La lettre du Libraire - Mot-clé - Terres d Amérique2024-03-28T11:49:32+01:00urn:md5:730380b67af77a3fbbc36330a33651feDotclearLa Chance vous souriturn:md5:4e8afa2de901568d4aed578c1b5986902022-06-19T16:01:00+02:00lalettreLittérature américaineAdam JohnsonAlbin MichelNational Book AwardTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.La_Chance_vous_sourit_m.jpg" alt="La Chance vous sourit.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="La Chance vous sourit.jpg, sept. 2020" /><strong><em>Terres d'Amérique</em> est une collection où les gens ordinaires sont des merveilles que les auteurs mettent en avant comme peu savent le faire. Cette fois-ci, c'est Adam Johnson qui avec la Chance vous sourit remplit pleinement sa mission et nous donne une preuve supplémentaire avec des nouvelles denses, riches et intenses.</strong><br />
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Des paumés, des malades, un ex-directeur de prison de la Stasi, un père isolé qui remonte la pente après l'ouragan Katrina ou encore un pédophile chasseur de pédophile (ou pas), deux nord-coréens qui font défection vers le sud, autant de portraits forts que Adam Johnson dresse avec talent. La nouvelle est un genre particulier, très exigeant - tant du point de vue de l'auteur que du lecteur - mais lorsqu'elle atteint un tel niveau de talent, on est tout simplement rempli de bonheur !<br />
<br />
Adam Johnson a reçu pour <em>La Chance vous sourit</em> <a href="http://www.lalettredulibraire.com/Palmarès-du-National-Book-Award">le National Book Award en 2015</a> succédant, en autre, à Jesmyn Ward, Colum McCann ou encore Richard Powers et Jonathan Franzen.
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<p><em>La Chance vous sourit</em><br />
Adam Johnson<br />
Traduction de l'Américain par Antoine Cazé<br />
Albin Michel<br />
Coll. Terres d'Amérique<br />
320p. 22,90€<br />
11 Mars 2020<br />
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<br /></p> Une maison faite d'aubeurn:md5:f1237e224d7ebb6ea1e163d6e338f3662021-08-18T22:30:00+02:00lalettreLittérature américaineAlbin MichelN. Scott MomadayTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Une_maison_faite_d_aube__m.jpg" alt="Une maison faite d'aube .jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Une maison faite d'aube .jpg, fév. 2021" /><strong>La grâce d'une biche, le ballet de deux aigles jouant avec un crotale à 200m d'altitude, c'est toute la fibre d'un peuple dont la symbiose avec la nature est éternelle, la poésie et la spiritualité au cœur de la vie. Un mode de vie immuable imperméable aux blancs comme la Danse du Maîs.</strong><br />
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N. Scott Momaday livre en 1968 le roman des Indiens aux pays des Blancs. Les Indiens vivent avec la nature, le temps les couleurs, les éléments et enfin leurs semblables.
C'est sans doute pour cela que les Blancs passent pour des extraterrestres qui veulent tout tout de suite. Un autre univers, d'autres lois, un autre monde.</p>
<p>Au contact de la nature, les Indiens sont au centre d'un tout qu'ils connaissent et maîtrisent parfaitement. À la ville, ils ne sont plus personnes, sur la bordure extérieure d'un autre univers. C'est cette ambivalence, cet oxymore que N. Scott Momaday décrit parfaitement : un Indien hors de sa nature est un Indien mort, déboussolé, comme un ciel sans étoile. Un roman lumineux qui n'a pas pris une ride.</p>
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<p><em>Une maison faite d'aube</em><br />
N. Scott Momaday<br />
Albin Michel<br />
Coll. Terres d'Amérique<br />
Nouvelle traduction de l'américain par Joëlle Rostkowski<br />
288 pages, 21.90 €
1968 pour la première édition<br />
2020 pour la présente édition<br />
Prix Pulitzer 1969<br /></p> Francis Geffardurn:md5:2676c1ba873093d6eb961b6b510192b02019-03-02T23:19:00+01:00lalettreInterviewsAlbin MichelTerres d AmériqueWells Tower
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.tout_piller_tout_bruler_s.jpg" alt="tout_piller_tout_bruler.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="tout_piller_tout_bruler.jpg, oct. 2010" /><strong>À l'occasion du recueil de nouvelles de Wells Tower <em>Tout piller, tout brûler</em> qu'il publie Francis Geffard nous a accordé une interview. Celle-ci est un véritable crève-coeur. On écoute ce passionné de littérature américaine avec envie car il passe 24 heures par jour à faire ce qu’il aime, à défendre ses jeunes auteurs, le tout avec une humilité désarmante. Le regard de Joseph Boyden - qui s’enfile expresso sur expresso juste à côté- s’illumine d’admiration lorsque l’éditeur de Terres d’Amérique arrive « c’est Francis qui a lancé ma carrière ». Que dire de plus.</strong> <br />
