dernier_reve_de_la_colombe_diamant.JPGCe roman dense de 400 pages nous entraîne au fin fond de l’Australie au cœur des années 2000. Patrie des aborigènes désabusés et des blancs ivrognes chercheurs de minerais précieux.

C’est ici que revient la jeune Emily Tempest, fille d’une aborigène et d’un chercheur d’or, après plusieurs années d’errance de par le vaste monde. Elle revient sur la terre de son enfance entre la vie ritualisée des aborigènes et l’échec de la politique d’assimilation. A peine arrivée, Emily assiste à l’assassinat violent du chef de sa communauté…

Adrian Hyland, universitaire spécialisé dans l’histoire du peuple aborigène nous livre un premier roman aux ressorts policiers solides tissés sur un canevas sociologique réaliste et envoûtant. Une plongée dans un monde si éloigné de nous où les notions de temps, d’espace ou de propriété se distendent à l’infini avant d’exploser au contact terrible des violences quotidiennes d’une micro-société bâtie à la hâte sur des principes colonialistes et belliqueux.

Vous avez aimé la vague rafraîchissante des polars scandinaves, vous succomberez au style détendu mais incisif de ce souffle rauque venu d’Australie Centrale, une région où les joueurs de didgeridoo sont aussi les rois du tuning automobile. Un pays où le murmure des croyances ancestrales tente de se faire entendre face au vacarme des fusils automatiques.

Le dernier rêve de la colombe diamant
Adrian Hyland.
éditions 10/18 (inédit).

Article mis en ligne le 15 novembre 2009.