La lettre du Libraire - Mot-clé - Julien Suaudeau2024-03-29T12:29:37+01:00urn:md5:730380b67af77a3fbbc36330a33651feDotclearLa rentrée littéraire Robert Laffonturn:md5:c886d2a4045a88afca4fa4dcecdde7742016-10-04T23:21:00+02:00lalettreRentrée littéraire 2016Arnaud Le GuilcherColm TóibínJean Le GallJulien SuaudeauKent HarufRomain SlocombeSteve Sem-SandbergYasmine Ghata
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Robert_LAffont__Logo__s.jpg" alt="Robert_LAffont__Logo_.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Robert_LAffont__Logo_.png, août 2016" /><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>LITTÉRATURE FRANÇAISE</strong><br />
<strong>LE 18 AOÛT 2016</strong><br />
<strong><em>LES LOIS DE L’APOGÉE</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Jean%20Le%20Gall">Jean Le Gall</a></strong><br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Les_lois_de_l_apogee_s.jpg" alt="Les_lois_de_l_apogee.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Les_lois_de_l_apogee.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong> :<br />
Paris, 1988. Jérôme Vatrigan, vingt-trois ans à peine, vient de décrocher le prix Goncourt pour son premier roman. Un exploit qui semble ne pas affecter le rythme indolent de son existence. Dilettante, il accorde un grand intérêt au tennis et voue une passion ordinaire aux femmes. Sa gloire littéraire est encore tiède lorsqu’il rencontre une Italienne, Greta Violante. Il en tombe « bêtement » amoureux. Elle joint l’intelligence à une ambition monumentale, et il ne lui faut que peu de temps pour trouver un poste à sa mesure dans une société d’investissements. Antoine Vatrigan, le frère de Jérôme, est quant à lui chirurgien esthétique. Il est cependant obsédé par les questions morales, les fameux principes, et rêve d’une France à la grandeur retrouvée. Aussi vise-t-il une carrière politique et les plus hauts étages de la République. Jérôme est loin d’avoir de telles ambitions : il a depuis longtemps abandonné l’écriture. Il est devenu éditeur. Oui, un éditeur de romans, promis plus vite que d’autres à la liquidation judiciaire. Sa relation avec Greta ne se porte guère mieux : ils font chambre à part, se haïssent au quotidien, mais étrangement, jamais ils ne songent à se séparer.
Jérôme, Antoine, Greta : leurs trajectoires tiennent de celles des planètes, lointaines et pourtant dépendantes. Attraction, apogée, chute. Un paysage de mensonge, dans lequel les faussaires de toutes sortes peuvent nourrir les plus hautes ambitions. Une société dans la société où le pire diable domine le moindre.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Jean Le Gall a 39 ans. Ancien avocat d’affaires, il est aujourd’hui le directeur général des éditions Séguier. Les Lois de l’apogée, son troisième roman après le remarqué New York sous l’occupation (Daphnis et Chloé, 2013) et Requiem pour les trouillards (Séguier, 2010</em>). <br />
<br />
<br />
<strong><em>NI LE FEU NI LA FOUDRE</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Julien%20Suaudeau">Julien Suaudeau</a></strong><br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Ni_le_feu_ni_la_foudre_s.jpg" alt="Ni_le_feu_ni_la_foudre.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Ni_le_feu_ni_la_foudre.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong><br />
Du petit matin jusqu’au soir du 13 novembre 2015, cinq personnages hésitent à aller au concert. Ni le feu ni la foudre est leur évangile.<br />
Selon Stella, 13 ans, fan de Bowie, personnage et oracle, qui sait que quelque chose va arriver ;<br />
Selon Raphaël, son père, qui a décidé de changer de vie pour retrouver sa fille qu’il n’a pas vu grandir ;<br />
Selon Pauline, échographe morphinomane, fâchée avec les siens, qui rend visite à sa mère qui a perdu la tête ;<br />
Selon Ariane, qui lors de sa deuxième échographie se trouve submergée par ses souvenirs d’enfance et croise son ancien fiancé Raphaël ;<br />
Selon Igor, vieil ours à qui son médecin apprend qu’il lui reste cinq semaines.<br />
Cinq personnages et Paris, bien sûr, par un beau jour de novembre qui ressemble au printemps. PARIS : Pauline, Ariane, Raphaël, Igor, Stella.
Conscience de la fatalité : quelque chose de terrible va se produire, que nous connaissons, mais que les personnages ignorent. Leurs microdécisions et les hasards d’une vie les emmènent au concert ou les en éloignent. Le roman se termine quand la porte de la salle s’ouvre.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Julien Suaudeau vit aux États-Unis depuis 2006. Il y enseigne le français à l’université.</em><br />
<br />
<br />
<strong><em>CAPITAINE FRITES</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Arnaud%20Le%20Guilcher">Arnaud Le Guilcher</a></strong><br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Capitaine_frite_s.jpg" alt="Capitaine_frite.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Capitaine_frite.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong> :<br />
Arthur Chevillard est un biologiste spécialiste des poissons. Il a fui la France et sa femme et bosse dans un pays africain imaginaire, le Konghia. Il vit dans une capitale baroque et, plus profondément encore, dans l’univers des expats.
Il a été missionné par Motal, une multinationale du pétrole. Depuis des années, Motal se servait dans le garde-manger de l’Afrique en laissant, après son passage, la cuisine dans un état dégueulasse. L’ONU lui avait demandé de faire le ménage et de compenser un peu pour chacun des pots cassés, en instaurant une sorte de balance écologique : « Tu casses un truc, t’en répares un autre. – 1 + 1 = 0. Comme ça on est bon. OK pour toi ? »
Cette fois-ci, l’idée était de faire venir un poisson d’Amazonie pour peupler le fleuve local d’une source alimentaire : le pirarucu, le plus grand poisson d’eau douce.