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<p><strong>Lalettredulibraire.com : Votre opération du mois de mai s’intitule « Bonnes Nouvelles d’Amérique » est-ce pour contredire l’adage selon lequel les mauvaises nouvelles viennent souvent des USA</strong> ?<br />
<strong>Francis Geffard</strong> : C’est un petit jeu de mot avant tout pour défendre la nouvelle, sous-estimée en France, malgré de grands auteurs comme Flaubert ou Maupassant. en France, le roman est considéré comme supérieur et la nouvelle un genre mineur. De plus, elles n’ont pas la faveur de la presse. Hors pour moi, c’est la quintessence de la littérature. Chez Albin Michel, une envie de nouvellistes peut donner corps à une vraie collection à découvrir autour du recueil de Wells Tower et de Kevin Canty. <br />
<br /></p>
<p><strong>Lalettre : Comment cette passion pour l’Amérique vous est-elle venue</strong>?<br />
<strong>F.G.</strong> : Tout simplement, très jeune, je lisais beaucoup de littérature américaine qui m’ont révélé plus que d’autres. C’est une littérature qui m’a donné le goût de lire, une littérature très riche, très variée avec des auteurs importants comme jack London, Dos Passos. Plus on connaît quelquechose, plus on envie de la connaitre à fond et de la faire découvrir aux autres. Découvrir de jeunes auteurs tout en faisant sortir la littérature américaine d’une seule et même tradition.<br />
<br /></p>
<p><strong>Lalettre : <em>Terres d’Amérique</em> est une collection qui ne répond à aucun critère de mode – vos auteurs sont la plupart du temps inconnu et/ou publient leurs premiers textes - est-ce pour cela qu’elle dure</strong> ? <br /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Saisons_de_la_solitude.jpg" alt="Saisons_de_la_solitude.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Saisons_de_la_solitude.jpg, août 2009" />
<strong>F.G.</strong> : Elle dure parce que le patron d’Albin Michel la laisse durer. C’est une grande chance de sortir de jeunes auteurs inconnus, c’est un travail difficile, plus difficile que de piquer des auteurs à un autre éditeur. Les premiers auteurs publiés par <em>Terres d’Amérique</em> sont aujourd’hui moins anonymes.<br />
<br />09))</p>
<p><strong>Lalettre : Il y a peu de femmes au catalogue.</strong><br />
<strong>F.G.</strong> : Si la collection avait été fondée par une femme, peut être y aurait-il plus de femmes au catalogue. Cependant, dans les deux ans qui viennent, nous en publions plusieurs. Mais, ce n’est pas ma sensibilité, je publie essentiellement des hommes. A l’inverse, Olivier Cohen (1) publie beaucoup de femmes américaines. Il n’y a évidemment aucune discrimination opérante. A la rentrée 2010, il y aura deux auteurs femme.<br />
<br /></p>
<p>Lalettre : <strong>Le livre numérique est une réalité pour Albin Michel, l’est-elle aussi pour Terres d’Amérique?</strong><br />
<strong>F.G.</strong> :Oui, elle l’est déjà. Une réalité installée très tôt chez Albin Michel. C’est une donnée du domaine littéraire comme une autre.<br />
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<img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_Manuscrit_du_docteur_apelle_s.jpg" alt="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf, fév. 2009" /></p>
<p><strong>Lalettre : Avec les moyens technologiques actuels, pourquoi ne pas vous installer dans l’Ouest américain</strong>? <br />
<strong>F.G.</strong> : Je souhaite être au bon endroit pour publier mes auteurs, en allant au USA pour les découvrir et être en France pour les présenter et les défendre auprès du public, des critiques, des bibliothécaires et des libraires. Je souhaite être un passeur entre ces deux cultures et faire ce travail difficile de découverte d’un auteur, de travail sur son manuscrit, de traduction et de diffusion auprès du grand public. Ces tâches qui sont la partie immergée de l’édition d’un livre est la partie la plus importante pour moi.<br />
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<p>(1) Directeur des éditions de l'Olivier.
