Un grand texte dans un tout petit livre bleu sur la solitude de l'enfant face à ses rêves et à la dure réalité des adultes.
Torkel veut devenir marin, mais pas comme son père qui a tout foutu par terre dans une île misérable ou les plaisirs n'existent même pas dans les rêves. Non, il veut être marin sur un grand navire et partir loin.
Là ou il y a des rêves enchantés, des filles bien élevées mais pas trop, du parfum et de la musique. C'est beau, c'est rude, austère comme une bible protestante, et Strindberg nous transporte du misérable au merveilleux avec l'assurance tranquille du grand écrivain qu'il est.
Le rêve de Torkel
August Strindberg
Zulma, 2007, (première édition en 1902).