Évidemment rien ne se passe comme prévu pour notre héros et ses acolytes locaux qui portent tous un patronyme d’empereur romain (lubie d’un ex-président) - s’entremêlent un président domicilié dans une tour non finie, une bande d’insupportables rastas blancs joueurs de djembé, un Indien d’Amazonie cartésien, des miliciens jurassiens… Et tout vire au cauchemar à l’arrivée de Morgane, son ex, folle dingue, venue faire de sa vie un enfer sous les tropiques !<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Capitaine frites est le cinquième roman d’Arnaud Le Guilcher (En moins bien, Pocket, Ric-Rac, Robert Laffont).</em><br />
<br />
<br />
<strong><em>J’AI LONGTEMPS EU PEUR DE LA NUIT</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Yasmine%20Ghata">Yasmine Ghata</a></strong><br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.J_ai_longtemps_eu_peur_de_la_nuit_s.jpg" alt="J_ai_longtemps_eu_peur_de_la_nuit.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="J_ai_longtemps_eu_peur_de_la_nuit.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong> :<br />
« Tu as eu longtemps peur de la nuit avec cette croyance ancrée que l’on est plus fragile et plus vulnérable dans l’obscurité » résume l’auteur dans une phrase qui a inspiré le titre de ce livre et lui donne tout son sens. C’est par la confrontation de leurs destinées et leurs hantises mutuelles que les deux héros de ce roman vont tenter d’exorciser cette part d’ombre qu’ils portent en eux. Arsène, l’orphelin rwandais réfugié en France et adopté par une famille française, en confiant à Suzanne le secret de sa jeune existence, et celle-ci en se replongeant simultanément dans son propre drame familial : la perte de son père qu’elle adorait.
Tout commence lorsque Suzanne, qui anime des ateliers d’écriture avec de jeunes collégiens, demande un jour à chacun d’eux d’apporter un objet de famille, susceptible d’illustrer leur vie personnelle et intime. Un seul d’entre eux avoue qu’il n’en possède pas : un adolescent africain prénommé Arsène recueilli par un couple de professeurs parisiens. Rien ne lui reste de sa famille d’origine, si ce n’est une valise qu’il a emportée avec lui durant sa fuite et qui lui a servi d’habitacle pour dormir et parfois se protéger, devenue une sorte de « prolongement de lui-même ».
C’est à partir de cet objet singulier que Suzanne va le convaincre de lui raconter son itinéraire, la façon dont il a réussi à échapper aux tueries qui ont anéanti tout le reste de sa famille et de son village quasiment sous ses yeux. L’exercice d’écriture auquel il accepte de se prêter devient pour Arsène le moyen de surmonter sa solitude et sa peur d’enfant. Revivre ses traumatismes, restituer l’horreur qu’il a traversée lui permet peu à peu de renouer les fils d’une identité dévastée.
Ce travail conduit Suzanne à retourner dans le même temps sur les traces de son propre drame et de la perte irréparable qui continue de meurtrir son existence. Elle revient sur les lieux du bonheur perdu pour un ultime adieu à son père disparu prématurément, rituel du souvenir, pèlerinage intérieur qui l’aidera à retrouver ses racines profondes et à vivre enfin en accord avec elles. Par la grâce de l’écriture et de l’imaginaire.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Fille de l’écrivaine d’origine libanaise Vénus Khoury-Ghata, Yasmine Ghata s’est imposée dès son premier roman, La Nuit des calligraphes, traduit en 13 langues et couronné entre autres par le <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/Palmar%C3%A8s-du-Prix-Prince-Pierre-de-Monaco">prix Découverte Prince Pierre de Monaco</a>. Elle a publié chez Fayard en 2007 Le Tar de mon père, en 2010 Muettes et en 2013 La Dernière Ligne</em>.<br />
<br />
<br />
<strong>LE 1ER SEPTEMBRE 2016</strong><br />
<strong><em>L’AFFAIRE LÉON SADORSKI</em></strong><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Romain%20Slocombe">Romain Slocombe</a><br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.L_affaire_Leon_Sadorski_s.jpg" alt="L_affaire_Leon_Sadorski.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="L_affaire_Leon_Sadorski.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong> :<br />
Avril 1942 : Au sortir d’un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l’Occupation. Pétainiste et antisémite, l’inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d’un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, à intervenir contre les « terroristes ». Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est de le transformer en un exécutant fidèle et d’en faire leur informateur au sein de la préfecture de police. De retour à Paris, il reçoit l’ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent-double que la Gestapo, soupçonnée d’appartenir à un réseau antinazi. Par ailleurs, Sadorski, persuadé d’avoir découvert un groupe de résistants juifs, part seul à la recherche des assassins d’une jeune droguée des beaux quartiers réputée pour coucher avec les soldats de la Wehrmacht, dont le corps a été retrouvé en banlieue, violée et tuée de quatre balles… Après <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2011/09/28/Monsieur-le-commandant">Monsieur le Commandant</a></strong>, Romain Slocombe va encore plus loin en dressant le portrait terrifiant, et terriblement actuel, des Français sous la botte nazie.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> : <br />
<em>Écrivain, photographe, cinéaste, peintre, illustrateur et traducteur, Romain Slocombe réconcilie depuis plus de trente-cinq ans le roman noir, l’avant-garde artistique et l’univers underground de la contre-culture américaine ou japonaise. Armé de son humour british, il aborde des sujets graves au fil d’intrigues minutieusement documentées. En 2011, son art romanesque est unanimement encensé avec Monsieur le Commandant (« Les Affranchis », NiL) qui rencontre un énorme succès critique et populaire : dans une impitoyable exploration de la noirceur de l’âme humaine, ce roman épistolaire fait revivre le Paris littéraire de l’Occupation sous la plume d’un vieil écrivain pétainiste, un antisémite tombé follement amoureux de sa belle-fille juive. Auteur de polars accompli (Mortelle résidence, Première station avant l’abattoir, Le secret d’Igor Koliazine) et spécialiste incontesté de l’imagerie japonaise, Romain Slocombe occupe une place singulière dans le panorama littéraire français, loin du conformisme, dans une parfaite indépendance</em>.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE</strong><br />
<strong>LE 18 AOÛT 2016</strong><br />
<strong><em>NORA WEBSTER</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Colm%20T%C3%B3ib%C3%ADn">Colm Tóibín</a></strong><br />
Traduit de l'Irlandais par Anna GIBSON<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Nora_Webster_s.jpg" alt="Nora_Webster.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Nora_Webster.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong> :<br />
Irlande, fin des années 1960. Nora vient de perdre son mari. Entre hébétude et chagrin, elle fait face à la nécessité en reprenant un emploi, vend la maison de vacances sur la côte, tente d’aider ses quatre enfants qui se débattent avec leur deuil. Puis, très lentement, elle se laisse gagner par un sentiment nouveau : être veuve, c’est goûter à la liberté. Sous les regards critiques de la petite ville où elle a toujours vécu, elle prend des cours de chant, s’achète une chaîne stéréo et passe ses rares moments de liberté à écouter des disques. La profondeur des émotions que soulèvent en elle la musique s’accorde au lent réveil de sa sensibilité et de sa personnalité. Au début, ce sont de toutes petites choses, mais sous cette apparente inertie, que de bouleversements… des micro éruptions souterraines qui changent ses relations au monde.</p>
<p>Elle se découvre des forces qu’elle ignorait, une perspicacité intellectuelle et affective qui la rapproche de ses enfants et lui permet s’imposer tant au travail qu’auprès des commères qui l’observent. Pas à pas et sans éclat, elle conquiert son autonomie, tandis qu’autour d’elle la société irlandaise ébauche sa mutation : le mouvement pour les droits civiques en Irlande du Nord se développe dans la violence, et le rôle que devrait adopter la république irlandaise face au conflit est sévèrement débattu dans les familles.
