La lettre du Libraire - Mot-clé - RENTRÉE 2014
2024-03-28T21:16:03+01:00
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Ravenne Capitale de l'Empire romain D'occident
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2018-11-29T18:08:00+01:00
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Arts
Henri StierlinImprimerie NationaleRavennesRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.couverture_Ravenne_s.jpg" alt="couverture_Ravenne.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="couverture_Ravenne.jpg, oct. 2014" /><strong>À Ravenne, il y a le mausolée de Dante Alighieri où une flamme éternelle exprime l'hommage de l'Italie à son plus grand poête mais Ravenne, c'est aussi la mosaïque. En effet, elle fut durant trois siècles (IV-VIe) la capitale politique, militaire, religieuse et artistique de l'Empire romain d'Occident. Puis, elle s'évanouit dans l'ombre de la grande Histoire jusqu'à la redécouverte de cette ville-musée au XIXe siècle par des historiens d'art. L'oubli a ses avantages qu'il laisse intactes des chefs-d'oeuvre vieux de quinze siècles.</strong><br /></p>
<p>En effet, Ravenne offre une synthèse exceptionnelle des arts romains, byzantins et latins grâce à la mosaïque, un art qui remonte au moins au VIIIe siècle avant J-C. Trois monuments parmi tant d'autres - magnifiquement photographiés - symbolisent cette richesse inestimable. Le Mausolée de Galla Placidia construit entre 425 et 450, à voir absolument pour la croisée de l'Oratoire (photo ci-dessous) dont la beauté à couper le souffle contraste avec la sévérité de son extérieur fait de murs de briques.<br />
La basilique Saint-Apollinaire-in-Classe, du nom du martyre fondateur de la communauté chrétienne de Ravenne au IIe siècle fut construite entre 493 et 526 par Théodoric le Grand. Dans l'abside, la composition faite d'une prairie d'un vert surprenant, d'arbres et de moutons contient en son centre une croix d'inspiration gothique sur un fond d'azur.<br /></p>
<p>Enfin, la basilique San Vitale - du nom du patron de la ville de Ravenne, martyrisé à Milan au Ier siècle - est édifiée par l'Empereur Justinien (527-565) après que son général Bélisaire ai repris Ravenne en 540. San Vitale est riche, somptueuse, couverte d'or pour exprimer <em>le faste et la gloire de l'empereur byzantin et de la théologie orthodoxe</em>.<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Ravenne_DSC_3060_s.jpg" alt="Ravenne_DSC_3060.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Ravenne_DSC_3060.jpg, oct. 2014" /></p>
<p>Photographe est un métier. Et l'on ne remerciera jamais assez Adrien Buchet et Anne Stierlin pour avoir rendu, presque à l'original, la beauté de ces mosaïques Ravennnates et le sentiment de souffle coupé devant tant de beauté. Ouvrir ce livre, c'est comme rentrer à San Vitale, Saint-Apollinaire-in-Classe et au Mausolée de Galla Placidia.<br />
<br /></p>
<p><em>Ravenne Capitale de l'Empire romain D'occident</em><br />
Henri Stierlin<br />
Photographies de Adrien Buchet et Anne Stierlin<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Imprimerie%20Nationale">Imprimerie Nationale</a><br />
228p. 79€<br />
Octobre 2014<br />
<br />
<br /></p>
<p>Article publié le 30 octobre 2014<br /></p>
Les réputations
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2016-08-22T21:48:00+02:00
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Littérature américaine
Cadre vertJuan Gabriel VasquezLe SeuilRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Les_reputations_s.jpg" alt="Les_reputations.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Les_reputations.jpg, juin 2014" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>Il ne manque que quelques notes du <em>Concierto de Aranjuez</em> (version Miles Davis) pour un plaisir définitif à la lecture de ce roman.</strong><br />
<br />
<strong>Juan Gabriel Vasquez connait les qualités et les défauts de son peuple et de sa ville : Bogota. Il les décrit avec passion, amour et lucidité, voire dépit lorsqu'il s'agit de leurs défauts.</strong><br /></p>
<p><strong>La réputation d'un caricaturiste, d'un homme politique douteux, d'une enfant, d'une femme d'une épouse, d'un directeur de journal sont en jeu sous sa plume. Peut-on détruire une réputation avec une simple caricature ? Un coup de crayon ? Est-ce que les non-dits, les suggestions d'un trait de plume ont-ils plus de pouvoir qu'un article argumenté, réfléchit ?</strong><br /></p>
