments qui y est exprimée. Une explication de l'oeuvre de Rimbaud n'est pas à attendre dans ces pages, par contre - et c'est la nouveauté de cet oeuvre - chaque toile "résonnera" à la lecture du poème auquel il est associé.<br /></p>
<p><em>Le Bateau ivre</em> (1871) est accompagné de la toile de George Frederic Watt "Une mer fantôme" (1887), "<em>Le Dormeur du Val</em>" d'un magnifique tableau de Picasso "Casagemas dans son cercueil" (1901), "<em>Le Forgeron</em>" d'une toile de Pavel Nikolaïevich Filonov "Mutation de l'homme intelligent" (1914-1915). Ailleurs, "<em>Soleil et chair</em>" est triplement illustré par "Le Char d'Apollon" de Odilon Redon (1909), "La Création de la Lumière" de Gaetano Previati (1913) et "La Table des Dieux" de Max Stelvogt (1918).<br /></p>
<p>L'édition est un métier qui demande du temps, de la patience et de la détermination lorsque l'on veut faire bien. Les poèmes, les tableaux dont il faut obtenir l'autorisation de reproduction auprès d'institutions culturelles et de collectionneurs privés - l'impression enfin, chaque détail compte. C'est un bonheur d'avoir ce livre entre les mains car il nous enrichit à chaque page de la beauté des vers de Rimbaud et de leur rayonnement sur tous les arts.<br />
<br /></p>
<p><em>Poésies, Une saison en enfer, Illuminations à la lumière de la peinture moderne au tournant du XXe siècle</em><br />
Rimbaud<br />
Préface de Stéphane Barsacq<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Diane%20de%20Selliers">Diane de Selliers</a> éditions<br />
Annexe, notices et notes<br />
Indications bibliographiques<br />
Tables<br />
1 volume sous coffret illustré, 430 pages, 24,5 x 33 cm<br />
195 € jusqu’au 31 janvier 2016<br />
230 € ensuite.<br /></p>
<p>En 2014, Diane de Selliers a publié <strong><em><a href="http://www.lalettredulibraire.com/2014/12/11/Yvain-et-Lancelot">Yvain et Lancelot</a></em></strong></p>
<p>Article publié le 12 décembre 2015.<br /></p>
Le Trésor de Naples. Les joyaux de San Gennaro
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2023-01-12T15:06:00+01:00
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Arts
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Le_Tresor_de_Naples.jpg" alt="Le_Tresor_de_Naples.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Le_Tresor_de_Naples.jpg, mai 2014" />
<strong>Naples, son port et son volcan, San Carlo et ses chants baroques mais surtout Naples, son Trésor et son saint patron. Cette ville plusieurs fois millénaire a attendu 1527 pour se choisir un saint protecteur. En effet, Les napolitains en ont eu marre que tant de catastrophes s'abattent sur eux : la lave du Vésuve, les tremblements de terre, les envahisseurs (Espagnols, Français, Hongrois...) la peste.... Ils décidèrent alors de prendre un saint patron, San Gennaro, martyrisé et décapité sous Dioclétien en 305.</strong> <br />
<br />
Depuis, les napolitains lui vouent un culte sans limite et un contrat insolite a été passé entre le peuple de Naples et le saint. Ainsi, les napolitains lui érigent une chapelle et lui constituent un trésor. Celui-ci est administré par la Députation, une institution laïque (1). De fait, cet étrange arrangement juridique (au pays de la magouille institutionnalisée, faut-il le préciser ?) a toujours été respecté. Il a été confirmé par une bulle pontificale "de fondation" signée par Paul V en 1605. Ce document demeure aujourd'hui encore incontestable ainsi que le décret daté du 23 janvier 1811 de Joachim Murat - Roi de Naples de 1808 à 1815 - qui place la Députation sous la présidence honoraire du maire de Naples. Ce texte, aussi, est encore respecté de nos jours.<br /></p>
<p>La Députation a ainsi pu rassembler un trésor considérable, dont quelques pièces remarquables sont proposées, pour la première fois en dehors d'Italie, au Musée Maillol (2). Parmi celles-ci la mitre du saint, réalisée en 1713, recouverte de diamants, rubis et émeraudes, le reliquaire du sang du martyr en vermeil du XIVe siècle, réalisé par des orfèvres angevins. Le buste de San Gennaro n'a pas été déplacé mais une copie fidèle est représentée. Enfin, Trois éruptions du Vésuve, peintes par le français Pierre-Jacques Volaire, donne l'ambiance quotidienne de la vie napolitaine.<br /></p>
<p>Ce catalogue, qui comporte 120 illustrations, est aussi une introduction riche, érudite et passionnée de l'histoire d'une des plus belle ville du monde.<br /></p>
<p>1) <em>Tellement laïque, que l'évêque de Naples lui-même, qui officie lors de la cérémonie de liquéfaction du sang de San Gennaro, ne pénètre dans la chapelle consacrée au saint que sur invitation de la Députation.</em><br />
(2) <em>L'exposition "Le trésor de Naples, Les joyaux de San Gennaro"</em><br />
Musée Maillol<br />
du 19 mars au 20 juillet 2014<br />
Paris<br />
<br />
<em>Le Trésor de Naples. Les joyaux de San Gennaro</em><br />
Coédition Gallimard / Musée Maillol<br />
192p. 120 Illustrations, 35€<br />
Mars 2014.<br /></p>
<p>Article publié le 2 mai 2014.</p>
Jean-Baptiste Carpeaux
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2022-07-25T10:21:00+02:00
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Arts
Gallimard
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Jean-Baptiste_Carpeaux.jpg" alt="Jean-Baptiste_Carpeaux.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Jean-Baptiste_Carpeaux.jpg, sept. 2014" /><strong>Le Musée d’Orsay rend hommage à Jean-Baptiste Carpeaux, artiste, peintre, sculpteur et dessinateur Valenciennois.</strong><br />
<br />
Parmi les artistes classiques qui firent de Valenciennes l’Athènes du Nord, il y a Antoine Watteau (1684-1721), Jules Batigny (1838-1909) qui participa à la construction de l’Opéra Garnier en tant qu’inspecteur des travaux. Mais le plus célèbre est Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) qui fit les beaux jours de la fête impériale du règne de Napoléon III.<br /></p>
<p>Sensible au tragique et au pathétique de la vie humaine, c’est un surdoué de la sculpture qui aime rendre hommage à Michel-Ange en petit ou en grand format. Parmi ses sculptures les plus célèbres, le groupe de <em>La Danse</em> pour le fronton de l’Opéra Garnier ou encore <em>les Quatre parties du monde</em> pour la fontaine de l’Observatoire. Ou encore <em>Ugolin</em>, la sculpture d’un tyran de Pise, le Comte Ugolino della Gherardesca (vers 1200-1289).<br /></p>