L’un des romans les plus émouvants et les plus aboutis de Colm Tóibín : « Les phrases porteuses d’informations ne m’intéressent pas. Ce sont celles qui contiennent de l’émotion qui m’intéressent. Plutôt que de raconter une histoire, je cherche à heurter le système nerveux émotionnel du lecteur à travers le rythme. Il faut contenir l’émotion, la relâcher, la contenir, la relâcher. »<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Com Tóibín, trois fois finaliste sur la liste du prestigieux Booker Prize, plus haut prix littéraire britannique, est l’un des auteurs les plus reconnus de l’Irlande contemporaine. Aux éditions Robert Laffont, dans la collection « Pavillons », ont été publiés Le Testament de Marie (2015), La Couleur des ombres (2014), Brooklyn (2011), L’Épaisseur des âmes (2008) et Le Maître (2005</em>).<br />
<br />
<br />
<strong><em>LES ÉLUS</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Steve%20Sem-Sandberg">Steve Sem-Sandberg</a></strong><br />
Traduit du Suédois par Johanna CHATELLARD-SCHAPIRA, Emmanuel CURTIL<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Les_elus_s.jpg" alt="Les_elus.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Les_elus.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ :</strong><br />
Avec l’Anschluss (1938), Spiegelgrund, ancien hospice et hôpital psychiatrique, est devenu un centre pour enfants handicapés ou malades, mais aussi pour jeunes délinquants. En 1941, le pavillon numéro 9 abrite la maison de redressement. C’est là qu’en janvier arrive Adrian Ziegler. Il a une dizaine d’années et vient d’une famille d’origine tzigane socialement stigmatisée. Hannes Neubauer, un petit gars blond aux yeux bleus, atterrit lui aussi au pavillon 9, probablement abandonné par son père. Julius Becker a été condamné à la maison de redressement
car ses parents se sont opposés au nazisme. Quant au jeune Jockerl, on ne sait rien de son passé.
Dans un époustouflant ballet de voix tour à tour intérieures et extérieures, Adrian, Hannes, Julius et Jockerl témoignent de leur vie quotidienne dans un monde d’effroi. Leurs voix plongent dans le pavillon 9, où eux, les « asociaux », sont victimes d’abus tant physiques que moraux. Elles s’emparent du pavillon 17, où de temps à autre l’un d’eux est envoyé. Là, les « inéducables » sont soumis à des conditions d’existence proches de la torture avant d’être éventuellement supprimés. Dans ce lieu de l’enfer, les enfants tentent d’oublier la menace qui pèse sur eux : le pavillon 15, où l’on extermine les « indésirables » après leur avoir fait subir de terribles examens médicaux. Les paroles des jeunes victimes déroulent leur impuissance d’enfant, leur repli dans des zones très obscures d’eux-mêmes pour survivre, leur naufrage mental. Elles parlent de ces adultes dont ils sont entièrement dépendants, qui les torturent et les assassinent. Ces adultes, ce sont les médecins, ceux que l’histoire finira par juger : le docteur Illini, convaincu d’agir pour la science et pour le bien général, le docteur Türk, qui « s’est contentée d’obéir aux ordres du Reich », le docteur Gross… Ce sont aussi les infirmières, comme l’énigmatique Anna Katschenka. Elle obéit sans émotion apparente aux directives les plus inhumaines de ses supérieurs, mais en dehors du travail elle est entièrement dévouée à ses parents vieillissants. Les voix de ces tortionnaires s’ajoutent à celles des enfants, les emprisonnant d’une gangue maléfique contre laquelle la raison se brise.
Après la guerre, Adrian, Hannes et les quelques survivants de Spiegelgrund témoigneront, sans toujours être écoutés. En 2002, l’Autriche exhumera enfin ce sinistre passé, enterrera les restes des petites victimes conservés dans des bocaux au sous-sol de l’hôpital et leur élèvera un mémorial.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Romancier et critique littéraire, Sem-Sandberg est l’auteur d’un premier roman Les Dépossédés (Robert Laffont, 2011). En 2009 il a été récompensé par le Grand Prix de l’Académie suédoise des Neuf (prix De Nios) pour son « oeuvre littéraire remarquable, caractérisée par sa dimension intellectuelle, sa précision historique et sa profondeur psychologique ».</em><br />
<br />
<br />
<strong>LE 1ER SEPTEMBRE 2016</strong><br />
<strong>NOS ÂMES, LA NUIT</strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Kent%20Haruf">Kent Haruf</a></strong><br />
Traduit de l'américain par par Anouk NEUHOFF<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Nos_Ames_La_Nuit_s.jpg" alt="Nos_Ames_La_Nuit.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Nos_Ames_La_Nuit.jpg, août 2016" />
<strong>LE RÉSUMÉ</strong><br />
Dans la petite ville de Holt, Colorado, déjà théâtre des événements du Chant des plaines, Addie, 75 ans, veuve depuis des décennies, fait une étrange proposition à son voisin, Louis, également veuf : voudrait-il bien passer de temps à autre la nuit avec elle, simplement pour parler, pour se tenir compagnie ? La solitude est parfois si dure… Bravant les cancans, Louis se rend donc régulièrement chez Addie. Ainsi commence une très belle histoire d’amour, lente et paisible, faite de confidences chuchotées dans la nuit, de mots de réconfort et d’encouragement.
