La lettre du Libraire - Mot-clé - Yiyun Li2024-03-19T11:00:34+01:00urn:md5:730380b67af77a3fbbc36330a33651feDotclearUn beau jour de printempsurn:md5:8dd7c518ae3d89be1bde0cca1bb9eb592021-07-27T12:18:00+02:00lalettreLittérature américaineBelfondUn beau jour de printempsYiyun Li
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_beau_jour_de_printemps_s.jpg" alt="Un_beau_jour_de_printemps.JPG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Un_beau_jour_de_printemps.JPG, avr. 2010" /><strong>En ce printemps 2010, les éditions <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2009/08/18/Sur-le-fil-de-la-vie">Belfond</a> nous offrent un premier roman d'une densité rare. <em>Un beau jour de printemps</em> de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">YIYUN LI</a> <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">(lire son interview)</a> est une évocation à la fois poétique et barbare de ce que pouvait être une journée comme une autre dans la République Populaire de Chine en 1979.</strong><br /></p>
<p>Gu Shan, une jeune femme de 28ans, va être exécutée pour avoir proféré des propos contre-révolutionnaires. La population et les classes d'enfants sont conviées à assister à l'exécution pour insulter Gu Shan et louer L'infaillible Parti Communiste.<br /></p>
<p>Autour de cet évènement, une galerie de personnages va vivre et mourir. Kai, la voix officielle du Parti va rejeter sa vie de privilégiées pour réhabiliter Gu Shan. Le professeur Gu, père de Gu Shan, s'enferme dans le silence et le passé ou encore des enfants comme Nini ou Bashi qui se cherchent une voie bien à eux dans la société unique du Parti Communiste.<br /></p>
<p><a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">Yiyun Li</a> est née et a grandie à Pékin avant de rejoindre les États-Unis pour finir ses études en immunologie. Elle a décidé de choisir l'écriture plutôt que la médecine. Bien lui en pris car <em>Un beau jour de printemps</em> est un coup de maitre, un roman vérité sur la cruauté du pouvoir communiste et sur la force de <em>grains de sable</em> de ses personnages qui choisissent la vie et l'espoir comme ce couple qui recueille les bébés abandonnés. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">Yiyun Li</a> joue avec virtuosité de la mélancolie une partition d'équilibriste. Même si elle ne l'avoue pas dans l'interview qu'elle nous a accordée, il y a surement beaucoup d'elle et de son enfance passée en République Populaire de Chine. Respectons ses silences et remercions-la pour ce beau roman.
<br /></p>
<p><em>Un beau jour de printemps</em><br />
Yiyun Li<br />
Belfond<br />
Mars 2010.<br />
<br />
Article publié le 19 avril 2010</p> Yiyun Liurn:md5:ce2b689b413fa28f5aaa028bb30371742019-03-02T23:23:00+01:00lalettreInterviewsBelfondUn beau jour de printempsYiyun Li
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_beau_jour_de_printemps_s.jpg" alt="Un_beau_jour_de_printemps.JPG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Un_beau_jour_de_printemps.JPG, avr. 2010" />C'est dans un hôtel discret près de Montparnasse que Yiyun Li nous reçoit pour parler de son premier roman. Très souriante, elle est déconcertée qu'on puisse la comparer à Colum Mccann et son magnifique <em><a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2009/08/18/Sur-le-fil-de-la-vie">Et que le monde poursuive sa course folle</a></em>. Et pourtant...<br /><br /></p>
<p><strong>Lalettredulibraire.com : Le destin de votre héroïne est-il l’incarnation de tous les maux de la République Populaire de Chine : bourrage de crâne, torture mentale, endoctrinement, assassinat ?</strong><br />
Yiyun Li : Non, je ne suis pas convaincue qu’il y est une héroïne unique dans mon roman. chaque personnage apporte sa propre vérité dans une forme de chorale.</p>
<p><strong>La Lettre : L’espoir est-il le héros absent de votre roman ?</strong><br />
<strong>Y.L.</strong> : Oui, j’ai vécu dans une petite ville ou il y avait une culture du héros, de l’héroïne, athée. Ou il y avait l’idée de martyre, le monde était présenté en noir et blanc. Hors, le monde est une palette de gris. Sans le héros, le monde récupère l’ espoir.</p>
<p><strong>La Lettre : La culture, le savoir, l’éducation ont été les principales cibles de la Révolution Culturelle. Le professeur Gu, le père de la jeune femme exécutée, est un survivant isolé. L’éducation peut-elle affronter la barbarie?</strong><br />
