De_loin__on_dirait_une_ile.jpegEric Holder a migré en bordelais. Et plus précisément en Médoc. Pour plaire à sa femme, ils achètent une maison avec un grand jardin qui n'a pas été entretenue depuis des années. Au fur et à mesure qu'il découvre les plantes, les arbres et les insectes de son jardin, Eric découvre ses nouveaux voisins : les Médocains. Et c'est en véritable entomologiste qu'il dissèque leurs travers : une méfiance viscérale et un caractère hautain voire méprisant à l'égard de l'étranger, notamment.

Malgré cette incompatibilité génétique, Eric dépeint avec tendresse ces hommes et ces femmes à l'accent délicieux - mais un accent qui est un vrai passeport pour commander un café - comme si l'océan allait avaler cette lagune de sable, coincée contre l'estuaire de la Gironde. Eric aime des femmes troublantes, jeune barmaid ou employée de supermarché, ou des petits vieux qui racontent des histoires, ne font pas d'histoire et finissent au cimetière sans en faire toute une histoire.

Ce roman sera un doux prolongement aux vacances. Il vous permettra de garder en tête, encore quelques temps, la musique incomparable des vagues de l'océan.

De loin, on dirait une île
Eric Holder
Le Dilettante
10 septembre 2008.