Une nouvelle jeunesse apaisée, toute teintée du bonheur de vieillir ensemble. Mais voilà, bientôt, les enfants d’Addie et de Louis s’en mêlent, par égoïsme et surtout par peur du qu’en-dira-t-on. Le fils d’Addie, ulcéré, somme sa mère de quitter ce vieil homme qui, il en est persuadé, en veut à son argent. Dans sa colère, il va jusqu’à la menacer de l’empêcher de voir son petit-fils. La fille de Louis, qui pourtant vit loin, ne supporte pas les coups de téléphone malveillants de ses anciennes copines d’école, qui salissent tout et lui font honte. Pris dans la violence et la rancoeur de leurs enfants, Addie et Louis résistent mal. Le chantage de son fils contraint Addie à renoncer à l’homme qu’elle s’est choisi, à son indépendance et au bonheur qui l’attendait. Louis lutte et apaise sa fille, mais ne peut rien contre la décision d’Addie. Désormais, c’est par téléphone, et en cachette, qu’ils devront prolonger les confidences de la nuit et voler quelques instants de bonheur.<br />
<strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Kent Haru, mort en 2014, quelques mois avant la parution de Nos âmes, la nuit, est l’auteur de romans d’une délicatesse infinie, comme son grand succès international, Le Chant des plaines (Robert Laffont, collection « Pavillons » , 2001 et « Pavillons poche », 2014), mais aussi Colorado Blues, (Robert Laffont, « Pavillons », 2002 et « Pavillons poche », 2006) et Les Gens de Holt County (Robert Laffont, « Pavillons », 2006, et « Pavillons poche », 2015)</em>.<br />
<br />
<br /></p>
<p>(Les résumés sont de l'éditeur).</p> La rentrée littéraire Robert Laffonturn:md5:cbd16c88789b027e3071447729f236942015-07-05T16:25:00+02:00lalettreRentrée littéraire 2015Colm TÓIBÍNEugène GREENJean D’ORMESSONJean-François KERVÉANJean-Marie ROUARTJulien SuaudeauLucien BÉLYMathieu DA VINHAPavillonsRaphaël MASSONRENTRÉE LITTÉRAIRE 2015Sandrone DAZIERISorour KASMAÏTash AW
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Robert_LAffont__Logo__s.jpg" alt="Robert_LAffont__Logo_.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Robert_LAffont__Logo_.png, août 2016" /><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>LITTÉRATURE FRANÇAISE</strong><br />
<strong>LE 20 AOÛT 2015</strong><br />
<strong><em>Dieu, les affaires et nous Chroniques d’un demi-siècle</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Jean%20D%E2%80%99ORMESSON">Jean D’ORMESSON</a></strong><br />
638p., 21€<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.DIEU__LES_AFFAIRES_ET_NOUS__Chronique_d_un_demi-siecle_s.jpg" alt="DIEU__LES_AFFAIRES_ET_NOUS__Chronique_d_un_demi-siecle.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="DIEU__LES_AFFAIRES_ET_NOUS__Chronique_d_un_demi-siecle.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Il est démocrate, il est libéral : cet écrivain n’a jamais cessé d’affirmer ses convictions. Si l’idée de faire de la politique ne lui a pas traversé l’esprit, le spectacle de la politique, du combat des idées, de la marche du monde l’a fasciné. Il s’est toujours engagé. Nous sommes liés au monde et il nous faut participer au grand jeu des événements qui nous entourent parce que nous dépendons de l’histoire et que l’histoire dépend de nous. Ces textes surprennent par leur fraîcheur et leur allant. Dix ou trente ans après, ils continuent d’exciter l’esprit et de donner les causes des événements actuels. On y trouvera des portraits de grands hommes, des reportages à l’étranger, bien sûr des commentaires et des prises de position sur la politique intérieure française. Il faut relire les écrits passés (et toujours actuels). Sinon comment juger ceux qui jugent et voir s’ils ont eu tort ou raison ?</strong><br />
<strong>Comment savoir si un commentateur de l’actualité porte un regard juste sinon en vérifiant après coup ses analyses et ses prévisions ? Pour dire s’il est équitable, il faut attendre que la passion tombe et que l’histoire ait au moins commencé à faire son oeuvre</strong>.<br />
<strong>C’est donc un bel exercice de vérification auquel se livre l’auteur. Il s’est parfois trompé. Sur plusieurs points, les faits lui ont donné raison. Pendant toutes ces années, Jean d’Ormesson a observé le monde et les hommes et les femmes qui nous gouvernent. Prenez parti, dit-il, et trompez-vous sans trop de bassesses. Ceux qui ne défendent pas leurs amis sont ignobles. Ceux qui ne défendent que leurs amis sont aveugles. Il faut se débrouiller dans ce labyrinthe. C’est ce qu’on appelle l’honneur des hommes</strong>.<br /></p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
<em>Écrivain, et journaliste, Jean d’Ormesson a publié trente-huit livres et des centaines d’articles. Ses derniers ouvrages, </em>C’est une chose étrange à la fin que le monde<em>, </em>Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit<em> et </em>Comme un chant d’espérance<em> ont été de grands best-sellers. Il est entré, de son vivant, dans la Bibliothèque de la Pléiade en 2015</em>.<br />
<br />
<br />
<strong>LITTÉRATURE FRANÇAISE</strong><br />
<strong>LE 20 AOÛT 2015</strong><br />
<strong><em>Ces amis qui enchantent la vie Passions littéraires</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Jean-Marie%20ROUART">Jean-Marie ROUART</a></strong><br />
1008p., 23,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Ces_amis_qui_enchantent_la_vie_s.jpg" alt="Ces_amis_qui_enchantent_la_vie.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Ces_amis_qui_enchantent_la_vie.jpg, juil. 2015" /><br /></p>
<p><strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Ouvrage original, puisqu’il mêle portraits d’écrivains et morceaux choisis de leurs meilleurs livres, Ces amis qui enchantent la vie est</strong> <strong>l’aboutissement et le fruit d’une longue histoire d’amour. Jean-Marie Rouart a toujours eu la passion de la littérature. Depuis sa prime</strong> <strong>adolescence, elle n’a cessé de l’accompagner. Il a même écrit qu’elle lui avait sauvé la vie, sauvé du désespoir en donnant un sens à une existence qui commençait sous les pires auspices. Grâce à elle, il a pu faire d’une passion une vie, puisqu’il s’y est consacré avec enthousiasme comme écrivain et en tant que directeur du Figaro littéraire pendant vingt ans.</strong><br />