<em>Remerciements : Francis Geffard, Claire Lajonchère, éditions Albin Michel.</em></p> Wells Towerurn:md5:a25a642c920941279d0c3899579bf86a2019-03-02T23:19:00+01:00lalettreInterviewsAlbin MichelTerres d AmériqueWells Tower
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/tout_piller_tout_bruler.jpg" alt="tout_piller_tout_bruler.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="tout_piller_tout_bruler.jpg, oct. 2010" />Wells Tower publie chez Albin Michel<em> Tout piller, tout brûler</em>. A cette occasion, il nous a donné une interview dans laquelle il nous livre son sentiment sur les Américains d'en bas qui sont les héros souvent malheureux de ses magnifiques nouvelles.<br />
<br />
<strong>Lalettredulibraire.com : Vos personnages ont rarement droit au bonheur, pourquoi</strong> ?<br />
<strong>Wells Tower</strong> : Je ne crois pas qu’ils n’aient pas droit au bonheur. Je trouve plutôt kitch d’accéder au bonheur sans travail, sans lutter. Kitch dans le sens ou Milan Kundera l’entendait dans <em>L’Insoutenable légereté de l’être</em> c’est à dire l’absence d’emmerdement.<br />
<br /></p>
<p><strong></strong>Lalettre<strong> : Un sentiment de trahison est souvent présent chez vos personnages</strong> ?<br />
<strong>W.T.</strong> : Ce n’est pas délibéré de ma part d’être glauque, car être trompé et humilié est plus simple à restituer dans une nouvelle. On peut ainsi mieux révéler ses personnages.<br />
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<p><strong>Lalettre : Sont-ils représentatifs des américains moyens, des classes moyennes dont on parle peu dans les médias</strong>?<br />
<strong>W.T.</strong> : Je ne m’intéresse pas à cette Amérique qui est une fiction. Je pense que cela vient de ma carrière de journaliste quand j’ai commencé à faire des reportages sur les américains qui sont en bas de l’échelle. Le premier gros papier que j’ai fait était sur les personnes qui travaillent dans les fêtes foraines. C’est à partir de la que le <em>Washington Post</em> m’a demandé de faire des reportages importants et longs sur les chauffeurs routiers et les salariés de Wal-Mart, les joueurs de poker et les employés de centres téléphoniques. En commençant ces longs articles, j’étais dans l’immersion pendant un mois ou plus afin de coller à leurs vies et la restituer dans des articles de 7000 à 8000 mots. La vie de la majorité des américains ordinaires est à l’opposée de la vie américaine glamour d’américains glamours qui ont des boulots glamours à Hollywood vendue par la télévision. J’aime enquêter comme <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/02/14/Le-Quai-de-Ousitreham">Florence Aubenas</a> et j'aimerais le faire davantage. Après le premier papier, le <em>Washington Post</em> m’a demandé de couvrir la campagne de George W. Bush et de l'infiltrer en tant que bénévole républicain.<br />
<br /></p>
<p><strong>Lalettre : <em>Tout piller, tout brûler</em>, la dernière nouvelle de votre recueil, est d’une violence inouïe par rapport aux autres, pourquoi</strong>?<br />
<strong>W.T.</strong> : Cette nouvelle est née d’une discussion avec des amis sur les Vikings et les atrocités qu’ils commettaient, à l’encontre des moines notamment. Parmi ces violences figurait « l’aigle de sang ». Pendant la discussion, mes amis se demandaient s’ils pourraient exécuter ces atrocités qui sont d’une grande sophistication. En fait, j’ai décidé d’avoir des personnages, des Vikings, qui sont contents d’aller à la guerre mais qui en ont marre. Ils sont blasés. J’aime construire des personnages que l’environnement social transforme en personnages violents, ce qui ne fait que banaliser leur violence.<br />
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<p><strong>Lalettre : Que pensez-vous du livre numérique</strong> ? <br />