<p>Ce catalogue est une magnifique introduction à un artistes français que l’on connaît peu alors qu'il mérite d’être au premier plan, aux côtés de Rodin.<br /></p>
<p><em>Jean-Baptiste Carpeaux, 1827-1875, un sculpteur pour l’Empire</em><br />
Co édition Musée d’Orsay/<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Gallimard">Gallimard</a><br />
364p. 350 ill., 49€<br /></p>
<p>Exposition au Musée d’Orsay<br />
<em>Jean-Baptiste Carpeaux, 1827-1875, un sculpteur pour l’Empire</em><br />
24 juin 28 septembre 2014.<br /></p>
Shakespeare à Venise. "Le Marchand de Venise" et "Othello" illustrés par la Renaissance vénitienne
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2022-07-11T17:11:00+02:00
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Arts
Diane de SelliersRenaissanceRENTRÉE 2017ShakespeareTitienVeniseVéronèse
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.SHAKESPEARE_a_Venise__Othello_et_Le_Marchand_de_Venise_m.jpg" alt="SHAKESPEARE_a_Venise__Othello_et_Le_Marchand_de_Venise.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="SHAKESPEARE_a_Venise__Othello_et_Le_Marchand_de_Venise.jpg, déc. 2017" /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Shakespeare_a_Venise__Pierre_Paul_Rubens_Etudes_de_noirs__detail___m.jpg" alt="AKG966400" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="AKG966400, déc. 2017" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202017">RENTRÉE 2017</a></strong> <strong>Le voyage dans les ruelles et les palais de Venise, aux sons tragiques des vers de Shakespeare et illuminés par les toiles des maîtres de la Renaissance vénitienne débute en ouvrant ce coffret magique. Des effluves d'encre et de beau papier vous caressent les narines et vous projettent à une époque ou ces deux matières étaient synonymes de voyages, d'aventures et de contes fabuleux. Le "théâtre de papier" peut s'ouvrir sur 250 illustrations qui - nous averti Denis Podalydès dans son introduction - "n'illustrent pas les pièces" mais "les accompagnent", elles ne sont pas le décor mais construisent une ambiance "mentale" parfaite pour vivre ces deux pièces.</strong><br />
<br />
En 1992, les éditions Diane de Selliers publient leur premier ouvrage "Les Fables de la Fontaine illustrées par Jean-Baptiste Oudry". C'est déjà un évènement et l'acte fondateur de 25 années d'excellence littéraire et artistique. En effet, l'ambition de la maison n'est-elle pas de publier "les grands textes de la littérature illustrés par les plus grands peintres" ?</p>
<p>25 ans plus tard, Diane de Selliers est toujours là et, pour son quart de siècle d'édition, nous offre un coffret somptueux comprenant deux textes de William Shakespeare : <em>Othello</em> (1604) et <em>Le Marchand de Venise</em> (1596), ses deux pièces vénitiennes. Elles sont extraites de l'édition de la Pléiade dirigée par Jean-Michel Déprats, en collaboration avec Gisèle Venet, deux pièces pour lesquelles ils ont apporté quelques corrections (moins de 20 occurrences dans "Othello" et près de 70 dans "Le Marchand de Venise"). Elles sont illustrées, chacune dans son volume, de tableaux de la Renaissance vénitienne.</p>
<p>Cette Renaissance vénitienne - plus tardive que dans les autres grandes cités de la Péninsule italienne - rattrape son retard en offrant au monde une nouvelle peinture sortie des ateliers des plus grands peintres du monde : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2012/12/10/Titien">Titien</a> (1488-1576) et sa "Bacchanale", le Tintoret (1518-1594) et "La Cène", <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/12/20/V%C3%A9ron%C3%A8se">Véronèse</a> (1528-1598) et son "Banquet de Lévi", Giorgione (1477-1510) et "Le Jugement de Salomon" (avant 1506) ou encore Maroni (1528-1578) et encore Rubens (1577-1640) dans sa période italienne. Le clair-obscur de la peinture est aussi celui des cœurs troublés, trahis et détruits dans "Othello" et "Le Marchand de Venise".</p>
<p>Diane de Selliers, et les nombreuses personnes qui ont participé à ce projet éditorial, construisent une ambiance vénitienne pour mieux nous immerger dans les intrigues de l'auteur de Stratford. "l'illusion théâtrale" est parfaite. Ce livre, c'est la recréation sans fin de l'alliance de l'art et de la littérature. C'est l'alliance d'une époque, qui se donna un nom "la Renaissance" alors qu'elle est à peine entamée et d'un auteur reconnu dès ses premières pièces et considéré depuis comme un des piliers de la littérature mondiale. Un coffret monumental à conserver dans sa bibliothèque et à offrir aux amoureux de la littérature et des arts.<br />
<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.12-Shakespeare_a_Venise__Le_Lion_de_saint_Marc__detail__m.jpg" alt="12-Shakespeare_a_Venise__Le_Lion_de_saint_Marc__detail_.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="12-Shakespeare_a_Venise__Le_Lion_de_saint_Marc__detail_.jpg, déc. 2017" />
<br /></p>
<p><em>Shakespeare à Venise. Le Marchand de Venise et Othello illustrés par la Renaissance vénitienne</em><br />
<strong>Textes</strong> intégraux d’<em>Othello</em> et du <em>Marchand de Venise</em> en version bilingue<br />
<strong>Traduction</strong> pour la Bibliothèque de la Pléiade, revue et corrigée pour cette édition, de Jean-Michel Déprats<br />
<strong>Préface</strong> de Denis Podalydès<br />
<strong>Introductions</strong> de Michael Barry (<em>Shakespeare à Venise</em>, <em>Que peinture soit poésie et Poésie peinture</em> et <em>Aperçu de la peinture à Venise entre 1460 et 1620</em>)<br />
<strong>Iconographie</strong> : près de 250 peintures d’artistes vénitiens et influencés par Venise, du milieu du XVe siècle au début du XVIIe siècle, met en scène les deux pièces.<br />
<strong>Notes</strong> de Gisèle Venet, publiées à la Bibliothèque de la Pléiade, revues et adaptées pour cette édition.<br /></p>
<p><strong>Format</strong> :<br />
2 volumes reliés sous coffret de luxe, illustrés, au format 24,5 x 33 cm.<br />
312 pages pour <em>Le Marchand de Venise</em> et 352 pages pour <em>Othello</em><br />
Diane de Selliers<br />
Parution le 26 octobre 2017<br />