<p><strong>C'est l'histoire de Javier Mallarino, grand caricaturiste politique au faîte de sa gloire. Irréprochable contempteur des défauts de la classe politique colombienne, hérault des petits et des cireurs de chaussures. La rencontre avec une jeune femme va le bouleverser. A-t-il commis un "mauvais" dessin ? Un dessin injuste et pousser au suicide un homme politique ?</strong><br /></p>
<p><strong>Dans un pays passionné par la corrida, on aime que le sang coule : celui du taureau comme celui du torero. Dans <em>Les réputations</em>, Juan Gabriel Vasquez joue de la <em>muleta</em> avec ses lecteurs comme avec ses personnages. <em>Les réputations</em> est un superbe roman qui confirme le style maîtrisé de Juan Gabriel Vasquez</strong>.</p>
<p><em>Les réputations</em><br />
Juan Gabriel Vasquez<br />
Le Seuil<br />
Cadre vert<br />
Traduit du Colombien pat Isabelle Gugnon<br />
188 pages, août 2014.<br />
<br />
<br />
Article publié le 12 septembre 2014.<br /></p>
Avis à mon exécuteur
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2016-08-11T20:46:00+02:00
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Littérature française
RENTRÉE 2014Robert LaffontRomain Slocombe
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Avis_a_mon_executeur_s.jpg" alt="Avis_a_mon_executeur.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avis_a_mon_executeur.jpg, juin 2014" /><strong>Voici un roman que l'on aurait pas pu lire dans les années 50, 60, 70 voire 80. En effet, Romain Slocombe décrit avec froideur et précision l'insoutenable cruauté des staliniens. Or, une grande partie des intellectuels français était aveugle devant la barbarie communiste, Louis Aragon en tête. Staline était le "petit père des peuples", un "grand homme" "le grand chef de la Révolution Mondiale". Louis Aragon et tant d'autres relayaient "la bonne parole" de la mère patrie soviétique.</strong><br />
<br />
<strong><em>Avis à mon exécuteur</em> est le testament d'un officier du NKVD (l'équivalent de la Gestapo en Union Soviétique) qui, après avoir fait liquider, assassiner et disparaître de nombreux opposants au régime stalinien, comprend la cruauté du régime qu'il a servit. Il en devient alors la cible et la future victime. Il sera liquidé par ses frères d'arme. La mécanique d'auto-purification de la société soviétique est impitoyable et ne s'arrête jamais</strong>.<br /></p>
<p><strong>Romain Slocombe déchire le voile du "paradis communiste" : délations, condamnations, rafles, purges, tortures, déportations, assassinats.... Son texte est froid, tranchant, cynique - parfois à la limite de l'insoutenable - mais quelle densité, quelle force, quel tourbillon dans lesquels nous plonge Romain Slocombe. Un tourbillon d'autant plus glaçant qu'il s'appuie sur les mémoires authentiques d'un officier du NKVD</strong>.<br />
<br />
<strong>Après <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2011/09/28/Monsieur-le-commandant">Monsieur le commandant</a> où Roman Slocombe décrivait avec minutie la collaboration d'un écrivain français au régime nazi, et qui était un des grands romans de la rentrée 2011, <em>Avis à mon exécuteur</em> est un des grands romans de la rentrée 2014.</strong><br />
<br /></p>
<p><em>Avis à mon exécuteur</em><br />
Romain Slocombe<br />
Robert Laffont<br />
(504p.)<br />
Le 21 août 2014<br /><br />
<br />
Article publié le 3 septembre 2014<br /></p>
La chimie des trajectoires
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2016-07-01T23:28:00+02:00
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Littérature française
Laurent QuintreauRENTRÉE 2014Rivages
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.La_Chimie_des_trajectoires_s.jpg" alt="la chimie des trajectoires.indd" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="la chimie des trajectoires.indd, juin 2014" /><strong> Il fallait oser… L'héroïne est une mouche ! Ses sujets d'observations : les humains d'une petits rue parisienne. Durant la vie de cette mouche - entre 25 et 52 jours - il se passe beaucoup de choses chez les humains</strong>.<br /></p>
<p>La solitudes des individus est si criante aux yeux globuleux de la mouche qu'elle nous rappelle combien l'espèce humaine est fragile. Le quinqua incapable de faire face devant la fin de sa vie professionnelle et sentimentale, la vieille dame qui s'accroche aux barres pour se promener dans son propre appartement, un jeune manager licencié et égocentrique, une jeune mère complètement folle, un amoureux qui n'a qu'un regard et un short pour retrouver sa juliette…<br />
