La_premiere_main.jpgElégance et discrétion, telles pourraient être les maîtres mots de ce récit.

La grande dame des lettres italiennes nous revient dans la peau de la petite fille qu'elle était durant les sombres heures de la guerre. Et pourtant, c'est ce regard aiguisé, incisif et vrai de l'enfant qui donne toute l'authenticité et tout le charme à ce récit. L'émotion est là pourtant, à fleur de lignes, dans le souvenir du père, des jeux mais aussi des plaisirs les plus simples. A qui cela ne parlerait-il ?

Que des photos de famille émaillent le récit et on plonge encore plus près du coeur de la fillette et peut-être de sa vérité. Encore que Rosetta Loy soit habile à mêler les époques et les styles en parsemant ce récit d'évocations plus récentes de sa vie de femme et d'amoureuse... Un livre d'amour finalement, dont la petite musique nous transporte et qui ne ment pas.



La première main
Rosetta Loy.
Mercure de France
coll. traits et portraits.
2008.