Prix de lancement (jusqu’au 31 janvier 2018) : 285 € ; prix définitif : 330 €<br />
<br /></p>
<p>Crédit photo : Pierre Paul Rubens <em>Études de noirs</em> (détail), 1620, esquisse à l’huile. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
© akg-images / Erich Lessing.<br />
Vittore Carpaccio <em>Le Lion de saint Marc</em> (détail), 1516, huile sur toile. Palais des Doges, Venise © Cameraphoto Arte Venezia / Bridgeman Images.<br /></p>
<p>Billet publié le 14 décembre 2017<br /></p>
Rome des peintres et des écrivains
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2021-12-12T15:30:00+01:00
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Arts
HazanLaurent BolardRENTRÉE 2021
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Rome_des_peintres_et_des_ecrivains_m.jpg" alt="Rome des peintres et des écrivains.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Rome des peintres et des écrivains.jpg, déc. 2021" /> <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202021">RENTRÉE 2021</a></strong> <strong>Rome, Ville Éternelle, séduit les artistes, les peintres et les écrivains en particuliers. Son histoire, sa lumière, ses monuments et ses églises les ont inspiré depuis bientôt vingt-huit siècles. Après son <a href="http://www.lalettredulibraire.com/Histoire-de-Naples">Histoire de Naples</a>, Laurent Bolard nous invite à une balade vertigineuse dans les humeurs de Rome, ses époques, ses villas, ses Histoires.</strong><br />
<br />
Vous êtes place Navone et contemplez les sculptures du Bernin - ce fleuve voilé, quelle merveille ! - vous vous décidez à faire quelques pas et vous vous retrouvez en plein Baroque, dans l'église Saint-Louis-des-Français et ses magnifiques Caravage. Quelques pas de plus et vous êtes en pleine Antiquité, devant le Panthéon "où l'esprit est noblement remué" (André Suarès), cette merveille d'architecture, son <em>occulus</em> et ses tombeaux, dont celui de Raphaël, "où la sérénité prend une voix assurée et presque terrible" (A. Suarès).<br />
<br />
Vous avez le tournis devant une telle concentration de chefs-d'œuvre et vous revient à l'esprit le mot d'Ovide "Romanae spatium est urbis et orbis idem" <em>Rome et le Monde ont la même étendue</em>. Montesquieu le dit autrement, Rome "est métropole d'une partie de l'univers" et chacun y "croit trouver sa patrie". Que l'on "apporte une Rome à soi" (Zola) en arrivant à Rome, ou que l'on cherche "à démêler comment Rome succède à Rome" (Goethe) et "à marcher sur la tête des vieux murs" (Montaigne), on se rend à l'évidence, tous les chemins mènent à Rome.<br />
<br />
Jules et Edmond de Goncourt, Chateaubriand, Zola, Montaigne, Joachim du Bellay, Goethe, mais aussi Julien Gracq, Henry James ou encore Modiano et Stendhal sans oublier Strabon, Tite-Live et Suétone vous prennent par la main pour (re)découvrir les mille merveilles de Rome.<br />
<br />
Le mot de la fin (ou presque...) de cette sublime promenade, entre peintres et écrivains, à Chateaubriand dans une lettre à Mme Récamier, en 1829, "C'est une belle chose que Rome pour tout oublier, pour mépriser tout et pour mourir".</p>
<p><em>Rome des peintres et des écrivains</em><br />
Laurent Bolard<br />
Hazan<br />
240p., 29,95€<br />
Octobre 2021<br /></p>
La Bhagavadgita illustrée par la peinture indienne
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2021-11-12T08:26:00+01:00
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Arts
Diane de SelliersMarc Ballanfatmusée national des arts asiatiques – GuimetRENTRÉE 2016
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.BHAGAVADGITA_PLAT_DEFINITIF_RVB_s.jpg" alt="BHAGAVADGITA COFFRET.indd" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="BHAGAVADGITA COFFRET.indd, nov. 2016" /> <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202016">RENTRÉE 2016</a></strong> <strong>Les années passent et Diane de Selliers garde le cap. Crise ou pas crise du livre, baisse ou hausse du chiffre d'affaire, elle produit un livre par an et construit un catalogue éclectique de livres d'art de grande qualité. De <em><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/12/11/Yvain-et-Lancelot">Yvain et Lancelot ou le Chevalier de la Charrette</a></em> (2014) illustrés par la peinture préraphaélite en passant par <em>Les Fleurs du mal</em> ou encore <em><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/Po%C3%A9sie%2C-Une-saison-en-enfer%2C-Illuminations-%C3%A0-la-lumi%C3%A8re-de-la-peinture-moderne-au-tournant-du-XXe-si%C3%A8cle">Poésie, Une saison en enfer, Illuminations de Rimbaud à la lumière de la peinture moderne au tournant du XXe siècle</a></em> (2015) son cap est fait de rigueur, de choix draconiens (et surement cornéliens).</strong><br />
<br />
Cette année, Diane de Selliers nous propose un texte prodigieux illustré <em>in extenso</em> pour la première fois. En effet, ni en Inde ni ailleurs on avait illustré entièrement <em>la Bhagavadgita</em>, autrement appelé "chant du Bienheureux Seigneur".<br />
Ce poème de 700 vers, composé entre le IIIe siècle av. JC et le IIIe siècle ap. JC, a été extrait du <em>Mahabharata</em> exprime l'enseignement spirituel de Krishna à l'un des princes, héros de la guerre, qui oppose deux clans rivaux. Arjuna est torturé de devoir combattre ses proches mais Krishna (sous l'apparence de son cocher) va lui enseigner deux devoirs sacrés : la dévotion et l'accomplissement du devoir personnel sans en tirer aucun profit. Il ne trouvera la force de le faire qu'en s'appuyant sur la sagesse et la discipline que confère notamment le yoga. Toute la philosophie indienne est au coeur de la Bhagavadgita, plus couramment appelée la "Gîta".<br />
<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_Dieu_Vi__u__7__s.jpg" alt="Le_Dieu_Vi__u__7_.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Le_Dieu_Vi__u__7_.jpg, nov. 2016" /><br />
« <em>Quel bien puis-je retirer du massacre de mes propres parents ? Je n’en aperçois aucun</em>.<br />
<em>Je n’aspire a rien, ô Krishna : ni à la victoire, ni à la royauté, ni même au bonheur</em>. »<br />
(Chant initial, verset 31)<br />
<br />
<br />
<strong>illustrés par 92 peintures indiennes</strong><br />