<br />
Pourtant qu'est-ce que la vie d'un humain par rapport à celle d'une mouche ? Elles sont là depuis 65 millions d'années et seront encore là lorsque les hommes auront disparu depuis longtemps. La mort ne lui fait pas peur contrairement aux humains. Sa vie, sa reproduction et sa mort sont programmées. Alors que les hommes s'auto-détruisent si facilement et avec si peu de chose...<br /></p>
<p>Laurent Quintreau est à la fois tendre et implacable avec ses personnages humains. Il nous offre un moment de réflexion intense - et jubilatoire - sur la fragilité de l'existence. Son héroïne observe de haut ces petites choses que sont les humains et les replace gentiment à leur place… Ce sont les hommes qui sont de passage sur Terre pas les mouches... <em>La chimie des trajectoires</em> est un vrai moment de plaisir et une des révélations de cette rentrée.<br />
<br /></p>
<p><em>La chimie des trajectoires</em><br />
Laurent Quintreau<br />
Rivages<br />
Août 2014<br />
235p. 18€<br /></p>
<p>Article publié le 28 septembre 2014<br />
<br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong><br /></p>
Un jeune homme prometteur
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2016-03-27T23:27:00+02:00
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Littérature française
Gautier BattistellaGrassetRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_jeune_homme_prometteur_s.jpg" alt="Un_jeune_homme_prometteur.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Un_jeune_homme_prometteur.jpg, juin 2014" /><strong> "Je ne châtie que ceux qui le méritent. Je me débarrasse des nuisibles. je travaille pour le bien-être collectif". Le ton est donné. Le jeune orphelin adopté par Mémé et élevé au fin fond de la campagne française monte à Paris pour devenir écrivain. Il découvre l'imposture de nombreux écrivaillons germanopratins et décide de les supprimer !</strong><br /></p>
<p>Il est Rastignac et assume de compenser sa naissance par une ambition à toute épreuve, à rebondir sans cesse, quelle que soit la profondeur des pièges dans lesquels il tombe (où est poussé) afin de monter tout là-haut, sur l'Empyrée littéraire. L'ambition, les femmes, les alcools, la folie, l'écriture et la page blanche sont ses calories, son oxygène de chaque instant. <br /></p>
<p>Monter à Paris, perdre ses illusions, vivre au bord du gouffre, jalouser ses ennemis au point de vouloir les tuer, se faire voler ses idées de romans, son passé, retrouver sa mère mourante.... Fuir Paris, revenir en Ariège, reprendre son passé en pleine figure, écrire un bon roman, loin de Saint Germain. Vivre, s'épanouir, aimer.<br /></p>
<p><em>Un jeune homme prometteur</em> est un mélange de Chabrol, de Pagnol et de <em>Belle et Sébastien</em> qui commence dans la France de Giscard au pays des Cathares et fini dans la France de Mitterrand au pays des Tartuffe. Grande sera la déception….</p>
<p>Gautier Battistella se met-il en scène pour mieux gravir les marches du succès ? Il est né à Toulouse et vit aujourd'hui à Paris. Refusé par <img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.BATTISTELLA1._photo_de_JF_PAGA___Grasset__2014_s.jpg" alt="BATTISTELLA1._photo_de_JF_PAGA___Grasset__2014.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="BATTISTELLA1._photo_de_JF_PAGA___Grasset__2014.jpg, sept. 2014" />Gallimard, il a trouvé refuge rue des Saints-Pères (on a vu pire…). Il nous offre un premier roman riche, dynamique et généreux avec des personnages très forts (le frangin, le médecin et l'écrivain-star notamment). Pour l'auteur, un premier roman est un achèvement, pour son lecteur, qui vient de lire un bon roman - car <em>Un jeune homme prometteur</em> est un bon roman - il est déjà la promesse d'un second opus aussi réussi.</p>
<p><em>Un jeune homme prometteur</em><br />
Gautier Battistella<br />
Grasset<br />
Août 2014<br />
397p. 20€<br /></p>
<p>© Jean-François Paga – Grasset<br /></p>
<p>Article publié le 29 septembre 2014.<br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong><br /></p>
À l'orée de la nuit
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2016-01-27T22:42:00+01:00
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Littérature américaine