<strong>W.T.</strong> : En tant qu'auteur, je n’en pense pas grand chose. Je trouve ça assez terrible, pas du tout sain. Je pense que le numérique, c’est l’inverse de la conscience littéraire. Hors les écrans, Internet, les e-books sont à l’opposée de la relation que je me fait avec un livre. Ces technologies sont contraire à la lecture. Il y a quelques technologies qui dissipent le pouvoir des mots.<br />
<br /></p>
<p><strong>Lalettre : A cause du numérique, y-aura-t-il une disparition des mots</strong> ? <br />
<strong>W.T.</strong> : Il y a un relâchement de la langue avec l’utilisation d’Internet des s.ms. ou des blogs et par conséquent un impact non négligeable sur l’appauvrissement du vocabulaire. Ces technologies sont utiles pour diffuser une information mais c’est fait sans vocabulaire aucun. Je crois, en effet, qu’il a un effet toxique sur la littérature que l’utilisation abusive des écrans et d’internet. Quand j’étais petit, j’étais fier de penser que j’avais une relation intime avec un texte, un auteur et son livre. Aujourd’hui, Internet expose tout et réduit la part d’intimité qui nous relit à un auteur, à un texte. La lettre est réduite par internet.<br />
<br /></p>
<p><em>Tout piller, tout brûler</em><br />
Wells Tower<br />
Albin Michel<br />
Coll. Terres d'Amérique<br />
240p. 20€.<br />
Mai 2010.<br /></p>
<p><em>Remerciements : Wells Towers, Francis Geffard, Claire Lajonchère, éditions Albin Michel.</em></p> Le manuscrit du docteur Apelleurn:md5:7e2be06fd87523900383a87c575aaffb2019-02-21T12:14:00+00:00lalettreLittérature américaineAlbin MichelDavid TreuerLe manuscrit du Docteur ApelleTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_Manuscrit_du_docteur_apelle_s.jpg" alt="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf, fév. 2009" /><strong>Un conte, une histoire d’amour magnifique au pays des Indiens d’Amérique. Aucun téléphone portable, aucun écran plat. Juste une histoire d’amour entre deux jeunes Indiens - c’est l’histoire du manuscrit traduit par le docteur Apelle - et la sienne. En effet, il s’aperçoit que lui-même n’a jamais connu l’amour. Ce roman, c'est la découverte d'un auteur magnifique qui nous révèle l’épanouissement de deux amours dans les grands espaces. Paix, amour et beaux sentiments dans le sens noble du terme. Un vrai grand beau roman d'amour.</strong><br />
<br />
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<br />
<em>Le manuscrit du docteur Apelle</em> <br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/David%20Treuer">David Treuer</a><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Albin%20Michel">Albin Michel</a><br />
Coll. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%E2%80%99Am%C3%A9rique">Terres d’Amérique</a>, 2007.<br /></p> Les saisons de la solitudeurn:md5:69b4d1b53285a70706653ad158f6bd382019-02-21T12:14:00+01:00lalettreLittérature américaineAlbin MichelJoseph BoydenTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Saisons_de_la_solitude_s.jpg" alt="Saisons_de_la_solitude.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Saisons_de_la_solitude.jpg, août 2009" /> <strong>RENTRÉE 2009</strong> Une jeune femme, Annie, raconte à son oncle Will, ses aventures au pays des Yankees. Du fond de son coma, Will, lui raconte sa vie d'indien faite de chasse à l'orignal ou au castor, de sa vie de pilote d'avion faite de liberté au-dessus des éléments : eau, air, feu. Mais aussi de drames et de soumissions devant la mort de sa famille ou la brutalité des dealers qui sèment la mort parmi les siens.<br />
Au croisement de ces deux chuchotements, l'on rencontre ce qui fait la vie des Indiens d'aujourd'hui : traditions et trahisons, amour et mort. Joseph Boyden nous fait partager - lentement - la vie des Indiens du Canada d'aujourd'hui. Des peuples qui respectent encore les saisons, c'est-à-dire qui les craignent et les écoutent avant de les affronter. Des peuples qui respectent les animaux, c'est-à-dire qu'ils ne tuent seulement que pour se nourrir sans faire souffrir alors que les Yankees détruisent leurs peuples avec de l'eau de feu ou des drogues. Quand ce n'est pas avec des clubs de golf.<br />
