Guerre_a_Harvardpoche.jpgPortrait de la promotion 2004 de Harvard. Objectif : la réussite, là, maintenant, tout de suite. L'université leur offre tous les moyens pour l'atteindre. Aucun doute n'est permis pour ces futurs cadres de la nation, de Wall Street ou de l'informatique.

Et pourtant, cette génération doute : que fait l'armée US en Irak? Saddam Hussein coupable? Sûrement de plein de choses mais pas du 11/09. Coupable l'Irak d'avoir eu des armes de destruction massive? Pas sûr, mais alors vraiment pas sûr.
Néanmoins, Harvard demeure Harvard, avec ses génies, ses filles sublimes qui cherchent leurs futurs maris, sa salle de sport ouverte 24h/24h ou sa fabuleuse bibliothèque. Les gueules de bois avant ou après la remise des diplômes sont immuables. La promotion 2004 peut s'en aller vers les postes les plus prestigieux de la politique ou de la finance et reprendre le courant ascendant.
Les Américains ne sont pas du genre à douter très longtemps de leurs erreurs. Quatre-vingt quinze pages, c'est largement suffisant et puis la Mésopotamie, c'est loin, très loin. La nouvelle promotion arrive déjà. Concernant Nick McDonell, aucun doute n'est permis, à 24ans il fait déjà parti des meilleurs nouveaux écrivains américains.

Guerre à Harvard
Nick McDonell
J'ai lu, juin 2011.