Charles FrazierGrassetRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.A_l__oree_de_la_nuit_s.jpg" alt="9782246802426-B03.indd" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="9782246802426-B03.indd, juin 2014" /><strong>Charles Frazier peint avec un talent immense l'esprit cow-boy des Américains : une petite communauté, un petit shérif, un salaud, un gentil, une femme déchirée. Dans les ombres des grands arbres des Appalaches, où un coup de couteau est vite donné, les corps ensevelis sous les feuilles des forêts immenses, sous des mètres de neiges, enfin sous le silence des lâches - la mort est vite assurée.</strong><br /></p>
<p><strong>Luce fera tout ce qu'elle peut pour sauver les jumeaux de Bud (qui a assassiné leur mère et veut récupérer son magot). Elle fera tout pour ne pas tomber amoureuse de Stubblefield. Par l'auteur de <em>Retour à Cold Mountain</em> (1997 lauréat du National Book Award) Charles Frazier nous offre un roman beau et crépusculaire. <em>À l'orée de la nuit</em> est un des grands romans de cette rentrée 2014</strong>.<br /><br />
<br />
<br /></p>
<p><em>À l'orée de la nuit</em><br />
Charles Frazier<br />
Grasset<br />
Le 3 septembre 2014<br />
Traduit de l'Américain par Brice Matthieussent<br />
(Etats-Unis)<br />
<br />
<br />
Article publié le 5 septembre 2014</p>
<pre><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong><br /></pre>
Le ravissement des innocents
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2015-11-24T22:54:00+01:00
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Littérature européenne
du monde entierGallimardRENTRÉE 2014Taiye Selasi
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_ravissement_des_innocents_s.jpg" alt="Le_ravissement_des_innocents.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Le_ravissement_des_innocents.jpg, sept. 2014" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a> </strong><strong>La vie est injuste. Taille Selasi a seulement 34 ans, elle écrit divinement bien, elle est belle et en plus elle habite Rome ! Alors, plutôt que de se morfondre devant tant d'injustice, lisez <em>Le ravissement des innocents</em>. Et vous ne lui en voudrez plus. Non, vous la remercierez pour son roman !</strong>_<br />
<br />
Un premier roman puissant et maîtrisé. Taiye Selasi nous enivre avec les turpitudes, les vissitudes des six membres de la famille Sai. Kweku le père chirurgien, brillant mais déchu. Fola, la mère forte, roc inaltérable, imperturbable même dans la tempête qui s'accroche pour hisser ses quatre enfants vers les sommets universitaires et professionnels. Olu, brillant chirurgien comme son père, les jumeaux Taiwo rebelle et brillante étudiante, Kehinde qui a le génie au bout des doits. Enfin Sadie, la petite dernière, qui ne se sent pas à sa place dans cette famille de bucheurs brillants.<br /></p>
<p>Ils sont six, mais ont six trajectoires différentes entre Boston, le Ghana et le Nigéria. Deux continents, deux univers. L'Afrique et les racines de l'Humanité, l'Amérique et son rêve permanent. L'unité familiale n'est pas leur point fort depuis que le père a quitté femme, enfants et États-Unis pour le Ghana. Tiraillés dans leurs cultures - nigériane, ghanéenne, américaine - pulvérisés par la violence sourde des ondes sans fin produites par le départ de Kweku. ils sont souvent au bord du gouffre, jouent avec la ligne jaune et parfois provoquent la mort. Il faudra un enterrement pour réunir la famille toute entière. Les continents et les océans séparent les hommes et les femmes mais ceux-ci les emmènent toujours avec eux. Violence, désespoir, mort. Les sentiments n'ont pas de frontières.<br /></p>
<pre></pre>
<p>C'est beau, lyrique, puissant. C'est un premier roman magistral qui en appelle d'autres pour constituer, on ne peut en douter, une oeuvre.<br />
<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.TAIYE_SELASI_Nancy_Crampton_Opale_s.jpg" alt="TAIYE_SELASI_Nancy_Crampton_Opale.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="TAIYE_SELASI_Nancy_Crampton_Opale.jpg, sept. 2014" /></p>
<p><em>Le ravissement des innocents</em><br />
Taiye Selasi<br />
Trad. de l'anglais par Sylvie Schneiter<br />
Gallimard<br />
Coll. du monde entier<br />
348p. septembre 2014<br />
Crédit photo : Nancy Crampton/Opale<br />
<br />
<br />
Article publié le 17 septembre 2014.<br /></p>
Visible la nuit
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2015-05-18T19:07:00+02:00
lalettre
Littérature française