Choc de l'esprit contre la matière, <em>Les saisons de la solitude</em> est un voyage délicat dans l'âme tourmentée des indiens d'aujourd'hui en conflit permanent avec la brutalité matérielle de notre époque.<br /></p>
<p><em>Les saisons de la solitude</em><br />
Joseph Boyden<br />
Albin Michel<br />
coll. Terres d'Amérique.<br />
509p., 22,90e.<br />
Août 2009.</p> Dead boysurn:md5:63c095bf674b9ad7c1a5d683ed51d53c2019-02-02T13:07:00+01:00lalettreLittérature10-18Albin MichelJames GalvinRichard LangeTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Dead_boys_poche_s.jpg" alt="Dead_boys_poche.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dead_boys_poche.jpg, mar. 2011" /><strong>Raymond Carver (1) a un petit-fils spirituel, il s’appelle <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Richard%20Lange">Richard Lange</a></strong>.<br /></p>
<p>Déjà encensé par la critique outre-atlantique, il débarque en France dans la meilleure collection qui soit pour un recueil de nouvelles américaines : Terres d’Amérique chez Albin Michel, dirigée par Francis Geffard, l’amoureux fou des grandes espaces, des plaines couvertes de neiges (2) et des pommés de L.A.. Chez Richard Lange, ils sont plus que pommés et largués par la société. Ils courent à côté d’elle où la laisse partir loin devant eux. Ils se noient un peu plus chaque jour, buttant contre un <em>liner</em> imaginaire qui leur laisse voir le ciel mais les prive d’oxygène un peu plus à chaque mouvement.<br /></p>
<p>Il y a le braqueur de banques, qui souhaite juste atteindre le rêve américain c’est-à-dire <em>un quatre-pièces Kaufman & Broad et une voiture correcte</em> mais qui aura peur toute sa vie de chaque voiture de police. Quant à <em>Perdu de vu</em>,une nouvelle étouffante, ou un homme découvre en pleine période de Noël qu’il a un frère, une vraie bille de billard électrique plutôt, qui va faire exploser son couple en mille morceaux.<br /></p>
<p><em>Ca aide d’avoir un copain dans la place, mais je n’en avais pas</em> dit l’un de ces <em>Dead Boys</em>, garçons morts ou presque... En tout cas fin près pour le grand bond au fond du trou. Pas de copains, pas d’amis, pas de réseau ou de carnets d’adresse, pas d’argent... Que des problèmes à venir, aucun avenir, chaque nouvelle est plus sombre que la précédente, Richard Lange les déshabille les uns après les autres pour montrer leur désespoir, cet oxygène acide qui les ronge et les étouffe, les tue à petit feu.<br /></p>
<p><em>Dead Boys</em><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Richard%20Lange">Richard Lange</a><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/10-18">10-18</a>
mars 2011<br />
304p..</p>
<p>(1) lire absolument Raymond Carver <em>Les Vitamines du bonheurs</em> lgf, 2005 pour la dernière édition poche.<br />
(2) Lire <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/James%20Galvin">James Galvin</a> <em>Prairie</em> éd. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Albin%20Michel">Albin Michel</a>, Coll. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%E2%80%99Am%C3%A9rique">Terres d’Amérique</a>, 2001. 2004 pour l’édition de poche. Une ode magique à la nature, à la neige et au silence.</p> Grand prix de littérature américaine 2016 première sélectionurn:md5:9b366c493c3f655cf303e9d62814e7172018-12-20T22:42:00+01:00lalettrePrix Littéraires 2016Atticus LishFrancis GeffardTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/Logo_1.jpg" alt="Logo_1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo_1.jpg, avr. 2012" /><strong>Il ne manquait qu'un prix littéraire à Francis Geffard. Après avoir fondé la librairie <em>Millages</em> à Vincennes, la collection <em><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%20Am%C3%A9rique">Terres d'Amérique</a></em> (aux éditions Albin Michel), un grand festival littéraire (<em>America</em> à Vincennes) il attribue, depuis 2015, un prix littéraire de littérature américaine bien sur ! Le jury du Grand prix de littérature américaine a annoncé sa première sélection le 21 septembre. La seconde sélection de trois titres sera annoncée le 11 octobre et le lauréat dévoilé le 4 novembre. Il succédera à Laird Hund récompensé pour <em>Neverhome</em> (Actes Sud).</strong><br />
