Les masques de la nuit.jpegC’est toute la Belgique des années 90 que l’on retrouve derrière Les masques de la nuit. Le plat pays, complètement détruit par l’affaire Dutroux, n’en fini pas de panser ses plaies et de douter de lui-même.

Pieter Aspe noue une intrigue autour de pédophiles et de réseaux de prostitutions ou les puissants – hommes politiques, hommes de lois, flics etc. – se rendent coupables des pires abominations contre les plus faibles, les plus pauvres, les plus jeunes.
Fort heureusement, Pieter Aspe a eu la bonne idée d’inventer ces deux personnages fantastiques de bonne humeur et de ténacité – le commissaire Van In et le substitut du Procureur Hannelore - qui sans Internet ou téléphone portable, mais avec une Twingo et un bon flair affrontent les pires enquêtes.
On peut voir Les masques de la nuit comme un buste de Janus : d’un côté la Belgique pays magnifique de douceur et d’hospitalité et de l’autre, les ombres de monstres qui n’ont pas fini de hanter les Belges.



Les masques de la nuit
Pieter Aspe
Albin Michel
coll. carré jaune
2009.