FayardFranck MaubertRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Visible_la_nuit_s.jpg" alt="Visible_la_nuit.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Visible_la_nuit.jpg, juin 2014" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong><strong>C'est le récit d'un homme, Robert Malaval, qui a décidé de mettre fin à ses jours. La fin du monde est proche et l'art n'est plus que commerce.</strong><br /></p>
<p>Alors, l'artiste peintre Robert Malaval va de provocation en délire, hommage à son omelette "aux deux amanites tue-mouche", qui lui donne des hallucinations "comme au carnaval de Nice, mais en beaucoup mieux, en plus délirant". Il savait ce qu'il voulait : être artiste peintre. Il savait ce qu'il ne voulait pas : être ouvrier comme son père ou partir en Algérie faire la guerre. Il était artiste un point c'est tout. À quelques mois de sa mort, les marchands de tableaux refusaient d'acheter ses toiles en attendant sa disparition pour mieux racheter tout l'atelier.<br /></p>
<p><em>No futur</em>. C'était mieux avant, assurément. <em>Visible la nuit</em> est un magnifique portrait désabusé d'une époque et d'une jeunesse désespérée et pourtant pleine de vie. C'est l'époque de la fin du disco, les Stones sont déjà <em>has been</em>, Yves Saint-Laurent fête son anniversaire au Palace, Karl Lagerfeld aussi. Le Centre Pompidou ouvre ses portes. Le monde de Robert a disparu depuis longtemps, il en tire la conclusion. Il avait 42 ans.</p>
<p><em>Visible la nuit</em><br />
Franck Maubert<br />
Fayard<br />
206p., 17€<br />
Août 2014<br /></p>
<p>Article publié le 30 septembre 2014<br /></p>
Terminus radieux
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2015-02-06T09:23:00+01:00
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Littérature française
Antoine VolodineFiction et CieRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Terminus_radieux_s.jpg" alt="Terminus_radieux.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Terminus_radieux.jpg, juin 2014" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>Cent mille ans de solitude. Le dernier roman de Volodine offre une vision envoûtante, post apocalyptique et chamanique de la Deuxième Union Soviétique. Cartésiens s’abstenir.</strong><br />
<br />
Quittant une voie ferrée, Kronauer arrive à Levanidovo, portant sur son dos une des trois filles de Solovïeï, Samiya Schmidt, rencontrée dans la forêt alors qu’il allait chercher du secours pour ses amis Vassilissa Marachvilli et Iliouchenko. Vagabond perdu dans une odyssée hors du temps, Kronauer va tenter de poursuivre une existence qui n’a plus de sens. Avancer, continuer, ne pas réfléchir. C’est ce que font les personnages de ce roman, qui errent tous mi-vivants mi-morts, mourants ou immortels, à la recherche d’un avenir qui n’existe pas, ou d’un passé qui n’existe plus dans ce no-man’s land où la société et la famille n’existent plus non plus.<br />
<br /></p>
<p><em>Terminus radieux</em> est un roman étonnant et brillamment réussi : c’est une épopée sans héros et perdue d’avance, qui n’a ni début ni fin, dans un univers qu’Enki Billal et Gabriel Garcia Marquez ne renieraient pas. Volodine poursuit son exploration du bardo, l’état intermédiaire semblable au rêve que les bouddhistes situent entre deux renaissances, qu’il avait entamé en 2005 (<em>Bardo or not Bardo</em>). <br />
<br />
L’écriture est magique et entraînante : difficile de sortir de ce roman de 600 pages, qui se lit pourtant tellement vite - grâce à la fragmentation du récit, certainement - et grâce à ces personnages de femmes filles nées de mères inconnues, de chamane soviétique fou et incestueux qui tente de « ravoir » les morts pour les faire travailler, ou de Mémé Oudgoul qui parle à une pile atomique. Difficile de ne pas se laisser embarquer dans ce <em>Terminus Radieux</em>. Un roman carcéral pour ceux qui ont envie d’évasion.<br />
<br /></p>
<p><em>Terminus radieux</em><br />
Antoine Volodine<br />
Le Seuil<br />
Coll. Fiction & Cie<br />
624 pages, 22€.<br /></p>
<p>Article publié le 17 octobre 2014</p>
Parle-moi du sous-sol
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2015-01-04T23:45:00+01:00
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Littérature française
Clotilde CoquetFayardRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Parle-moi_du_sous-sol_s.jpg" alt="Parle-moi_du_sous-sol.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Parle-moi_du_sous-sol.jpg, juin 2014" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>"<em>Se faire appeler mon petit, c'est un vrai métier</em>". Ce roman aurait pu être un reportage sur <em>Rue89</em>. La jeune narratrice est Bac+++, se fait virer d'un boulot qu'elle aime bien et après plusieurs mois sans emploi se retrouve caissière dans un grand et beau magasin. Au sous-sol donc. </strong><br />