C'est Amina Taha-Hussein Okawa, conservateur général au <a href="http://www.guimet.fr/fr/">musée national des arts asiatiques – Guimet</a>, qui a sélectionné et commenté les 92 miniatures du XVIe au XIXe siècle rassemblées dans cet ouvrage. Il aide le lecteur à décoder cette peinture complexe, pleine de couleurs, de symboles inconnus ou peu connus du lecteur français, pour toucher du doigt la fusion des arts, de la spiritualité et de la poésie.<br />
<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Krishna_conduit_le_char_d_Arjuna__16__s.jpg" alt="Krishna_conduit_le_char_d_Arjuna__16_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Krishna_conduit_le_char_d_Arjuna__16_.jpg, nov. 2016" />La Bhagavadgita a été découverte au XVIIIe siècle en Europe et est toujours lue et étudiée. Son influence a fait rentrer le mot "yoga" dans le vocabulaire courant mais moins sous son acception de discipline que de sagesse. Alors que les deux sont pas l'un sans l'autre que ce soit pour Arjuna ou se nombreux adeptes du XXIe siècle. <br />
<br />
À la source il faut aller pour comprendre la spiritualité indienne. Une fois de plus, Diane de Selliers respecte son ambition initiale clairement exprimée ainsi « <em>Ce qui me tient le plus à cœur, c’est de créer un dialogue puissant et sensuel entre l’art et la littérature, et d’éclairer les textes fondateurs de l’humanité par les œuvres picturales qui en sont inspirées</em> (<a href="http://www.institutdianedeselliers.org/wp-content/uploads/2014/05/Institut-Diane-de-Selliers_Brochure2014.pdf">Institut Diane de Selliers</a>).» Un pari une nouvelle fois réussi.<br />
<br /></p>
<p><em>La Bhagavadgita illustrée par la peinture indienne</em><br />
A. Taha-Hussein Okawa (Auteur) Balança (Auteur)<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Diane%20de%20Selliers">Diane de Selliers</a> éditions<br />
traduction de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Marc%20Ballanfat">Marc Ballanfat</a><br />
Un volumes reliés<br />
335p. 92 illustrations<br />
195€ jusq'au 31 janvier 2017 puis 230€<br />
Paru le 27 octobre 2016<br />
<br /></p>
<p><strong>Crédit photo</strong> :<br />
<em>Le Dieu Viṣṇu</em><br />
École pahāṛī, Guler ou Kāṇgrā,<br />
fin du XVIIIe ou début du XIXe siècle.<br />
Gouache et or sur papier.<br />
Bharat Kala Bhavan, Vārānasī<br />
© Bharat Kala Bhavan, B.H.U., Vārānasī / photo Munish Khanna.<br />
<br />
<em>Krishna conduit le char d'Arjuna</em><br />
École pahāṛī, Kāṇgrā,<br />
vers 1780.<br />
Gouache et or sur papier.<br />
National Museum, New Delhi<br />
© Courtesy of the National Museum, New Delhi/photo Munish Khanna.<br />
<br /></p>
<p>Article publié le 1er décembre 2016</p>
Paolo Uccello
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2021-11-09T18:59:00+01:00
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Arts
Anne GuglielmettiFra AngelicoImprimerie NationaleLorenzo GhibertiMasaccioMauro MinardiPaolo UccelloRENTRÉE 2017
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Paolo_Uccello_visuel_-_copie_m.jpg" alt="Paolo_Uccello_visuel_-_copie.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Paolo_Uccello_visuel_-_copie.jpg, déc. 2017" /> <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202017">RENTRÉE 2017</a></strong> <strong>Les éditions de l'Imprimerie Nationale poursuivent leur diffusion du patrimoine pictural italien. Cet automne, c'est Paolo Uccello (Florence, 1397 - 1475, Florence) qui est à l'honneur. Il vit à une époque considérable ou Florence domine le monde des arts avec l'architecte Filipo Brunelleschi (1377-1455), le sculpteur, orfèvre et architecte Lorenzo Ghiberti (1378-1455), les peintres Pierro Della Francesca (1415-1492) et <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/Fra-Angelico">Fra Angelico</a> (1400-1455) ou encore le sculpteur Donatello (1400-1455). Surnommé "l'oiseau" en référence à sa passion pour les oiseaux, Paolo Uccello n'est pas tombé tout petit dans la peinture. En effet, il était dans l'atelier de Lorenzo Ghiberti dès l'âge de 10 ans. Or, Ghiberti est l'un des grands artistes du début de la Renaissance, reconnu notamment pour les 2e et 3e portes en bronze du baptistère de Florence. Puis, Uccello travailla dans l'orfèvrerie, la marqueterie et la mosaïque</strong>.<br />
<br />
Tous ces artistes inondent Florence de leurs talents notamment dans le baptistère et la Cathédrale Santa Maria del Fiore. Au milieu, Paolo Uccello cherche sa voie. Il séjourne ainsi à Venise entre 1425 et 1430 comme mosaïste à la basilique Saint-Marc. Mais son véritable talent - son obsession même - réside dans la perpective dont il donne une leçon magistrale dans la fresque du "Monument équestre de John Hawkwood" (1436, cathédrale de Florence). Son œuvre la plus célèbre étant "La Bataille de San Romano" du 11 juin 1432 où s'affrontèrent Florentins et Siennois. Pour l'anecdote, cette œuvre en trois panneaux est dispersée dans trois musées - la National Gallery, le Louvre et les Offices. S'il peint moins durant la deuxième partie de sa vie, il demeure passionné par la perspective et la mise en relief.</p>
<p>Si ses commanditaires étaient de riches marchands florentins ainsi que les grands ecclésiastiques de la cité toscane, ce qui prouve sa reconnaissance par les amateurs d'arts, il est certain que le portrait définitif que fit de lui Vasari l'enferma dans l'anonymat pour plusieurs siècles. En effet, le biographe des peintres n'a jamais supporté le temps perdu à travailler sa perpective plutôt que sa peinture. Car, en ce début de 15e siècle "la perspective constitue un problème et un but non essentiel". Seul Paolo Uccello s'obstine, les autres et notamment Pierro Della Francesca s'en affranchissent bien volontiers.</p>
<p>Si Paolo Uccello a eu du mal à exister pendant plus de 500 ans, le XXe siècle lui donnera une revanche (plus que) posthume. En effet, son talent plus intellectuel que pictural est entièrement reconnu et on en fait le "précurseur génial et involontaire des avant-gardes du XXe siècle". Ce splendide ouvrage est la preuve que l'obstination peut-être récompensée, même 640 ans après sa mort. Un hommage au talent de peintre d'un des piliers de la Renaissance florentine au même titre que Donatello, Fra Angelico et <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/Masaccio">Masaccio</a>.
