La lettre du Libraire - Mot-clé - Jean-Hugues Oppel2024-03-29T02:29:59+01:00urn:md5:730380b67af77a3fbbc36330a33651feDotclearFrench tabloïdsurn:md5:45b94ad59eaf02ef44ea0615316be45d2018-12-05T22:45:00+01:00lalettrePolarsJean-Hugues OppelRivagesRivages Noir
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.French_tabloids_s.jpg" alt="French_tabloids.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="French_tabloids.jpg, mar. 2012" /><strong>Le pouvoir politique a toujours manipulé l'opinion publique pour remporter une élection. C'est l'essence même d'une campagne, c'est l'essence même de la politique. Gagner coûte que coûte, quelques que soient les moyens utilisés est par contre moins fréquent. Richard Nixon s'est cru au-dessus des lois qu'il était censé protéger en tant que Président des États-Unis d'Amérique. Il a espionné ses adversaires et des journalistes l'ont fait tomber.</strong><br /></p>
<p>Presque quarante ans plus tard, l'opinion publique française lit dans le Canard Enchaîné (édition du 3 novembre) que le Président de la République Française, qui est censé protéger les lois, utiliserait tous les moyens à sa disposition pour réduire au silence les sources des journalistes qui le critiquent le plus durement.<br /></p>
<p>Le pouvoir a toujours surveillé les journalistes de près ou de loin selon les époques et les régimes.
En France, depuis l'été 2010, une campagne de politique sécuritaire - qui ressemble étrangement à celle précédant les élections présidentielles de 2002 - est proposée aux électeurs sensibles à leurs sécurités, à leurs peurs. Expulsions de Roms, menaces terroristes, etc. Mais aussi, une surveillance accrue, visible en tout cas, des journalistes qui fouillent un peu trop autour du financement de la campagne présidentielle de Édouard Balladur en 1995 et de l'affaire Bettencourt.<br /></p>
<p>Dans <em>French tabloïds</em>, Jean-Hugues Oppel nous offre une relecture magistrale de l'année qui a précédé les élections de 2002. Une officine travaille l'opinion publique, les politiques et les journalistes pour réélire <em>le Candidat</em>. Leurs méthodes utilisent tout ce qui est légale ou pas. Tout savoir sur les députés et les maitresses des ministres, tout savoir sur les journalistes qui osent faire leur boulot de journalistes. Tout savoir pour tout prévoir pour écraser l'adversaire, pour gagner avant même que les électeurs connaissent le nom des candidats du deuxième tour. Quitte à violer leur vie privée, menacer leurs familles et détruire leurs carrières. <em>French tabloïds</em> est à lire rapidement pour découvrir un superbe roman noir bien sur, mais aussi pour comprendre que la politique c'est d'abord des coups bas, encore des coups bas et toujours des coups bas. <br /></p>
<p><em>French tabloïds</em><br />
Jean-Hugues Oppel<br />
Rivages<br />
Rivages Noir<br />
Septembre 2008<br />
448p. 9.50 €.<br /></p> French tabloïds, les canards et le Présidenturn:md5:42bb08acd60c3422d196c958a2c6fa512018-10-29T22:32:00+01:00lalettrePolarsFrench tabloîdsJean-Hugues OppelRivages
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/French_Tabloid.jpg" alt="French_Tabloid.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="French_Tabloid.jpg, nov. 2010" /><strong>Le pouvoir politique a toujours manipulé l'opinion publique pour remporter une élection. C'est l'essence même d'une campagne, c'est l'essence même de la politique. Gagner coûte que coûte, quels que soient les moyens utilisés, est par contre moins fréquent. Richard Nixon s'est cru au-dessus des lois qu'il était censé protéger en tant que Président des États-Unis d'Amérique. Il a espionné ses adversaires et des journalistes l'ont fait tomber</strong>.<br /></p>
<p>Presque quarante ans plus tard, l'opinion publique française lit dans le Canard Enchaîné (édition du 3 novembre) que le Président de la République Française, qui est censé protéger les lois, utiliserait tous les moyens à sa disposition pour réduire au silence les sources des journalistes qui le critiquent le plus durement. <br /></p>
<p>Le pouvoir a toujours surveillé les journalistes de près ou de loin selon les époques et les régimes.<br />
En France, depuis l'été 2010, une campagne de politique sécuritaire - qui ressemble étrangement à celle précédant les élections présidentielles de 2002 - est proposée aux électeurs. Expulsions de Roms, menaces terroristes, etc. Mais aussi, une surveillance accrue, visible en tout cas, des journalistes qui fouillent un peu trop autour du financement de la campagne présidentielle de Édouard Balladur en 1995 et de l'affaire Bettencourt. <br /></p>
<p>Dans <em>French tabloïds</em>, Jean-Hugues Oppel nous offre une relecture magistrale de l'année qui a précédé les élections de 2002. Une officine travaille l'opinion publique, les politiques et les journalistes pour réélire <em>le Candidat</em>. Leurs méthodes utilisent tout ce qui est légal ou pas. Tout savoir sur les députés et les maîtresses des ministres, tout savoir sur les journalistes qui osent faire leur boulot de journalistes. Tout savoir pour tout prévoir, pour écraser l'adversaire, pour gagner avant même que les électeurs ne connaissent le nom des candidats du deuxième tour. Quitte à violer leur vie privée, menacer leurs familles et détruire leurs carrières. <em>French tabloïds</em> est à lire rapidement pour découvrir un superbe roman noir bien sûr, mais aussi pour comprendre que la politique c'est d'abord des coups bas, encore des coups bas et toujours des coups bas. <br /></p>
<p><em>French tabloïd</em><br />
Jean-Hugues Oppel<br />
Rivages<br />
Collection Rivages/Thriller<br />
352 pages, 18.50 €<br />
Paru le 04-02-2005.<br />
<br /></p>
<p>Article publié le 5 novembre 2010.<br /></p>