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<p><strong>La sélection</strong> :<br />
Don Carpenter <em>Un dernier verre au bar sans nom</em> traduit par Céline Leroy (Cambourakis)<br />
Forrest Gander <em>La trace</em> traduit par Dominique Goy-Blanquet (Wespieser)<br />
Marion James <em>Brève histoire de sept meurtres</em> traduit par Valérie Malfoy (Albin Michel, "Terres d’Amérique")<br />
Eddie Joyce <em>Les petites consolations</em> traduit par Madeleine Nasalik (Rivages)<br />
Chris Kraus <em>I love Dick</em> traduit par Alice Zenitel (Flammarion)<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/Parmi-les-loups-et-les-bandits">Atticus Lish ''Parmi les loups et les bandits'' traduit par Céline Leroy (Buchet-Chastel</a>)<br />
Molly Prentiss <em>New York, esquisses nocturnes</em> traduit par Nathalie Bru (Calmann-Levy)<br /></p>
<p><strong>Le jury</strong> :<br />
Les journalistes Organe Jeancourt (Transfuge), Philippe Chevilley (Les Echos) et Bruno Corti (Le Figaro littéraire), les libraires Sylvie Loriquer (L’attrape-cœur), Jean-Christophe Millois (Librairie de Paris) et Pascal Thuot (Millepages), et les éditeurs Emmanuelle Heurtebize (Delcourt Littérature), Olivier Cohen (L’Olivier) et Francis Geffard (Albin Michel) composent le jury.<br />
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Billet publié le 23 septembre 2016</p> Dead boysurn:md5:7aec6bf8516133d88fe37dd9851814312015-03-29T21:21:00+02:00lalettreLittérature américaineAlbin MichelLgfRichard LangeTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.dead_boys_s.jpg" alt="dead_boys.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="dead_boys.jpg, avr. 2009" /><strong>Raymond Carver (1) a un petit-fils spirituel, il s’appelle Richard Lange. Déjà encensé par la critique outre-atlantique, il débarque en France dans la meilleure collection qui soit pour un recueil de nouvelles américaines : Terres d’Amérique chez Albin Michel, dirigée par Francis Geffard, l’amoureux fou des grands espaces, des plaines couvertes de neiges (2) et des pommés de L.A..</strong><br />
<br />
Chez Richard Lange, ils sont plus que pommés et largués par la société. Ils courent à côté d’elle où la laissent partir loin devant eux. Ils se noient un peu plus chaque jour, buttant contre un <em>liner</em> imaginaire qui leur laisse voir le ciel mais les prive d’oxygène un peu plus à chaque mouvement.<br /></p>
<p>Il y a le braqueur de banques, qui souhaite juste atteindre le rêve américain c’est-à-dire <em>un quatre-pièces Kaufman & Broad et une voiture correcte</em> mais qui aura peur toute sa vie de chaque voiture de police. Quant à <em>Perdu de vu</em>, une nouvelle étouffante, ou un homme découvre en pleine période de Noël qu’il a un frère, une vraie bille de billard électrique plutôt, qui va faire exploser son couple en mille morceaux.<br /></p>
<p><em>Ca aide d’avoir un copain dans la place, mais je n’en avais pas</em> dit l’un de ces <em>Dead Boys</em>, garçons morts ou presque... En tout cas fin prêt pour le grand bond au fond du trou. Pas de copains, pas d’amis, pas de réseau ou de carnets d’adresse, pas d’argent... Que des problèmes à venir, aucun avenir, chaque nouvelle est plus sombre que la précédente, Richard Lange les déshabille les uns après les autres pour montrer leur désespoir, cet oxygène acide qui les ronge et les étouffe, les tue à petit feu.<br /></p>
<p><em>Dead Boys</em><br />
Richard Lange<br />
éd. Albin Michel<br />
