Alias_Ali.jpgLe 8e Prix France Culture-Télérama a été décerné mardi 19 mars 2013 à Frédéric Roux pour "Alias Ali" (Fayard).
Il succède à Alain Julien Rudefoucauld récompensé pour "Le dernier contingent" (Tristam).

RÉSUMÉ DE L'ÉDITEUR: Entre ce qu’en disait Odessa Clay: «J’ai jamais compris pourquoi Dieu m’avait choisie pour être sa mère» et ce qu’en dit Khalia Ali: «Il n’est plus rien, juste un objet», soixante-dix ans ont passé, Cassius Marcellus Clay Junior est devenu Muhammad Ali, le plus grand sportif de tous les temps. Entre Richard Nixon qui dansait la gigue dans le bureau ovale à l’idée que ce «trou-du-cul de déserteur» ait perdu pour la première fois et Barack Obama qui travaille sous une photo du jeune Clay victorieux, le parcours de Muhammad Ali épouse celui de l’histoire des États-Unis et des conditions modernes de sa représentation. Comme son personnage et son destin valent mieux qu’un essai sur l’évolution des rapports raciaux des années 1950 à nos jours ou qu’une biographie conventionnelle, il a fallu, pour en faire unroman, démonter et remonter quelques milliers de points de vue, souvent contradictoires. Comme si, en un certain ordre (r)assemblées, les révélations à son sujet, les anecdotes inédites, les controverses et les sentences lapidaires formaient la seule épopée à la hauteur de celui qui a refl été son époque, crevé les écrans, et qui déborde encore les cadres.

Frédéric Roux, artiste sous différents pseudonymes, a publié une quinzaine de livres chez une douzaine d’éditeurs. L’avant-dernier, L’Hiver indien (Grasset), a été classé dans les 20 meilleurs livres de l’année 2007 par Le Point ; le dernier, Éloge du mauvais goût (Le Rocher), n’a eu aucun écho.
Muhammad Ali est considéré comme le plus grand athlète du XXe siècle et on peut lire à travers son parcours l'histoire des Etats-Unis depuis la lutte pour l'abolition de la ségrégation raciale jusquà lélection de Barack Obama.
L'auteur a exploré au travers de centaines de témoignages l'extraordinaire destin de cette icône des années 60/70. Depuis le jeune homme naïf des J.O. de Rome jusquau vieillard allumant la torche de ceux dAtlanta, sa vie est une saga qui va de la contestation radicale (Richard Nixon a dansé dans le bureau ovale quand Ali a été battu pour la première fois) à la remise de la plus haute distinction civile en 2005 par George W. Bush, en passant par la poignée de main de Gerald Ford et les missions diplomatiques confiées par Jimmy Carter.
Frédéric Roux a publié une quinzaine de livres dont "Lève ton gauche !" (1984, Ramsay), "Mal de père" (1996, Flammarion), "Mike Tyson, un cauchemar américain" (1999, Grasset), "Fils de Sultan" (2002, Mille et une nuits), Ring, (2004, Grasset), "Hyperman", (2006, Bourin Editions) ou encore "Eloge du mauvais goût" (2012, Le Rocher).

Alias Ali
Frédéric Roux
Fayard
Janvier 2013
640p. 22€

(SOURCE: AFP)