<strong>Rassemblant 120 écrivains français et étrangers, ne visant pas à rivaliser avec la critique universitaire, ce livre est avant tout celui d’un écrivain. À ce titre, il est subjectif, arbitraire, et cherche moins à donner des notes, des prix d’excellence, à établir des hiérarchies, qu’à mettre en valeur des créateurs sur le seul critère du plaisir qu’ils donnent, de la magie qu’ils font naître. Cet enchantement qui fait d’eux les plus indispensables et les plus fidèles des amis. C’est pourquoi, délaissant souvent les grands boulevards des auteurs consacrés, Jean-Marie Rouart n’hésite pas à suivre les chemins buissonniers qu’empruntent des écrivains plus rares comme Joseph Delteil, Malcolm de Chazal, Luc Dietrich ou Carson McCullers.</strong><br />
<strong>Il a ainsi voulu rendre hommage à un grand nombre d’entre eux, notables ou non, qui ont fait plus que jalonner son propre parcours de romancier. De ces lectures il a tiré non seulement de grands moments d’ivresse littéraire, mais aussi une leçon de vie. Car c’est bel et bien la vie qui est au coeur de cette entreprise, comme il s’en explique dans sa préface : « Je demandais aux livres : comment fait-on pour vivre, pour aimer, pour être heureux ? »</strong><br />
<br /></p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
<em>Né dans une famille de peintres liée à l’impressionnisme, ancien directeur du Figaro littéraire, Jean-Marie Rouart est l’auteur d’une oeuvre importante : il a écrit plus d’une dizaine de romans dont Avant-Guerre, prix Renaudot, mais aussi des essais, comme Ils ont choisi la nuit, et des biographies, comme Morny, un voluptueux au pouvoir ou Napoléon ou la Destinée, qui ont connu un grand succès. Il a été élu à l’Académie française en 1997 au fauteuil de l’historien Georges Duby</em>.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Le 20 AOÛT 2015</strong><br />
<strong><em>Le Français</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Julien%20Suaudeau">Julien Suaudeau</a></strong><br />
234p., 18,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.LE_FRANCAIS_s.jpg" alt="LE_FRANCAIS.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="LE_FRANCAIS.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Qu’y a-t-il dans la tête et le coeur de ces petits Français « de souche » qui partent se faire tuer en Syrie au nom du djihad ? Le Français est la</strong> <strong>réponse romanesque à cette interrogation. Le narrateur, dont on ne connaîtra pas le nom, broie du noir dans sa Normandie natale, zone grise</strong> <strong>entre province et grande banlieue de Paris. La belle Stéphanie éclaire un temps la monotonie de ses jours, mais elle n’est qu’un mirage. Puisque l’horizon est sans issue, pourquoi ne pas fuir ? Ce sera d’abord l’Afrique, au Mali, dans le sillage d’individus peu recommandables. Aux portes du désert, il suffit de se rêver grand pour le devenir. Cette illusion-là non plus ne dure pas longtemps. Le rêve se termine quelque part en Syrie, dans une forteresse djihadiste où les hommes ont oublié leur humanité. Le Français, dont nous avons suivi pas à pas le chemin, y devient un monstre presque contre son gré. Sa lucidité d’enfant perdu est un cri déchirant dont l’écho se prolonge bien après la dernière page.</strong>
<strong>En faisant parler son anti-héros à la première personne, Julien Suaudeau nous oblige à partager ses sentiments, ses peurs, ses envies. L’horreur du monde contemporain, vue mille fois dans les médias, devient une matière complexe et riche en nuances. Au-delà de sa résonance avec la réalité, ce parti pris audacieux donne un texte puissant, porté par une voix autre, un sens du détail et des dialogues qui évoque les grands naufragés du roman américain</strong>.</p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
<em>Julien Suaudeau est né et a grandi à Évreux, où commence l’action du Français. Il vit aux États-Unis depuis 2006. Il a travaillé en Belgique et en Azerbaïdjan, réalisé des films, démoli des maisons pour les rebâtir. Aujourd’hui, il enseigne le français dans une high school du New Jersey.</em><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Le 20 AOÛT 2015</strong><br /></p>
<p><strong><em>Un jour avant la fin du monde</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Sorour%20KASMA%C3%8F">Sorour KASMAÏ</a></strong><br />
306p., 19,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_jour_avant_la_fin_du_monde_s.jpg" alt="Un_jour_avant_la_fin_du_monde.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Un_jour_avant_la_fin_du_monde.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>L’histoire se passe à Téhéran, le premier hiver après la révolution islamique.</strong><br />
<strong>Mariam, une jeune fille de 16 ans, découvre la date de sa mort dans le livret de famille. Son père lui explique qu’elle était dans le ventre de sa mère lorsque celle-ci est morte du fait de l’effondrement du toit de leur maison, et qu’elle en a été extirpée quelques heures après. Elle apprend de surcroît l’existence d’une soeur homonyme, disparue dans les mêmes circonstances et dont elle serait la réincarnation.</strong><br />
<strong>Mariam entreprend alors sa quête de vérité et d’identité par un changement de prénom. Or, cette simple démarche administrative est confrontée au refus du nouveau pouvoir politico-religieux qui voit en la jeune fille une miraculée et cherche à vérifier l’hypothèse de sa résurrection. Les autorités veulent à tout prix lui ravir son pouvoir supposé. Au fil des pages, le dossier de Mariam prend de plus en plus d’importance à leurs yeux. Elles s’efforcent de comprendre les mécanismes d’une telle résurrection afin de remédier aux lourdes pertes humaines sur les champs de bataille de la guerre Iran-Irak. La célèbre parole du Prophète qui en son temps avait proclamé qu’un jour avant la fin du monde quelqu’un de sa descendance ressusciterait les morts trouve une tournure toute pratique en ces circonstances et sert de référence idéologique au chef de la Commission de résurrection pour poursuivre Mariam.</strong><br />
<strong>Sur fond de croyances religieuses et de légendes sacrées, s’engage dès lors une course effrénée qui, à travers les méandres de la ville de Téhéran, embarque le lecteur dans des situations singulières et des lieux insolites. Un ancien temple zoroastrien transformé en centre de musculation pour blessés de guerre, une clinique où l’on garde les « foudroyés », autrement dit les soldats choqués par ce qu’ils ont vu au front et qui passent désormais pour visionnaires. Mais aussi des jardins de mosquées, des ruelles, un labyrinthe urbain hanté par une agitation politique et religieuse mêlée d’angoisse et de fureur. Une spirale infernale qui finit par conduire la narratrice et son entourage à la catastrophe.</strong><br />