Coll. Terres d’Amérique, 2009.<br /></p>
<p>(1) lire absolument <strong>Raymond Carver</strong> <em>Les Vitamines du bonheurs</em> <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/lgf">lgf</a>, 2005 pour la dernière édition poche.<br />
(2) Lire James Galvin <em>Prairie</em> éd. Albin Michel, Coll. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%E2%80%99Am%C3%A9rique">Terres d’Amérique</a>, 2001. 2004 pour l’édition de poche. Une ode magique à la nature, à la neige et au silence.<br /></p> Le Grand Prix de Littérature Policière 2012 à Karim Miské et Donald Ray Pollockurn:md5:e9ed8a063a37e27f2f97229652a574f12015-02-09T16:09:00+01:00lalettrePrix Littéraires 2012Albin MichelGrand Prix de Littérature PolicièreTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Arab_jazz_m.jpg" alt="Arab_jazz.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Arab_jazz.jpg, sept. 2012" /><strong>Le <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Grand%20Prix%20de%20Litt%C3%A9rature%20Polici%C3%A8re">Grand Prix de Littérature Policière</a> 2012, le plus prestigieux prix littéraire français honorant un roman policier, a été attribué le 25 septembre 2012 aux deux romans suivants</strong> :<br /></p>
<p><strong>Prix roman français</strong> :<br />
<em>Arab jazz</em> de Karim Miské éd.<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Viviane%20Hamy">Viviane Hamy</a>, coll. Chemins nocturnes, 2012.<br /></p>
<p><strong>Prix roman étranger</strong> :<br />
<em>Le diable, tout le temps</em> de Donald Ray Pollock éd. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Albin%20Michel">Albin Michel</a> coll. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%20Am%C3%A9rique">Terres d'Amérique</a>, 2012.<br /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.LEeDiable__tout_le_temps_s.jpg" alt="LE_DIABLE_TOUT_LE_TEMPS_jaqu_ok_jaq140x205" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="LE_DIABLE_TOUT_LE_TEMPS_jaqu_ok_jaq140x205, sept. 2012" />
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<p><strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmar%C3%A8s-du-Grand-prix-de-litt%C3%A9rature-polici%C3%A8re">Le palmarès du Grand Prix de Littérature Policière français</a></strong><br />
<strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/12/15/Palmar%C3%A8s-du-Grand-prix-du-roman-de-litt%C3%A9rature-polici%C3%A8re-%28%C3%A9tranger%29">Le palmarès du Grand Prix de Littérature Policière étranger</a></strong><br /></p>
<p><strong>Article publié le 25 septembre 2012.</strong></p> Festival America 2012urn:md5:f5b280686e67feda4349083e3d685a582012-09-13T09:49:00+02:00lalettreSalons et évènements littérairesAlbin MichelAMERICATerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/America_2012.jpg" alt="America_2012.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="America_2012.jpg, août 2012" /><strong>Le festival <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/AMERICA">AMERICA</a> fête ses 10 ans du 20 au 23 septembre 2012 à Vincennes et avec le prix Nobel 1993 Toni Morisson comme invité d'honneur. Initié par <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/10/11/Francis-Geffard">Francis Geffard</a>, libraire à Vincennes avec la librairie Millepages, il est aussi l'heureux directeur de la collection <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Terres%20d%20Am%C3%A9rique">Terres d Amérique</a> chez <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/Albin%20Michel">Albin Michel</a>. Soixante-quatorze auteurs venus de treize pays du Canada au Chili participeront à une centaines de rendez-vous.</strong><br />
<br /></p>
<p>Parmi les auteurs présents: <strong>Russell Banks, Percival Everett, Alan Pauls, Luis Sepúlveda, Eric Miles Williamson</strong> ou encore de nombreux auteurs ayant une actualité en août et septembre 2012 : Louise Erdrich, Teju Cole, Nick Flynn, Aleksandar Hemon, Catherine Mavrikakis… Le festival a également invité cette année 9 des 20 meilleurs jeunes écrivains américains sélectionnés par le prestigieux magazine The New Yorker qui s'exprimeront sur leur parcours, leurs attentes, leurs difficultés, leur vision du métier d'écrivain.<br /></p>