<br />
Elle apprend à encaisser - les sous et les mots blessants - tout en gardant le sourire. Elle essaie de ne pas trop croire au CDI qu'on lui promet qui l'enfermerait dans une situation schizophrène : avoir une situation soi-disant stable (le CDI est le graal des temps modernes) dans un domaine qu'elle n'aime pas et qui l'éloignerait progressivement de ce qu'elle aime vraiment et ce pour quoi elle a - brillamment - fait des études !<br /></p>
<p>Clotilde Coquet dénonce l'ahurissante situation de son héroïne, mais avec un humour glaçant, chic et snob. On est dans un grand magasin du centre de la capitale et pas dans un supermarché de banlieue ! On rit - de bon coeur ou jaune - et la fin ressemble, effectivement à une enquête sur la sociologie du travail en France au début du XXIe siècle.<br />
<br /></p>
<p><em>Parle-moi du sous-sol</em><br />
Clotilde Coquet<br />
Fayard<br />
Août 2014<br />
215p. 17€.<br />
<br />
<br />
<br />
Article publié le 29 septembre 2014.<br /></p>
Le calendrier des prix littéraires de l'automne (2014)
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2014-11-13T16:04:00+01:00
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Prix Littéraires 2014
Calendrier des prix littérairesRENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Logo_1.jpg" alt="Logo_1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo_1.jpg, avr. 2012" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>Il y a encore quelques dates à fixer, mais voici les principales échéances qui attendent les écrivains retenus par les jurés des principaux prix littéraires de l'automne. À lire aussi, les <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?category/Palmarès-littéraires">palmarès</a> complets, en attendant les proclamations des sélections et des lauréats.</strong><br /><br />
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<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Grand%20Prix%20du%20roman%20de%20l%20Acad%C3%A9mie%20fran%C3%A7aise">Grand Prix du roman de l'Académie française</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/25/Grand-prix-du-Roman-de-l-Académie-française-2014-première-sélection">le 25 septembre</a><br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/09/Grand-Prix-du-Roman-de-l-Académie-française-2014-deuxième-sélection">le 9 octobre</a><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/30/Le-Grand-prix-du-roman-de-l-Académie-française-2014-à-Adrien-Bosc">le 30 octobre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/Le-Palmarès-du-Grand-prix-de-l-Académie-française">PALMARÈS COMPLET</a></strong></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20Renaudot">prix Renaudot</a></strong> :<br />
1re sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/02/Prix-Renaudot-2014-%3A-première-sélection">le 2 septembre</a></strong><br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/07/Prix-Renaudot-2014-deuxième-sélection">le 7 octobre</a><br />
3e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/28/Prix-Renaudot-2014-dernières-sélections">le 28 octobre</a></strong><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/05/Prix-Renaudot-2014-à-David-Foenkinos">le 5 novembre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmarès-du-Prix-Renaudot">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20Goncourt">prix Goncourt</a></strong> :<br />
1re sélection: <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/04/Prix-Goncourt-%3A-la-première-sélection">le 4 septembre</a></strong><br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/07/Prix-Goncourt-2014-deuxième-sélection">le 7 octobre</a><br />
3e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/28/Prix-Goncourt-2014-dernière-sélection">le 28 octobre</a></strong><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/05/Prix-Goncourt-2014-à-Lydie-Salvayre">le mercredi 5 novembre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/Palmarès-du-prix-Goncourt">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20Femina">prix Femina</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/17/Prix-Femina-2014-premières-sélections">le 17 septembre</a><br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/09/Prix-Femina-2014-deuxième-sélections">le 9 octobre</a><br />