<br />
<br /></p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
<em>Sorour Kasmaï est une auteure francophone d’origine iranienne. Elle quitte son pays quelques années après la révolution. Arrivée à Paris en 1983, elle étudie la langue et la littérature russes. Passionnée de théâtre, elle en fait sa spécialité et son travail. Ses deux premiers romans, Le Cimetière de verre et La Vallée des aigles sont publiés chez Actes Sud. Elle y a dirigé également la collection « Horizons persans » dédiée aux littératures iranienne et afghane</em>.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Le 20 AOÛT 2015</strong><br /></p>
<p><strong><em>Animarex</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Jean-Fran%C3%A7ois%20KERV%C3%89AN">Jean-François KERVÉAN</a></strong><br />
270p., 19,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Animarex_s.jpg" alt="Animarex.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Animarex.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>« Un roman historique, quel enfer. Quelle idée à la con. Tout a été dit sur Quatorze. » Eh bien non : en cette année de tricentenaire, qui sera marquée par de nombreuses célébrations, Jean-François Kervéan, à sa manière iconoclaste et insolente, réinvente la jeunesse du roi en explorant la passion amoureuse qu’il vécut, à vingt ans, avec Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin et soeur d’Olympe, sa favorite officielle. Pour Marie et pour la seule fois de son long règne, Louis voulut abdiquer. C’est aussi à cause d’elle qu’il plongea dans l’unique dépression de sa vie. Et par amour pour elle qu’il lança avec la munificence que l’on sait les grands travaux qui firent de son siècle le Grand Siècle et de son règne, en même temps que la naissance de « l’esprit français », le symbole suprême de la monarchie à la française. Raconter un amour aussi grand que celui de Louis et Marie, princesse insoumise éprise de belles lettres et de sentiments vrais là où la cour n’était qu’ambitions, calculs et trahisons, c’est traquer l’or du temps dans ce qu’il a de plus précieux, sauter par-dessus les siècles parfois à la hussarde pour approcher, ne serait-ce que fugacement, l’âme d’un homme, fût-il roi. Fût-il le Roi-Soleil. Anima rex, l’âme du roi</strong><br />
<strong>Quête irrévérencieuse de la vérité intime de Louis XIV, irradiée de désir autant que de solitude, <em>Animarex</em> dépoussière avec une vitalité contagieuse les figures figées et convenues du monarque absolu le plus célèbre de l’Histoire. Un roman détonant, flamboyant, comme ce Grand Siècle dont il ranime sans prendre de gants toute la splendeur et la férocité</strong>.<br />
<br />
<br /></p>
<p><strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em> Écrivain, journaliste, chroniqueur littéraire et nègre de best-sellers (Michel Drucker, Loanna, Hervé Vilard…), Jean-François Kervéan vit à Paris. Il n’est pas exclu que le Marais, son quartier,concentré de l’héritage du XVIIe siècle, l’ait poussé à se pencher malgré lui sur les amours de Louis et Marie…</em><br />
<br />
<br />
<strong>Le 20 AOÛT 2015</strong><br />
<strong><em>L’Inconstance des démons</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Eug%C3%A8ne%20GREEN">Eugène GREEN</a></strong><br />
234p., 18,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.L_inconstance_des_demons_s.jpg" alt="L_inconstance_des_demons.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="L_inconstance_des_demons.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>« Dans la première partie de ma vie, je fus heureux. » C’est ainsi que Nikolau Aztera commence son récit. Jeune neurologue, Nikolau s’installe avec son épouse et leur enfant unique à Saint-Jean-de-Luz. À l’âge de quinze ans, son fils disparaît inexplicablement. Peu après, sa femme meurt de chagrin. Nikolau abandonne alors la médecine et se retire dans le village d’Ossès, en Basse-Navarre. Il transforme sa passion pour la bibliophilie en métier, devenant antiquaire de livres, dans ce qu’il envisage comme une retraite du monde, et une attente de la mort. Or un jour il reçoit la visite d’une dame dont le fils adolescent subit depuis peu des crises effrayantes, où il semble dialoguer dans un basque archaïque avec une voix parlant un français étrange. Elle demande à Nikolau de l’aider</strong>.<br />
<strong>L’enquête va le plonger dans l’abîme d’un mystère où sa vie prendra un nouveau sens. Ce roman, qui comporte une énigme, des crimes, et un véritable suspense, s’ouvre également sur des voies spirituelles et, à travers les plaisirs du récit policier, s’offre comme une réflexion sur le Mal et la grâce. Il soulève aussi, dans le cadre précis du Pays basque, la question générale du passé historique comme force du présent évoquant les grands procès en sorcellerie du début du XVIIe siècle et la caste des cagots</strong>.<br /></p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
<em>Eugène Green, né en 1947 aux États-Unis, a fait de la langue française sa patrie d’adoption. Metteur en scène, cinéaste, essayiste et romancier, il a publié son premier roman, </em>La Reconstruction<em>, chez Actes Sud en 2008, puis ont suivi chez Gallimard </em>La Bataille de Roncevaux<em> (2009), </em>La Communauté universelle<em> (2011), </em>Les Atticistes<em> (2012)… et des essais – </em>La Parole baroque<em> (2001), </em>Présences : essai sur la nature du cinéma<em> (2003)… Il a reçu le prix Louis-Delluc pour son premier long métrage, </em>Toutes les nuits<em> (2001), et a réalisé cinq films, dont </em>Le Pont des Arts<em> (2004) et </em>La Sapienza<em> (2015).</em><br />
<br /><br />
<br />
<strong>LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE</strong><br />
<strong>LE 20 AOÛT 2015</strong><br />
<br />
<strong><em>Le Testament de Marie</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Colm%20T%C3%93IB%C3%8DN">Colm TÓIBÍN</a></strong><br />
Traduit de l'Irlandais par Anna GIBSON<br />
Collection <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Pavillons">Pavillons</a><br />
126p., 16,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_testament_de_Marie_s.jpg" alt="Le_testament_de_Marie.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Le_testament_de_Marie.jpg, juil. 2015" />
<strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Ils sont deux à la surveiller, à l’interroger pour lui faire dire ce qu’elle n’a pas vu. Ils dressent de son fils un portrait dans lequel elle ne le reconnaît pas et veulent bâtir autour de sa crucifixion une légende qu’elle refuse. Seule, à l’écart du monde, dans un lieu où elle ne risque rien, elle tente de s’opposer au mythe que les anciens compagnons de son fils sont en train de forger. Lentement, elle extirpe de sa mémoire le souvenir de cet enfant qu’elle a vu changer. En cette époque agitée, prompte aux enthousiasmes comme aux sévères rejets, son fils s’est entouré d’une cour de jeunes gens arrogants, prêts à semer le trouble, infligeant leur morgue et leurs mauvaises manières partout où ils passent.</strong><br /></p>
<p><strong>Peu à peu, ils manipulent le plus charismatique d’entre eux, bâtissent autour de lui la fable d’un être exceptionnel, capable de rappeler Lazare du monde des morts et de changer l’eau en vin. Et quand, politiquement, le moment est venu d’imposer leur pouvoir, ils abattent leur dernière carte : ils envoient leur jeune chef à la crucifixion et le proclament fils de Dieu. Puis ils traquent ceux qui pourraient s’opposer à leur version de la vérité. Notamment Marie, sa mère. Mais elle, elle a fui devant cette image détestable de son fils, elle n’a pas assisté à son supplice, ne l’a pas recueilli à sa descente de croix. À aucun moment elle n’a souscrit à cette vérité qui n’en est pas une</strong>.<br />
<br /></p>
<p><strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<em>Auteur irlandais reconnu dans le monde entier, Colm Tóibín a été trois fois dans la dernière sélection du Booker Prize. Aux éditions Robert Laffont, dans la collection « Pavillons », ont été publiés La Couleur des ombres (2014), Brooklyn (2011), L’Épaisseur des âmes (2008) et Le Maître (2005).</em><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>LE 10 SEPTEMBRE 2015</strong><br />
<strong><em>Tu tueras le Père</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Sandrone%20DAZIERI">Sandrone DAZIERI</a></strong><br />
Traduit de l'Italien par Delphine GACHET<br />
552p., 21,00 Euros<br /></p>
<p><strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Sous un soleil de plomb, un homme court, désorienté, le long d’une route qui mène à Rome. Luca, son jeune fils, a disparu lors d’un pique-nique familial dans le Pratoni del Vivaro, un parc naturel à quelques kilomètres de là. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent bientôt la mère dans une clairière, décapitée. Ils pensent que c’est lui, le mari, qui dans les affres d’une dispute conjugale, a tué son fils, puis caché le corps. Mais où ? Aucune trace de l’enfant, nulle part. Quand Colomba Caselli arrive sur les lieux de la reconstitution, elle comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond…</strong><br />
<strong>Colomba a trente-deux ans et des yeux d’un vert changeant. Elle est belle, instinctive, physique, mais elle n’est plus en service. Elle a pris un congé à durée indéterminée après avoir assisté, impuissante, à un événement tragique qu’elle nomme avec pudeur « Le Désastre » et qui l’a laissée très fragile. Cependant, même retirée de la vie policière, elle ne peut cesser d’être un flic et l’un des meilleurs. Le commissaire Rovere, son ex-patron, le sait : il lui demande comme une faveur de mener l’enquête pour lui, en toute discrétion, et d’aller consulter un expert du rapt et de la maltraitance infantile, Dante Torre, surnommé « l’enfant du silo ». Avec son allure de Bowie punk, maigre et toujours vêtu de noir, complètement phobique, dépendant, obsessionnel et paranoïaque, Dante a une approche très personnelle de son travail. Et pour cause : il a été enlevé lorsqu’il était un tout jeune garçon. Pendant onze ans, il a grandi dans l’exiguïté d’un silo à grains avec pour seul contact avec le monde extérieur un mystérieux individu qu’il appelle « Le Père »</strong>.<br />
<strong>À présent, l’enquête de Colomba le confronte à son pire cauchemar. Car, derrière la disparition du petit Luca, Dante reconnaît très vite la signature de ce « Père » jamais identifié, jamais arrêté. Mais si tel est le cas, pourquoi son geôlier aurait-il décidé de frapper à nouveau ? Et pourquoi tant d’années plus tard ? Colomba s’interroge : peut-elle vraiment se fier à son partenaire ? Ou bien Dante l’entraine-t-il, malgré elle, dans l’enfer d’une chasse aux fantômes ? Entre flashback, machinations et course contre la montre, Dazieri construit un magnifique thriller qui plonge le lecteur dans un crescendo constant d’adrénaline.</strong><br /></p>
<p><strong>AUTEUR</strong> :<br />
''Sandrone Dazieri est né à Crémone en 1964. Militant d’extrême gauche, très impliqué dans les luttes antinuéclaires et du droit au logement dans les années 1980, animateur de Leonkavallo, squatt politique de Milan, il exerce divers métiers, dont celui de cuisinier, avant de devenir journaliste spécialisé dans la contre-culture et la fiction de genre. De 2001 à 2004, il s’est déjà fait connaître en France par une trilogie noire encensée par la
critique et publiée aux éditions Métailié : Sandrone & Associé, Sandrone se soigne et Le blues de Sandrone. Scénariste de séries à succès pour la télévision depuis dix ans, ex-directeur des romans policiers chez Mondadori, il est en charge depuis 2012 de la collection Young Adult « Fabbri ». Marié, végétarien et pacifiste, il vit à Milan, Rome, Crémone et Moscou.''<br />
<br />
<br /></p>
<p><strong>LE 17 SEPTEMBRE 2015</strong><br />
<strong><em>Un milliardaire cinq étoiles</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Tash%20AW">Tash AW</a></strong><br />
Traduit de L' Anglais par : Johan-Frédérik HEL-GUEDJ<br />
22,00 Euros<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_milliardaire_cinq_etoiles_s.jpg" alt="Un_milliardaire_cinq_etoiles.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Un_milliardaire_cinq_etoiles.jpg, juil. 2015" />
LE LIVRE :
<strong>Imaginez un jeu de société intitulé « Comment devenir milliardaire ». Choisissez le cadre de la partie, mettons Shanghai en ce début de XXIe siècle, ainsi que les cinq joueurs qui la disputeront : une pop star, un milliardaire, une provinciale ambitieuse, une femme d’affaires et un héritier déchu. Désignez enfin parmi eux le maître du jeu – au hasard, le milliardaire cinq étoiles du titre</strong>.