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Paolo_Uccello__Presentation_de_la_Vierge_au_Temple__fresque__cathedrale_de_Prato___2__m.jpg" alt="Paolo_Uccello__Presentation_de_la_Vierge_au_Temple__fresque__cathedrale_de_Prato___2_.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Paolo_Uccello__Presentation_de_la_Vierge_au_Temple__fresque__cathedrale_de_Prato___2_.jpg, déc. 2017" /></p>
<p><em>Paolo Uccello</em><br />
Mauro Minardi<br />
Imprimerie nationale<br />
traduit de l'italien par Anne Guglielmetti<br />
28,0 x 33,0 / 368 pages<br />
prix : 140€<br />
Octobre, 2017<br /></p>
<p>Crédits photos : Paolo Uccello, Présentation de la Vierge au Temple, fresque, cathédrale de Prato / © 2017, Foto Scala, Florence<br />
<br />
Billet publié le 27 décembre 2017<br /></p>
Canaletto à Venise
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2021-11-02T08:21:00+01:00
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Arts
Annalisa ScarpaGallimardla Place Saint-Marcla SérénissimePatrizia NittiVenise
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Canaletto_a_venise.jpg" alt="Canaletto_a_venise.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Canaletto_a_venise.jpg, sept. 2012" /><strong>Antonio Canal dit Canaletto (1697-1768) est au sommet depuis toujours. L’exposition <em>Canaletto à Venise</em> et son catalogue présentent une cinquantaine d’œuvres exclusivement consacrées à <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/la%20S%C3%A9r%C3%A9nissime">la Sérénissime</a>.</strong><br /></p>
<p>À ses débuts, ses peintures de gosses de rue, de petites gens, de mendiants attiraient déjà les collectionneurs. Il fut un peintre connu et reconnu très tôt qui vendit très cher de son vivant ses toiles. Contrairement au <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2009/12/03/Le-Cavarage">Caravage</a> et à Georges de la Tour sa côte n’a jamais baissée.<br /></p>
<p>Sa rencontre avec le marchand de tableaux – et ancien double consul britannique dans la cité des Doges- Joseph Smith en 1727 va provoquer un changement radical. Non pas dans sa technique, qu’il a pour partie empruntée au Caravage (1573-1610). En effet, sa chambre optique qui lui permet de trouver des détails surprenants était déjà utilisée par le Caravage, étonnera le monde entier. Les visiteurs de l’exposition pourront d’ailleurs se servir d’une réplique de cette chambre optique.<br /></p>
<p>Désormais, Canaletto, vend des toiles de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Venise">Venise</a> idylliques. Le Palais des Doges, <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/la%20Place%20Saint-Marc">la Place Saint-Marc</a>, ses églises magnifiques déjà remplies d’œuvre d’art sublimes. Ses ciels sont purs, ses nuages blancs et légers. Venise est d’or. Le tout avec une précision technique hors du commun qui subjugue les initiateurs de la Révolution industrielle. La clientèle britannique lui achète tant de toiles qu’il passera dix années de sa vie en Angleterre. Aujourd’hui encore, près de la moitié des Canaletto sont en Angleterre.<br /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.2-2_m.jpg" alt="THE GRAND CANAL , PIAZZETTA AND DOGANA, VENICE by Canaletto, 1730 at Tatton Park, Cheshire" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="THE GRAND CANAL , PIAZZETTA AND DOGANA, VENICE by Canaletto, 1730 at Tatton Park, Cheshire, sept. 2012" /></p>
<p><em>Canaletto à Venise</em> est un évènement rare et ce catalogue– au format italien et imprimé en Italie- rend fidèlement la beauté à couper le souffle des toiles du Vénitien. En parcourant ce magnifique catalogue, ou l’exposition, il ne faudra pas oublier toute la « séduction » du commissaire de l’exposition <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Annalisa%20Scarpa">Annalisa Scarpa</a> -spécialiste de la peinture vénitienne du XVIIIe siècle et descendante d’une grande famille de la Sérénissime- et du directeur artistique de l’exposition <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Patrizia%20Nitti">Patrizia Nitti</a> pour obtenir le prêt de ces chefs-d’oeuvre par des collections publiques comme privées.<br /></p>
<p>Certains n’ont pas été exposés depuis un siècle et la plupart n’ont jamais été vu en France. <em>Canaletto à Venise</em> est un authentique événement.<br /></p>
<p><em>Canaletto à Venise</em><br />
Collectif<br />
Sous le haut patronage de la Ville de Venise<br />
Coédition Musée Maillol –fondation Dina Vierny /<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Gallimard">Gallimard</a><br />
224p. 120 ill. env. 39€ <br />
20 septembre 2012<br /></p>
<p><em>Canaletto à Venise</em><br />
<a href="http://www.museemaillol.com">Musée Maillol-fondation Dina Vierny</a><br />
Sous le haut patronage de la Ville de Venise<br />
19 septembre 2012 au 10 février 2013.<br /></p>
L’encyclopédie Audiard Du primus, du brutal et de l’harmonie !