3e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/22/Prix-Femina-2014-dernières-sélections">le 22 octobre</a></strong><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/03/Prix-Femina-2014-les-lauréats">le 3 novembre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmarès-du-Prix-Femina">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20Medicis">prix Medicis</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/12/Prix-Medicis-2014-première-sélection">le 12 septembre</a> <br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/09/Prix-Medicis-2014-deuxièmes-sélections">le 9 octobre</a><br />
3e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/28/Prix-Medicis-2014-dernières-sélections">le 28 octobre</a></strong><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/04/Prix-Medicis-2014-à-Antoine-Volodine">le 4 novembre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmarès-du-prix-Medicis">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20D%C3%A9cembre">prix Décembre</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/25/Prix-décembre-2014-première-sélection">le 25 septembre</a><br />
2e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/22/Prix-Décembre-2014-deuxième-sélection">le 22 octobre</a></strong><br />
Proclamation : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/06/Prix-Décembre-2014-à-Elisabeth-Roudinesco">le 6 novembre</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/08/15/Le-palmarès-du-Prix-Décembre">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20du%20Style">prix du Style</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/17/Prix-du-Style-2014-première-sélection">18 septembre</a><br />
2e sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/20/Prix-du-Style-2014-deuxième-sélection">20 octobre</a><br />
Proclamation : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/2014/11/17/Le-Prix-du-Style-2014-à-Olivier-Rolin">18 novembre</a><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/11/19/Palmarès-du-Prix-du-Style">PALMARÈS COMPLET</a></strong><br /></p>
<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/prix%20Interalli%C3%A9">prix Interallié</a></strong> :<br />
1re sélection : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/05/Prix-Interallié-2014-première-sélection">le 22 septembre (mais annoncée le 3 octobre)</a><br />
2e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/10/30/Prix-£Interallié-2014-dernière-liste">le 29 octobre</a></strong><br />
3e sélection : <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/11/13/Prix-Interallié-2014-dernière-sélection">le 3 novembre</a></strong><br />
Proclamation : le 20 novembre<br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Le-prix-Interalli%C3%A9">PALMARÈS COMPLET</a></strong> <br />
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<p>Publié le 15 août 2014.<br /></p>
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Valérie T. et le bal des hypocrites
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2014-10-21T22:39:00+02:00
lalettre
Édito
RENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Logo_1.jpg" alt="Logo_1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo_1.jpg, avr. 2012" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>La publication du livre de Valérie T. a déclenché un véritable bal d'hypocrites. Les éditeurs, tout d'abord, qui ont tous cherché à obtenir les faveurs de l'ancienne compagne du Président. En découvrant le nom d'un confrère sur la couverture de "Merci pour ce moment" ils le traitent de tous les noms, le renvoie à ses paroles moralisatrices d'éditeur responsable, inscrites dans le marbre de la revue <em>XXI</em>. Les Arènes ont fait un coup commercial fantastique ? Mais, c'est ce que toutes les maisons d'édition voulaient ! Qu'importe l'odeur pourvu qu'on ai le pognon ! Les finances des Arènes sont saines pour un moment. Tant mieux pour elles !</strong> <br />
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<p><strong>Les libraires, ensuite…enfin, certains libraires, toujours plus enclin à faire la morale que du chiffre d'affaire. C'est vrai quoi... les libraires vendent tellement de livres en ce moment, leurs caissent débordent de billets qu'ils peuvent se permettre de refuser un chiffre d'affaire aussi important réalisé en aussi peu de temps ! Sérieusement, cher libraire, prend l'oseille et tais-toi ! (Ou refuse les subventions)</strong>.<br />
