Un_sultan_a_palermepoche.jpgPremier tome du Quintet de l'Islam, Un Sultan à Palerme est une évocation pleine d'intelligence et de culture de la Sicile du Roi Normand Roger II.

Mais son intelligence, qui lui permit de conserver la Sicile conquise par son père le roi Roger Ier de Hautefeuille, n'aura pas suffit à écarter les zélotes du Pape de leurs projets de croisade. Affaibli par la maladie, et plus proche du ciel que de la terre, Roger II sacrifie son plus fidèle conseiller, Philippe, parce que ce dernier aurait caché sa vraie foi : musulmane. C'est en fait un casus belli des Chrétiens aux Musulmans.

Roger II avait pourtant encouragé et protégé la cohabitation des trois religions du Livre : les chrétiens venus de Normandie comme lui, les musulmans déjà là ou venus des immensités conquises de Bagdad à Séville et les juifs. Protecteurs du commerce et des arts, Roger II de Sicile s'est toujours appuyé sur son géographe Idrisi, musulman comme Philippe, et un des plus grands esprits de sa Cour. Mais sa décision d'exécuter Philippe casse leur amitié et leur complicité intellectuelle.

Désormais, il y aura d'un côté les Chrétiens, emportés par un mystérieux Anglais - fourbe donc - qui susurre les paroles de Dieu à l'oreille de Roger II, et de l'autre les Musulmans guidés par l'Eprouvé, qui conte la parole d'Allah de village en village. Les esprits s'échauffent. Le Sultan disparait. Les Croyants et les Infidèles restent, ils peuvent désormais s'affronter.




Un Sultan à Palerme
Tariq Ali
J'ai Lu, mars 2010.
Traduit de l'Anglais.