Salon_du_livre_2013_Visuel.jpgPour sa 33e édition, le Salon du livre propose de partir à la rencontre de six mangakas dont les oeuvres sont mondialement connues.

Garo, la revue qui révolutionna le genre du manga, donnera lieu à une exposition, réalisée grâce à la collaboration de Zoom Japon, qui permettra à tout amateur de culture manga ou japonaise de découvrir ce qui fut l’un des magazines les plus prestigieux de tous les temps à une époque charnière de l’histoire du Japon.

Le Manga Square, l’espace spécifique dédié au manga depuis l’an dernier, regroupera une nouvelle fois tous les acteurs français de ce secteur de l’édition dont le public hexagonal est le second consommateur au monde ! Cet espace sera le centre névralgique de toutes les animations qui seront organisées autour du manga.

Les six mangakas invités du Salon du livre 2013
takehiko inoué (mangaka japonais, photo ci-contre)
Inoue_Takehito-_FLOWER.jpg Parmi les oeuvres les plus représentatives de Takehito Inoué, on peut citer notamment Slum Dunk (plus de 100 millions d'exemplaires vendus au Japon), Real et Vagabond (séries en cours de publication). Lauréat de nombreuses récompenses, un musée entier lui a été dédié, et la ila réalisé la peinture du paravent Shinran pour Higashi Hongan-ji, grand temple bouddhiste à Kyoto.

hikaru nakamura (mangaka japonaise)
Nakamura Hikaru est née en 1984. Elle est publiée pour la première fois en 2001 chez Square-Enix. Elle y produira pendant deux ans une série régulière baptisée Nakamura Kôjô (l’usine Nakamura) alors qu’elle est toujours scolarisée au lycée ! Elle commence la publication de Arakawa Under The Bridge toujours chez Square-Enix en 2004, et connaît un succès fulgurant. En 2006, elle se lance en parallèle dans son oeuvre la plus populaire à ce jour : Les vacances de Jésus et Bouddha (éd. KUROKAWA).

fuyumi soryo (mangaka japonaise)
Née le 6 janvier 1959, Fuyumi Soryo est une artiste japonaise qui compte déjà près de 30 ans de carrière. Fille d’un maître de théâtre Nô, quoique dessinant beaucoup enfant, elle n’envisage pas de devenir mangaka. C’est pour financer ses études de mode qu'elle participe par hasard à un concours organisé par l’éditeur Shogakukan, pour lequel elle obtiendra les félicitations du jury. Avec ses oeuvres Boyfriend et Mars, elle se taille une solide réputation d’auteur shôjo de qualité, puis migre vers le célèbre magazine seinen Morning, lassée par les schémas narratifs imposés par le genre. Elle y publiera dès 2004 Eternal Sabbath, en 8 tomes, avant de se lancer dans l’écriture de Cesare, récit historique centré sur l’une des énigmes de la Renaissance italienne, le célèbre César Borgia.

motoaki hara (mangaka japonais, photo ci-dessous)
Motoaki_Hara-_DR.JPGNé en 1967, Motoaki Hara est diplômé de l’Université de Tokyo en langues étrangères. Après l’obtention d’une bourse du gouvernement italien, il part étudier dans la prestigieuse Université Ca’ Foscari de Venise, où il approfondit sa connaissance de la Renaissance sous la direction du célèbre professeur Giorgio Padoan. Désormais enseignant à l’Université des arts libéraux de Tokyo, ainsi qu’à l’Université d’Ochanomizu, ce spécialiste de la littérature et de l’histoire italiennes prépare une nouvelle traduction japonaise de La Divine Comédie de Dante qui paraîtra aux éditions Kodansha en 2013.

li kunwu (mangaka chinois)
Pendant cinq ans, Li Kun Wu a dessiné sa vie, une vie qui commence en 1955 pour se poursuivre sur le papier quelque cinquante-cinq ans et trois tomes plus tard. Avec Une vie chinoise, il transmet un témoignage unique et impressionnant sur l’histoire d’un homme, soldat-dessinateur de Mao, qui a traversé tout ou presque de l’histoire récente de la République populaire de Chine... Les pieds bandés, son dernier album, offre un regard acéré sur cette terrible pratique qui marqua dans leur chair des millions de femmes chinoises.

junko kawakami (mangaka japonaise, photo ci-contre)
OLYMPUS DIGITAL CAMERA Née en 1973 à Tokyo, Junko Kawakami raffole dès son plus jeune âge de mangas et de dessins animés. Elle commence tôt à dessiner et sera publiée pour la première fois comme auteur de mangas en 1995. Passionnée de voyages notamment en Asie entre 25 à 30 ans, elle s’installe définitivement en France à l’âge de 30 ans. Aujourd’hui, elle poursuit sans décalage horaire ses collaborations avec les magazines japonais dont les délais sont plus que drastiques !

L'exposition Garo ou le manga patrimonial à l'honneur au Salon du livre

Garo, mensuel de manga iconoclaste, apparaît dans le paysage de la presse japonaise en 1964. D'abord créé pour permettre aux fans de Shirato Sanpei de continuer à apprécier son oeuvre, il devient très vite un espace d’expression graphique et un lieu de débat à un moment où le Japon est agité par des mouvements contestataires. C'est son histoire que Zoom Japon se propose de raconter au travers d'une exposition exceptionnelle de documents originaux et uniques en France. Tout au long d'un parcours chronologique, le visiteur pourra découvrir la plupart des numéros du mensuel replacés dans le contexte de l'époque et dans l'histoire du manga.

L'événement Cosplay
Le cosplay kosupure, mot-valise composé des mots anglais costume et playing, est une sous-culture japonaise qui consiste à jouer le rôle de ses personnages de mangas préférés en imitant leur costume, leurs cheveux — à l'aide d'une perruque ou en réalisant la même coupe de cheveux que celle du personnage — et leur maquillage. Depuis plusieurs années, le Salon du livre invite, pour le plus grand bonheur de ses visiteurs, les cosplayers à faire découvrir leur univers. Rendez-vous pour ce défilé coloré et festif le samedi sur la Grande scène à partir de 16h30.

Et aussi...

Le Manga Square et ses exposants : Anime Manga Presse, Delcourt, Glénat, Kana, Ki-oon, Kurokawa, Panini, Pika, Soleil, Tonkam...
La remise du 20e Grand Prix Anime & Manga par le magazine AnimeLand
Des animations et des conférences pour tous les fans de manga et de nombreuses rencontres et séances de dédicaces...

Crédits photos:
takehiko inoué ©FLOWER
motoaki hara ©DR.
junko kawakami©DR

Article publié le 18 février 2013.