<strong>Y.L.</strong> : C’est toujours mon espoir. L’éducation peut aller dans deux directions opposées : la première peut libérer les esprits et les éclairer. La seconde peut tromper tout un peuple comme la Révolution Culturelle l’a fait. Ainsi toute une génération a eu une éducation « révolutionnaire » plus proche de la propagande que de l’éducation et a provoqué tout ces crimes. L’éducation doit permettre de lutter pour devenir indépendant plutôt que de suivre aveuglément un parti.</p>
<p><strong>La Lettre: La politique de l’enfant unique donne-telle une dimension tragique supplémentaire à votre roman?</strong><br />
<strong>Y.L.</strong> : Le roman se passe en 1979, juste avant la politique officielle de l’enfant unique au début des années 80. Les enfants abandonnés étaient uniquement des filles par des gens qui n’en voulaient pas. Ce problème est un héritage culturel qui sera aggravé par la politique de l’enfant unique.</p>
<p><strong>La Lettre : A aucun moment ou presque on ne parle de tribunal, de procès, de justice. La terreur et l’injustice sont partout. Comment faites-vous pour l’entourer de poésie à chaque page ?</strong><br />
Y.L.: C’est très difficile à dire. Je pense que les choses horribles qui arrivent dans mon roman et qui étaient dans mon esprit –j’ai inventé ce livre- ne pouvaient pas être écrites seules. C’est pourquoi, j’ai choisi de trouver de bons moments, je pense à ce couple qui récupère les fillettes abandonnées. Ces moments de poésie ont été très nourrissant pour moi car il ne faut pas tout regarder en noir, c’est pourquoi je me suis beaucoup appuyé sur ces petits moments d’espoir.</p>
<p><strong>La Lettre : Chez vos personnages, il n’y a ni colère ni haine vis-à-vis du Parti, du communisme et des crimes que l’on connaît. On a l’impression que les sentiments de révoltes – qui sont le fond de commerce du Parti Communiste – on disparu.</strong><br />
Y.L. : Oui et non car ce ne sont pas seulement les dix années de la Révolution Culturelle qui sont en cause. C'est depuis 1949 que la la terreur fonctionne. Si vous faites croire ceci vous faites ceci en fonction, c’est-à-dire en fonction de ce que dit le Parti Communiste. Après deux ou trois générations éduquées comme cela, le Parti avait annihilé tout sentiment de révolte. Chacun devait rester à sa place pour rester en vie et ne pas craindre pour sa sécurité.</p>
<p><strong>La Lettre : Comment passe-t-on de l’immunologie à l’écriture ?</strong><br />
Y.L. :C’est une des choses les plus mystérieuses qui soit. On ne sait pas pourquoi on doit faire les choses. On sait qu’il faut les faire, ainsi c’est plus juste. Je n’étais pas une mauvaise scientifique mais je n’étais pas assez motivée. Je rêvais d’être écrivain, j’ai donc décidé d’abandonner ma carrière scientifique. Il aurait été impossible de vivre sans devenir écrivain.</p>
<p><em>Un beau jour de Printemps</em><br />
Yiyun Li<br />
Éd. Belfond, avril 2010.<br />
456p. 21,50€.<br />
<strong>Remerciements</strong> : Yiyun Li, éditions Belfond, Diane du Perier et Pascale Fougère pour sa traduction.<br /></p>
<p><strong>Propos recueillis le 14 avril 2010.</strong></p> Un beau jour de printempsurn:md5:a8ac7ea4d857f8dca50973e6354eaf692019-01-31T19:33:00+01:00lalettreLittérature10-18Yiyun Li
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Un_beau_jour_de_printemps_poche_s.jpg" alt="Un_beau_jour_de_printemps_poche.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Un_beau_jour_de_printemps_poche.jpg, mar. 2011" />En ce printemps 2011 les éditions <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2011/03/18/Dead-boys">10-18</a> nous offrent un premier roman d'une densité rare. <em>Un beau jour de printemps</em> de <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">YIYUN LI</a> <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">(lire son interview)</a> est une évocation à la fois poétique et barbare de ce que pouvait être une journée comme une autre dans la République Populaire de Chine en 1979. <br />
Gu Shan, une jeune femme de 28ans, va être exécutée pour avoir proféré des propos contre-révolutionnaires. La population et les classes d'enfants sont conviées à assister à l'exécution pour insulter Gu Shan et louer L'infaillible Parti Communiste.<br />
