best love rosie.jpgPeintre privilégiée des "pas grand-chose" comme elle aimait à se qualifier elle-même, Nuala O'Falain, disparue au printemps 2008, livre une fois encore deux superbes portraits de femmes. Rosie, femme qui rêve d'indépendance et de grand amour, et Min la tante qui l'a élevée, femme de devoir dépressive et alcoolique, qui peut-être meurt tout simplement d'ennui dans ce quartier populaire irlandais qu'elle n'a jamais quitté. Lorsque Rosie, après avoir exercé quantité de métiers aux 4 coins du monde revient au pays pour s'occuper d'elle, la cohabitation s'annonce difficile.

Lorsque de surcroît Rosie décide d'écrire un manuel de développement personnel pour les plus de 50 ans pour un éditeur américain et que Min décide de la suivre à New York, rien ne va plus. Ce roman nous interroge sur le vieillissement bien sûr, mais aussi sur ce besoin que nous avons d'être au bon endroit. Si Min semble se voir pousser des ailes de l'autre côté de l'Atlantique, Rosie, elle, va (re)découvrir le pays de son enfance et tomber amoureuse de la vieille maison de ses grand-parents.
Car on ne saurait vieillir sans ses racines et les pages où l'on sent Rosie s'ancrer dans cette terre irlandaise sont parmi les plus belles de ce roman. Un univers féminin d'une grande sensibilité et une écriture tout en justesse.

Best Love Rosie
Nuala O'Faolain
Sabine Wespieser
Roman irlandais
août 2008.