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2021-09-19T19:08:00+02:00
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Arts
AudiardHugo CieLe Cave se rebiffeLes Tontons fingueursProustTontons flingueurs
<p><img alt="Encyclopedie_Audiard.jpg" src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Encyclopedie_Audiard_s.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Encyclopedie_Audiard.jpg, sept. 2012" /><strong>Le XXe siècle se résumera-t-il à la madeleine de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Proust">Proust</a> et aux dialogues de Audiard ? Allez savoir… Plus les ans passent et plus les fans du titi parisien sont nombreux. « C’est du <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Audiard">Audiard</a> » est entré dans le langage courant comme un bon point donné après un bon mot. Cette encyclopédie tombe à pic ! Dans la morosité ambiante, ce livre est une mine de bons mots, de trognes reconnaissables entre toutes et de fous rires assurés ! C’est du brutal comme on dit chez</strong> <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Les%20Tontons%20fingueurs">Les Tontons fingueurs</a>.<br />
<img alt="AFFICHE_TONTONS_1.jpg" src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.AFFICHE_TONTONS_1_m.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="AFFICHE_TONTONS_1.jpg, sept. 2012" /></p>
<p>Que ceux qui n’ont pas vu un film dialogué par Michel Audiard lèvent la main ! En effet, dans le monde du cinéma français, Michel Audiard est un dieu pour le public. Immédiatement pour le public, plus tardivement pour les professionnels de la profession, beaucoup plus tard… En effet, on ne lui pardonnait pas ses trois pêchés : d’amuser le public, de remplir les salles et de gagner beaucoup d’argent.</p>
<p><strong>Oui mais celui-là, c’est un exceptionnel. Si la connerie se mesurait, il servirait de maître-étalon. Il serait à Sèvres</strong>. Jean Gabin dans <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Le%20Cave%20se%20rebiffe">Le Cave se rebiffe</a>.</p>
<p>Seul dialoguiste à avoir son nom aussi gros sur une affiche que les acteurs – et quels acteurs ! – Bernard Blier, Lino Ventura, Jean Gabin, Michel Serrault, Francis Blanche, Jean-Paul Belmondo….</p>
<p><strong>Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 les écoutent</strong> Jean-Paul Belmondo dans <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/100%20000%24%20au%20soleil">100 000$ au soleil</a>.</p>
<p>On trouve une liste impressionnante des diseurs de la bonne parole d’Audiard ainsi qu’une chronologie exhaustive et descriptive de ses navets et de ses chefs-d’œuvre, leurs notes, les dizaines de millions de spectateurs recensés (on a cessé de compter les téléspectateurs…) <img alt="UN_SINGE_EN_HIVER.jpg" src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.UN_SINGE_EN_HIVER_m.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="UN_SINGE_EN_HIVER.jpg, sept. 2012" /></p>
<p>De la madeleine à la pomme, il n’y a qu’une coupe ! Quant à la légendaire scène de la cuisine des <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Tontons%20flingueurs">Tontons flingueurs</a> elle est devenue mythique car elle l’incarnation de l’esprit français, du bien parler, du bien manger, du bien boire et du bien rigoler. Merci Stéphane Germain!</p>
<p><em>L’encyclopédie Audiard</em><br />
<em>Du primus, du brutal et de l’harmonie !</em><br />
Sébastien Germain<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?tag/Hugoamp%3BCie">Hugo&Cie</a><br />
288p. 24,95€<br />
13 septembre 2012.</p>
La Source Ballet de l'Opéra de Paris
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2020-02-13T11:05:00+01:00
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Actes SudChristian Lacroix
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.La_Source_Ballet_de_l__Opera_de_Paris_s.jpg" alt="La_Source_Ballet_de_l__Opera_de_Paris.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="La_Source_Ballet_de_l__Opera_de_Paris.jpg, juil. 2012" />Ce livre est une pure merveille. Il raconte la résurrection de <em>La Source</em> un ballet de Léo Delibes, disparu depuis presque cent trente ans des planches, par une équipe de talents: Jean-Guillaume Bart danseur étoile et aujourd’hui chorégraphe à l’origine du projet, Christian Lacroix pour les costumes, Clément Hervieu-Léger dramaturge, Éric Ruf scénographe enfin Brigitte Lefèvre Directrice de la Danse à l’Opéra de Paris, l’équipe réinvente tout.<br /></p>
<p>En effet, bien que Ingres, Verdi ou Halévy fussent à la répétition générale le 10 novembre 1866 de l<em>a Source</em> il ne reste pas grand chose de cette œuvre composée par un quasi inconnu - Léo Delibes - qui était chef de chœur à l’Opéra. Par contre son chorégraphe n’est autre que Saint Léon qui dirigea la Danse à la Cour Impériale de Russie. De plus, à la suite d’un incendie, il ne resta pratiquement plus rien des archives de <em>la Source</em>. Enfin, la dernière représentation date du 7 avril 1876 à l’Opéra Garnier pour n’être repris à l’Opéra Garnier qu’en 2011 par Jean-Guillaume Bart donc.<br /></p>
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.CL_La_source_-_Nouredda_m.jpg" alt="CL_La_source_-_Nouredda.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="CL_La_source_-_Nouredda.jpg, juil. 2012" /></p>
<p>Ce livre rassemble les dessins d’un grand couturier – Christian Lacroix – le talent des équipes de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Actes%20Sud">Actes Sud</a> pour faire de beaux livres sur du beau papier mais aussi les photographies de Anne Deniau qui offre la plupart des photos de cet ouvrage et fait ressortir avec netteté le toucher des étoffes, le grain et la gravure d’un fourreau de sabre, le plissé d’une robe de soie et la grâce des danseurs.<br /></p>
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.CL_LE_KHAN_s.jpg" alt="CL_LE_KHAN.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="CL_LE_KHAN.jpg, juil. 2012" />Trente-cinq euros, c’est quoi? Un Marc Lévy et demi… Il faut parfois s’interroger sur le prix des livres. Sans parler de leur qualité… <br />
Celui-ci est la conclusion d’éditer un beau livre quasi intemporel comme « La Source » pour offrir aux lecteurs, aux amateurs de Christian Lacroix, de danse, d’opéra et de costumes ce que l’édition francaise peut offrir de plus beaux à ses lecteurs. Bravo !<br />
<br /><br />
<br /><br /></p>
<p><em>La Source Ballet de l’Opéra de Paris</em><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Christian%20Lacroix">Christian Lacroix</a><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Actes%20Sud">Actes Sud</a>/CNCS<br />
192p. 180 ill. Quadri. 35€<br />
Juin 2012.<br /></p>
<p><strong>Crédits Photos:</strong><br />
Maquette de Christian Lacroix pour Nouredda. ci-dessus : Isabelle Ciaravola et Christian Lacroix, essayage du costume de Nouredda / © Anne Deniau<br />
Dessin le Kahn © Monsieur Christian Lacroix<br /></p>
<p><strong>Exposition</strong> :<br />
<em>Christian Lacroix, la Source et le Ballet de l’Opéra de Paris</em><br />