Autour de cet évènement, une galerie de personnages va vivre et mourir. Kai, la voix officielle du Parti va rejeter sa vie de privilégiées pour réhabiliter Gu Shan. Le professeur Gu, père de Gu Shan, s'enferme dans le silence et le passé ou encore des enfants comme Nini ou Bashi qui se cherchent une voie bien à eux dans la société unique du Parti Communiste.<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">Yiyun Li</a> est née et a grandie à Pékin avant de rejoindre les États-Unis pour finir ses études en immunologie. Elle a décidé de choisir l'écriture plutôt que la médecine. Bien lui en pris car <em>Un beau jour de printemps</em> est un coup de maitre, un roman vérité sur la cruauté du pouvoir communiste et sur la force de <em>grains de sable</em> de ses personnages qui choisissent la vie et l'espoir comme ce couple qui recueille les bébés abandonnés. <a href="http://www.lalettredulibraire.com/index.php?post/2010/04/17/Une-interview-de-Yiyun-Li">Yiyun Li</a> joue avec virtuosité de la mélancolie une partition d'équilibriste. Même si elle ne l'avoue pas dans l'interview qu'elle nous a accordée, il y a surement beaucoup d'elle et de son enfance passée en République Populaire de Chine. Respectons ses silences et remercions-la pour ce beau roman.<br />
<br />
<em>Un beau jour de printemps</em><br />
Yiyun Li<br />
10-18, avril 2011.</p> Prix Medicis 2018 deuxième sélectionurn:md5:e25da7741140a690a49fba5b25b6dd192018-11-06T09:26:00+01:00lalettrePrix Littéraires 2018David DiopYiyun Li
<p><img src="http://www.lalettredulibraire.com/public/.Prix_Medicis_Logo_s.jpg" alt="Prix_Medicis_Logo.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Prix_Medicis_Logo.jpg, sept. 2016" /><strong>Les jurés du Prix Medicis ont annoncé, le 4 octobre, leur deuxième sélection de romans français (7) et romans étrangers (6) ainsi que d'essais. La remise du prix proclamée le 6 novembre. Les lauréats succèderont, respectivement, à Yannick Haenel <em>Tiens ferme ta couronne</em> (Gallimard), Shulem Deen pour <em>Celui qui va vers elle ne revient pas</em> (Globe) et Paolo Cognetti pour <em>Les huit montagnes</em> (Stock).</strong><br />
<br />
<br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2015/02/20/Palmarès-du-prix-Medicis">Voir le palmarès complet du Prix Medicis français</a><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmarès-du-Prix-Medicis-étranger">Voir le palmarès complet du Prix Medicis étranger</a><br />
<a href="http://www.lalettredulibraire.com/?post/2013/09/19/Palmarès-du-Prix-Medicis-Essai">Voir le palmarès complet du Prix Medicis</a><br />
<br /></p>
<p><strong>La sélection française</strong>:<br />
Pierre Guyotat <em>Idiotie</em> (Grasset)<br />
Emmanuelle Bayamack-Tam <em>Arcadie</em> (POL)<br />
David Diop <em>Frère d’âme</em> (Seuil) <strong><a href="http://www.lalettredulibraire.com/Frère-d-âme">COUP DE CŒUR DE LA LETTRE</a></strong><br />
Nina Bouraoui <em>Tous les hommes naturellement désirent savoir</em> (JC Lattès)<br />
Fanny Taillandier <em>Par les écrans du monde</em> (Seuil)<br />
Franck Maubert <em>L’eau qui passe</em> (Gallimard)<br />
Pauline Delabroy-Allar <em>Ça raconte Sarah</em> (Minuit)<br />
<br /></p>
<p><strong>La sélection de romans étrangers</strong> :<br />
Selahattin Demirtas <em>L’Aurore</em> (éditions Emmanuelle Collas)<br />
Zadie Smith <em>Swing Time</em> (Gallimard)<br />
Rachel Kushner <em>Le Mars Club</em> (Stock)<br />
Horacio Castellanos Moya <em>Moronga</em> (Métaillé)<br />
Peter Stamm <em>La douce indifférence du monde</em> (Bourgois)<br />
Yiyun Li <em>Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie</em> (Belfond)<br />
<br /></p>
<p><strong>La sélection essais</strong> :<br />
Peter Ackroyd <em>Queer city</em> (Philippe Rey)<br />
Bernard Cerquiglini <em>L’Invention de Nithard</em> (Minuit)<br />
Elisabeth de Fontenay <em>Gaspard de la nuit</em> (Stock)<br />
Annie Lebrun <em>Ce qui n’a pas de prix</em> (Stock)<br />
Stefano Massini <em>Les Frères Lehman</em> (Globe)<br />
Laure Murat <em>Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l'après-Weinstein</em> (Stock)<br />
Jérome Prieur <em>La moustache du soldat inconnu</em> (Seuil)<br />
Philippe Vasset <em>Une vie en l’air</em> (Fayard)<br />
Marc Weitzmann <em>Un temps pour haïr</em> (Grasset)<br />
<br />
<br />
<br />
Billet publié le 4 octobre 2018</p>