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<p>À découvrir:<br />
<strong>le Café des libraires</strong> dans lequel tous les auteurs, interviewés par des libraires, viennent présenter leur dernier ouvrage.<br />
<strong>les Scènes</strong> qui regroupent les auteurs en fonction de leurs pays d’origine.<br />
<strong>les Grands débats</strong> sur des questions d’actualité ou de société.<br />
<strong>les Forums des écrivains</strong> lors desquels les auteurs viendront échanger sur leur « métier ».<br />
<strong>Des Grands entretiens</strong>, de <strong>Grandes soirées thématiques</strong> et d'autres éléments de programmation reflétant des liens privilégiés entre <a href="http://www.lalettredulibraire.com/?tag/AMERICA">AMERICA</a> et d'autres festivals comme les Correspondances de Manosque, Quais du Polar ou le Festival d'Ile-de-France complètent les rendez-vous proposés aux festivaliers.<br />
<strong>Huit expositions photographiques</strong> sont consacrées aux peuples amérindiens en association avec l'Unesco et Survival International. Elles donnent au public l'occasion d'un voyage depuis le Grand Nord des Inuits jusqu'au Chili des Mapuches en passant par les Grandes Plaines des Sioux Lakotas.<br />
<strong>Une journée professionnelle</strong> – en partenariat avec Livres Hebdo – qui rassemble, le jeudi 20 septembre après-midi, éditeurs, libraires, bibliothécaires, traducteurs et étudiants.<br />
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<p><strong>Le festival America</strong><br />
Le salon du livre est gratuit et ouvert :<br />
Vendredi 21 septembre de 14h à 20h<br />
Samedi 22 septembre de 10h à 21h (La nuit Américaine de 19h à 21h)<br />
Dimanche 23 septembre de 10h à 19h<br />
<a href="http://www.festival-america.org/" hreflang="fr"></a></p> Terres d'Amériqueurn:md5:7306c077ec391362ca3362ba85de5cad2010-07-04T11:53:00+02:00lalettreActusAlbin MichelDavid TreuerGalvinRichard LangeTerres d Amérique
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Quelques_notes_sur_les_paillons_s.jpg" alt="Quelques_notes_sur_les_paillons.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Quelques_notes_sur_les_paillons.jpg, mai 2010" /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Le_Manuscrit_du_docteur_apelle_s.jpg" alt="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="MANUSCRIT_DR_q_001.5E0XUC.S.pdf, fév. 2009" /><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.dead_boys_s.jpg" alt="dead_boys.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="dead_boys.jpg, avr. 2009" />À venir une interview de <strong>Francis Geffard</strong>, directeur de la collection de Terres d'Amérique, et de <strong>Wells Tower</strong> pour son recueil de nouvelles <em>Tout piller, tout brûler</em>.<br />
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Les éditions Albin Michel ont une pépite dans leur catalogue : la collection Terres d'Amérique qui recueille les plus grands auteurs de nouvelles américains - Boyden, Davidson, Lange, Treuer - et de romantiques solitaires amoureux des grands espaces et des silences du Montana comme Galvin. Le gardien du temple s'appelle Francis Geffard, fou amoureux, fou furieux de cette littérature si différente de Paul Auster, Philip Roth ou James Ellroy. Une littérature plus proche des américains, de leurs problèmes de tout les jours avec leurs enfants, leurs drogues ou la neige.
Pour fêter cette collection, l'éditeur de la rue Huyghens offre de « Bonnes nouvelles d’Amérique » chez votre libraire du 4 au 30 mai. Profitez-en, abusez-en vous découvrirez de pures merveilles écrites par des inconnus.<br /></p>
<p><strong>Article publié le 05 mai 2010.</strong></p>