Du 16 juin au 31 décembre 2012 Centre National du Costume de Scène, Moulins.<br /></p>
L’exposition "Picasso illustrateur" au Musée des Beaux Arts de Tourcoing
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2019-11-11T12:03:00+01:00
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<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Piccasso_illustrateur_Tourcoing.jpg" alt="Piccasso illustrateur Tourcoing.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Piccasso illustrateur Tourcoing.jpg, nov. 2019" /><strong>Le Musée des Beaux Arts (MUBA) Eugène-Leroy de Tourcoing accueille <a href="http://www.muba-tourcoing.fr/EXPOSITIONS-ET-EVENEMENTS/EXPOSITIONS-EN-COURS/PICASSO-ILLUSTRATEUR">l’exposition « Picasso illustrateur » jusqu’au 13 janvier 2020</a>. Elle donne à voir un aspect plus méconnu de cet artiste prolifique et multifacette qui n’hésitait pas à dire « Donnez-moi un musée et je le remplirai ». L’exposition propose une sélection méticuleuse d’œuvres « illustrées » embrassant l’ensemble de la carrière de Pablo Picasso, accompagnée de chefs d’œuvre majeurs de l’artiste, de documents d’archives, de films et d’extraits sonores. « Illustrées » au sens que l’artiste donnait à ce mot, c’est-à-dire non pas au sens premier de mettre en lumière, mais dans l’idée de créer une nouvelle relecture.</strong><br />
<br /></p>
<p>Et, de fait, c’est bien à la lecture ou à la relecture que cette exposition nous invite, et nous faisons le choix ici de présenter quelques œuvres illustrées par le maître. En premier lieu, la revisite d’un grand classique de la littérature, « les Métamorphoses », poème latin composé par Ovide, probablement en l’an I et composé de 15 livres. La centaine de récits issue de la mythologie grecque et romaine contenus dans ce poème fait partie de notre patrimoine culturel. Qui n’a jamais entendu parler de <em>L’enlèvement d’Europe</em>, de <em>Daphné</em>, de <em>Philémon</em> et <em>Baucis</em>… ? Mais ces récits sont finalement plus connus par le biais des artistes inspirés par le caractère spectaculaire de ces histoires (peintres, sculpteurs, musiciens) que par la lecture du texte d’origine. Picasso nous invite à le redécouvrir en version illustrée par 15 eaux fortes qui sont parues dans le livre édité par Albert Skira.<br />
<br /></p>
<p>Redécouverte également d’un auteur classique, Honoré de Balzac, au travers d’une de ses nouvelles intitulée « Le chef d’œuvre inconnu ». Cette nouvelle, parue en 1831 dans la revue « L’artiste », a été intégrée à la « Comédie Humaine » en 1846. Elle a pour objet l’insatisfaction perpétuelle de l’artiste devant sa propre création, qu’il perfectionne sans cesse mais ce faisant, finit par la rentre illisible. Le peintre et son modèle représente un des thèmes majeurs de l’œuvre de Pablo Picasso, il n’est donc pas surprenant qu’il ait choisi d’illustrer « Le chef d’œuvre inconnu ».<br />
<br /></p>
<p>Picasso a collaboré avec plusieurs poètes, parmi lesquels Pierre Reverdy que l’on peut situer, comme Guillaume Apollinaire, dans la mouvance de Stéphane Mallarmé, et de fait associé au cubisme et aux débuts du surréalisme. Comme ses contemporains, Reverdy prône l’importance des recherches formelles et du travail poétique (par opposition avec l’improvisation) dans la quête de formes brèves d’une simplicité volontaire. L’objectif est de rapprocher deux mots au sens éloigné pour faire apparaître des liens secrets entre les choses, créer des chocs visuels et intellectuels, ce que l’auteur nomme « le choc poétique ». Picasso, qui disait de Reverdy qu’il écrit comme un peintre, a illustré une des œuvres majeures du poète, le « Chant des Morts ». Cette suite de 43 poèmes parue en 1948 est en résonance directe avec les années d’occupation et les déportations dans les camps de concentration. Les textes interagissent avec 125 lithographies de Picasso, grands signes rouges qui sont autant d’illustrations organiques des vers poétiques.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Enfin, pour les lecteurs en quête de pragmatisme, on citera le manuel théorique et pratique de la tauromachie « La tauromaquia » écrit par le torero José Delgado, alias Pepe Illo, et source d’inspiration pour Picasso qui l’a illustré de 26 aquatintes au sucre.<br /></p>
<p><em>Picasso Illustrateur</em><br />
Musée des Beaux Arts Eugène-Leroy de Tourcoing<br />
19 octobre 2019 > 13 janvier 2020<br />
Exposition avec le soutien exceptionnel du Musée national Picasso-Paris<br />
<br />
<br /></p>
Titien
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2019-11-05T08:08:00+01:00
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Actes SudAnne GuglielmettiAugusto GentiliTitien
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Titien_s.jpg" alt="Titien.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Titien.jpg, déc. 2012" /><strong>Titien est-il le roi des peintres ? Les amateurs, les collectionneurs, les conservateurs s’interrogent depuis plus de quatre siècles. En effet, comme <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2012/09/27/Canaletto-%C3%A0-Venise">Canaletto</a> (1), la réputation de Titien n’a jamais faiblie, de Venise à Rome en passant par le Vatican et toutes les cours d’Europe. Or, Titien a inspiré la palette et le style de nombreux peintres, de la Renaissance aux impressionnistes. Cette ombre ou plutôt cette lumière sur eux tous est-elle le fruit de son ambition de retrouver la peinture classique ?</strong><br /></p>
<p>La renommée de Titien est internationale, ses clients aussi et il est un excellent homme d’affaire qui sait produire du "Titien" à la chaine et réclamer son dû, fut-ce à un roi. Afin de répondre à la demande, il organise son atelier avec de brillants premiers pinceaux et une foultitude de petites mains. En effet, «<em>il y a tous les tableaux que Titien a inventés, préparés, souvent commencés, parfois finis mais dont il a en grande partie laissé l’exécution à ses collaborateurs</em>». C’est pourquoi Augusto Gentili précise sous les tableaux des signatures différentes comme <em>Titien</em>, <em>Titien et atelier</em>, <em>Atelier de Titien</em>…<br /></p>
<p>Augusto Gentili décrit un homme puissant, écouté et reçu par les cardinaux, les princes et les rois. Titien arrive à se démarquer alors que ses contemporains s’appellent Michel-Ange, Veronese, Tintoret, Léonard de Vinci, Vasari... L’art est-il au-dessus de la nature ? Titien se posait la question dans son emblème, une ourse entre les allégories du Temps et de la Gloire. Si l’art est au-dessus de la nature, où est Titien ? À côté des dieux ? Avec les dieux ?<br /></p>