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<p><strong>Enfin, les médias (sauf Paris Match bien sur...), mis à l'écart de ce coup fantastique, par l'auteur et l'éditeur, et qui ne se sont pas privés de les dénoncer en parlant de "morale", de "respect de la vie privée", d'"injure à la fonction présidentielle" etc.. Le bal va reprendre de plus belle avec le retour - annoncé/souhaité tous les jours par <em>le Monde</em>…- de Nicolas S</strong>.<br /></p>
<p><strong>Thomas Coutenceau</strong>
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La rentrée littéraire 2014
urn:md5:15affc0c4a2d9afa93be6a064fb59e36
2014-09-21T00:29:00+02:00
lalettre
Édito
RENTRÉE 2014
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Logo_1.jpg" alt="Logo_1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo_1.jpg, avr. 2012" /><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/RENTR%C3%89E%202014">RENTRÉE 2014</a></strong> <strong>La <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?category/Rentrée-littéraire-2014">rentrée littéraire</a> est lancée sur fond de guerre Amazon-Hachette (une histoire de gros sous) et de changement de ministre de la Culture (une énarque fan de numérique remplace une normalienne) et bien sur du livre de Valérie Trierweiler. Les grands journaux, eux, ont déjà leurs favoris, au premier rang desquels Emmanuel Carrère (mais quand aura-t-il-le-Goncourt, soupirent les chroniqueurs ! (1)). Olivier Adam le mal-aimé ou encore Amélie Nothomb la vendeuse-de-livres-qui-permet-aux-libraires-de-payer-leurs-factures.</strong><br />
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Plus sérieusement, il y a de très belles surprises : Clotilde Coquet et sa déprimante (et très juste) description du monde du travail en 2014 (<em>Parlez-moi du sous-sol</em>, Laurent Quintreau avec <em>La chimie des trajectoires</em> une très subtile et très pertinente observation de l'espèce humaine par une mouche. Ou encore <em>À l'orée de la nuit</em> de Charles Frazier, l'auteur de <em>Retour à Cold Mountain</em> (1997, lauréat du National Book Award) qui nous offre un roman d'une puissance rare.<br />
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<strong>Fayard et Rivages en embuscade</strong><br />
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La rentrée Grasset a moins d'envergure que l'année dernière (sa tête de gondole s'appelle Beigbeder…), Gallimard doit se redresser après un automne 2013 médiocre et un printemps 2014 souffreteux en terme de ventes. De fait la maison de la rue Gaston Gallimard sort la grosse artillerie : en août/septembre, les jeunes qui vendent (Foenkinos, Bellanger, Duteurtre, Reinhardt…) et en octobre les piliers de la maison : Djian, Modiano, Ernaux. À suivre de très près...<br />
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Néanmoins, il n'y a pas que <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/06/12/La-rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-Gallimard">Gallimard</a> et <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/06/17/La-rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-Grasset">Grasset</a>. Il faudra suivre deux autres maisons : <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/06/09/La-rentr%C3%A9e-lit%C3%A9raire-Fayard">Fayard</a> et <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/06/19/La-rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-Rivages">Rivages</a>. Elles sont peu ou pas du tout habituées à la rentrée littéraire et aux joutes des prix. Jusqu'à présent, Fayard publiait essentiellement des biographies et des essais politiques et Rivages des romans noirs. L'éditeur des biographies chez Fayard est passé chez Tallandier et Rivages a été <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/01/03/Actes-sud-rachète-100%25-des-éditions-Payot-Rivages">rachetée l'année dernière par Actes Sud</a>. Les directions ont changé, et leurs rentrées littéraires fait plaisir à lire. Il ne serait pas étonnant qu'elles glanent un ou deux prix...<br /></p>
<p>Bonne lecture à tous !<br />
Thomas Coutenceau
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(1) Emmanuel Carrère ne fait même pas parti de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2014/09/04/Prix-Goncourt-%3A-la-premi%C3%A8re-s%C3%A9lection">la première sélection du prix Goncourt.</a></p>
<p><strong>Édito publié le 4 septembre 2014</strong></p>