<strong>Sur cette trame, Tash Aw tisse les fils d’une intrigue aussi virtuose que vertigineuse. S’y croisent le destin de cinq individus plongés dans le maelström d’une mégalopole aux multiples facettes où cohabitent tradition et modernité, richesse et pauvreté, rêves et désillusions. Pour le meilleur et pour le pire</strong>.<br />
<strong>Portrait d’un monde où l’argent règne en maître et broie sans merci ceux pour qui il n’est point de salut hors de la réussite matérielle, Un milliardaire cinq étoiles offre une réflexion magistrale sur les valeurs fondamentales de l’existence et sur le courage nécessaire pour briser le miroir aux alouettes</strong>.<br /></p>
<p><strong>L'AUTEUR</strong> :<br />
<strong>Né à Taipei, Tash Aw a grandi en Malaisie avant de s’établir à Londres. Ses précédents romans, <em>Le Tristement Célèbre Johnny Lim</em> (2006) et <em>La Carte du monde invisible</em> (2012), ont tous deux été publiés aux éditions Robert Laffont</strong>.<br /><br />
<br />
<br /><br />
<br />
<strong>COLLECTION <em>BOUQUINS</em></strong><br />
<strong>LE 24 SEPTEMBRE 2015</strong><br />
<strong><em>Versailles Histoire et dictionnaire</em></strong> <br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Mathieu%20DA%20VINHA">Mathieu DA VINHA</a>, <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Rapha%C3%ABl%20MASSON">Raphaël MASSON</a></strong><br />
30,00 Euros<br /></p>
<p><strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>Il n’existait qu’un abécédaire d’une centaine de pages, paru en 1996, auquel un grand nombre de conservateurs du château avaient participé, oresqu’une équipe de jeunes historiens entreprit un ouvrage à la dimension de Versailles.</strong><br />
<strong>Ce véritable dictionnaire encyclopédique offre aux lecteurs, amateurs ou spécialistes, tous les moyens possibles pour accéder à l’histoire du château et de la ville, pour retrouver en quelques lignes l’histoire d’une pièce, d’un lieu, ou tout simplement pour vérifier la date d’un événement ou encore la source d’une anecdote.</strong><br />
<strong>Dans une longue introduction les maîtres d’oeuvre rappellent les grandes étapes de Versailles jusqu’à aujourd’hui. Cette introduction a été conçue comme un véritable prologue à l’ensemble, les notions qu’elle aborde se trouvant naturellement complétées par les articles du dictionnaire. Pour la rédaction de ce volume, les maîtres d’oeuvre ont fait appel à une équipe scientifique renommée, composée d’historiens, d’historiens d’art, de conservateurs et de spécialistes, afin d’offrir la meilleure synthèse des connaissances actuelles sur Versailles. Chacun a eu pour dessein de fournir au lecteur un moyen simple de trouver une réponse aux questions qu’il pouvait se poser</strong>.<br />
<strong>Plus de six cents entrées ainsi qu’un grand nombre de renvois permettent ainsi une lecture aisée. Ces entrées se déclinent autour de grandes thématiques : lieux, personnages, événements, vie quotidienne, cérémonies, étiquette, arts, sciences, etc. L’amplitude chronologique a été voulue la plus large possible, réservant une part aussi importante aux XIXe et XXe siècles qu’aux deux siècles précédents où Versailles était habité, de façon à souligner la continuité de l’histoire des lieux. Le lecteur pourra ainsi lire une notice intitulée « Établissement public du musée et du domaine national de Versailles » ou une autre intitulée « Loi de 2005 », précédant respectivement les entrées « Étangs puants » et « Paolo Lorenzani »</strong>…<br />
<strong>Conçue de façon elle aussi chronologique, l’anthologie qui suit rassemble des textes dont le point commun est de décrire un aspect ou un moment important de l’histoire de Versailles. Le lecteur y trouvera des textes célèbres (Saint-Simon, Chateaubriand, Hugo, Zola), ainsi qu’un choix d’oeuvres moins connues mais tout aussi évocatrices (celles de Saint-Maurice, Plantavit, Bombelles, Montesquiou…). Les récits des morts de Louis XIV et de Louis XV figurent ici, comme celui, célèbre, de la marquise de La Tour du Pin décrivant les volets du château se fermant avec fracas sur le départ de la famille royale en 1789. Une part non négligeable de cette anthologie a été réservée aux récits de visiteurs (du XVIIe au XXe siècle). L’ensemble se conclut par un savoureux petit texte issu des colonnes irrévérencieuses de L’Os à moelle….</strong><br />
<br />
<br />
<strong><em>Dictionnaire Louis XIV</em></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Lucien%20B%C3%89LY">Lucien BÉLY</a></strong><br />
30,00 Euros<br /></p>
<p><strong>LE LIVRE</strong> :<br />
<strong>À l’occasion du 300e anniversaire de la mort du Roi-Soleil, « Bouquins » publie, sous la direction de l’un de ses meilleurs spécialistes, Lucien Bély, le premier dictionnaire qui lui soit consacré.Louis XIV a fait l’objet de nombreuses biographies et il existe aussi des dictionnaires sur le Grand Siècle et sur l’Ancien Régime. Mais aucun ne lui avait été consacré directement. Celui-ci s’attache à la seule figure de Louis XIV dans sa richesse et sa complexité, en le confrontant aux diverses réalités de son temps, ainsi qu’aux femmes et aux hommes qui ont compté dans sa destinée</strong>.<br />
<strong>L’ouvrage aborde le souverain à travers ses deux dimensions – le roi et la personne royale – en les associant étroitement. D’un côté, la figure symbolique du monarque, gratifié par les écrivains et les artistes de toutes les qualités et de toutes les vertus mais dont le règne – plus de soixante-douze ans – suscite également des critiques acerbes, des caricatures terribles et des resistances tenaces, dans son royaume comme à l’étranger</strong>.<br />
<strong>D’un autre côté, un souverain en tant que tel, lieutenant de Dieu, premier des gentilshommes, père de ses sujets, qui incarne le royaume et dispose d’un pouvoir absolu, faisant la loi et l’appliquant, jugeant aussi en dernier ressort. Ce dictionnaire obéit à une démarche rigoureuse évitant tout parti pris historique qui ne verrait en Louis XIV que Louis le Grand ou le Roi-Soleil. Au contraire, il vise à le dégager d’une gangue de jugements traditionnels, tantôt louanges outrées, tantôt critiques acerbes. Refusant de juger ou de célébrer cet homme d’État, il propose des mises au point précises et détaillées, à la lumière des recherches les plus récentes, et une approche simple et claire des faits historiques. Pour donner une image cohérente d’un homme dans son temps, il met en valeur toutes les réalisations originales de son règne, comme ses échecs et les persécutions dont il fut responsable</strong>.<br />
<strong>La personne royale était observée à chaque minute par ses proches ou ses serviteurs. C’est le fruit de cette attention que l’on retrouve ici à travers l’étude du corps du roi, de ses paroles, de sa vie quotidienne. Ses amis, ses amours, sa famille sont présents, tant ils ont compté dans ce petit monde singulier qu’était la cour de France</strong>.<br />
<strong>Ce dictionnaire part aussi de la personnalité du roi pour comprendre l’État et la société française de son temps. Il offre, entre autres, une promenade à travers les provinces que Louis XIV a parcourues pour tenter de savoir quelle connaissance il avait de son pays et de sa diversité. Il aborde également les grandes entreprises du règne : réformes, politique économique, guerres, diplomatie. Il brosse enfin un tableau riche et original de la société qui gravite autour de lui, non seulement celle des princes et des privilèges, mais aussi des femmes et des hommes les plus modestes et anonymes qui l’ont suivi et rencontré. Trois cents ans après sa mort, il fallait une entreprise de cette ampleur pour restituer pleinement ce souverain d’exception dans sa seule vérité historique</strong>.<br />
<br />
<br />
(Les résumés sont de l'éditeur)<br />
Article publié le 1er juillet 2015<br /></p>