<p>L’auteur de ce superbe ouvrage, Augusto Gentili (2) a une autorité, et pour tout dire une liberté de ton rare, dans le monde feutré des conservateurs et autres experts en histoire de l'art. Des confrères qu’il n’hésite pas à égratigner : «<em>si notre discipline (presque) exhaustive manque d’études nouvelles, c’est (entre autres raisons) parce que les vieux outils lui font toujours plus défaut. L’historien de l’art qui entend s’occuper de questions « humanistes » devrait pourtant connaître le latin, savoir le lire et le transcrire correctement. Il devrait aussi pouvoir lire et citer la littérature de référence sinon dans toutes les langues possibles et disponibles du moins dans les principales langues modernes, en plus de la sienne. Enfin, parmi ces dernières il devrait manier la langue italienne s’il veut aborder des arguments relatifs à culture italienne</em>». De là à traiter ses jeunes confrères d’analphabètes …<br /></p>
<p><em>Titien</em> est un beau livre bien sur. Les reproductions de l’imprimeur italien sont magnifiques, mais cet ouvrage est aussi une réflexion sur la peinture en général pour comprendre le monde, mais aussi comment faire passer des messages au travers de la toile. Des messages politiques, religieux, mythologique. Titien fut maitre en tout. C’est pourquoi, parmi tant d’autres, le <em>Portrait de Paul III avec ses neveux Alessandro et Ottavio Farnese</em> et le <em>Portrait équestre de Charles Quint à la bataille de Mühlberg</em> sont des chefs-d’œuvre de représentation des puissants. Il fut le pinceau préféré des grands de la Renaissance.<br /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Titien_Le_Pape_Paul_III_m.jpg" alt="Titien_Le_Pape_Paul_III.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Titien_Le_Pape_Paul_III.jpg, déc. 2012" /></p>
<p>(1) Canaletto (1697-1768)<br />
(2)<em>Augusto Gentili enseigne l’histoire de l’art moderne à l’université Ca’ Foscari de Venise, et tout particulièrement la peinture vénitienne des XVe et XVIe siècles, notamment celles de Titien, Tintoret et Véronèse. Il est l’auteur d’ouvrages sur Carpaccio, Lotto et Titien, ainsi que de La Bilancia dell’arcangelo. Vedere i dettagli nella pittura veneziana del Cinquecento (Rome, 2009, réédition 2012)</em>.<em></em><br /></p>
<p><em>Titien</em><br />
Augusto Gentili<br />
Actes Sud|<br />
Octobre 2012<br />
434p. 140€ (SOLDÉ à 69€)<br />
Traduction : Anne Guglielmetti.<br /></p>
<p><strong>Ci-contre</strong>: Titien, <em>Le Pape Paul III avec ses neveux Alessandro et Ottavio Farnese</em>, Napoli, Galleria Nazionale di Capodimonte<br />
Crédit : © Archivi Alinari, Firenze per concessione del Ministero per i Beni e le Attività Culturali<br /></p>
<p><strong>Article publié le 11 décembre 2012.</strong></p>
Leonard de Vinci La nature et l’invention
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2019-10-12T13:14:00+02:00
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Claudio GiorgionePatrick Boucheron
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Leonard_de_Vinci_La_nature_et_l__invention_m.jpg" alt="Leonard_de_Vinci_La_nature_et_l__invention.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Leonard_de_Vinci_La_nature_et_l__invention.jpg, janv. 2013" /><strong>«Comme il faut apprendre à travailler soigneusement plutôt que vite» (1) est le conseil avisé donné par Léonard de Vinci et qui pourrait servir de dédicace générale à cette exposition</strong>.<br /></p>
<p>L’exposition à la Cité des Sciences (2) est particulière car elle présente quarante maquettes réalisées dans les années 50 à Milan et qui sont montrées pour la première fois en France. Astronomie, mécanique, horlogerie, construction navale, militaire, aérienne, zoologique, botanique, picturale etc. pratiquement tous les domaines ou excelle Léonard de Vinci sont abordés dans ce catalogue.<br /></p>
<p>De la fin du XVe au début du XXIe siècle, il est intéressant de constater que le génie décidait tout, tout seul dans son atelier et dessinait – c’était sa principal qualité d’après Vasari- alors qu’aujourd’hui il faut des réunions bureaucratiques interminables que ce soit dans le public ou dans le privé d’ailleurs pour construire quoi que ce soit…<br /></p>
<p>Excavatrice, char automoteur, marteau batteur d’or, plan de détournement de l’Arno, maquettes d’ailes battantes, bateaux à aubes etc. sont quelques unes des superbes maquettes à découvrir dans cet ouvrage.<br /></p>
<p>« Comment éviter les lieux communs » s’interrogent Claudie Haigneré, présidente d’Universcience, qui co-organise avec le musée national des sciences et de la technologie Leonardo da Vinci de Milan cette exposition. Cependant, on est fasciné par le génie de Leonardo. Les reproduction des maquettes, dessins et autres peintures (vous n’échapperez pas à la Joconde) sont magnifiques !<br /></p>
<p>(1)Manuscrit A1490-92<br />
(2) Exposition Léonard de Vinci<br />
Projets, dessins, machines»<br />
<a href="http://www.cite-sciences.fr/fr/cite-des-sciences/">Cité des Sciences</a><br />
23 octobre 2012 au 18 août 2013.<br /></p>
<p><em>Leonard de Vinci La nature et l’invention</em><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Patrick%20Boucheron">Patrick Boucheron</a>, <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Claudio%20Giorgione">Claudio Giorgione</a> (Dir.)<br />
La Martinière/Universcience éditions<br />
190p. 29,90€<br />
Septembre 2012.<br /></p>
<p><strong>Article publié le 8 janvier 2013.</strong></p>
Playboy, 50ans de photographies
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2019-09-07T09:26:00+01:00
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Arts
EPAHugues HefnerMarylin MonroePlayboyPlayboy 50ans de photographies
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Playboy_50ans_de_photos.jpg" alt="Playboy_50ans_de_photos.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Playboy_50ans_de_photos.jpg, fév. 2009" /><strong>Au Trivial Pursuit, il y a cette question à laquelle tout le monde a la réponse : <em>Qui posa pour la première couverture de Playboy</em> ? Réponse : Marylin Monroe.</strong><br /></p>
<p>Le magazine lancé par Hugues Hefner en 1953 aurait-il eu le même succès si la plus glamour des actrices américaines n’avait pas fait la couverture ? L’intransigeance de son fondateur, sa volonté de créer un beau magazine, avec de belles photos, de belles femmes et de vraies interviews est cardinale dans son succès. Car comme chacun sait, on achète Playboy uniquement pour ses interviews ! Et non, pour la playmate du mois, dépliable et repliable à souhait.<br /></p>
<p>Dans les années 50, les Américains avaient pour seules publications de charme des feuilles de choux mal écrites, avec des photos floues imprimées sur du papier de troisième catégorie. Hugues Hafner - financé par sa mère - se lance dans l’aventure d’un magazine de charme de grande qualité, imprimé sur du papier glacé avec des photos prises par les plus grands photographes.<br /></p>
<p>Quant aux femmes qui posent nues où presque, elles sont souvent les stars du moment, de l’époque ou de toujours. De Marylin Monroe à Pamela Anderson en passant par Raquel Welsh ou Catherine Deneuve, elles acceptent de se dévoiler, un peu ou beaucoup, moins par exhibition que pour le plaisir d’avoir eu leur photo dans Playboy. Un peu comme certains écrivains se sentaient reconnus après être passés chez Pivot ! <br /></p>
<p><em>Playboy, 50ans de photographies</em><br />
Playboy<br />
EPA<br />
2004.</p>