Les éditions Philippe Rey fêtent leurs dix ans cette année. Depuis leur premier titre Délicieuses pourritures de Joyce Carol Oates plus de cent auteurs ont été publiés. Joyeux anniversaire!
LITTÉRATURE FRANÇAISE
29 août 2013
Ce sera ma vie parfaite de Camille de Villeneuve
La dernière journée d’une vie peut-elle en révéler le sens ? En ce matin de printemps, Victor des Ulmières pressent sa mort, tandis qu’autour du domaine rôde Serge, son jeune protégé avec lequel il s’est battu au couteau la veille. L’imminence de la fi n force Victor à une relecture lucide de sa vie, oscillant entre passé et présent.
Lui revient sans cesse en mémoire sa famille trop pesante : une mère tôt disparue ; un père dont il n’a connu que le mépris ; une soeur, Aimée la bien nommée, véritable passion de sa vie ; Vivien, un frère cadet haï… Dans sa rumination intérieure, cet homme hanté par l’échec cherche à reconstruire sa vérité.
Et c’est en l’étrange compagnie de jeunes danseurs et musiciens que Victor décide alors d’un événement qui lui donnera la possibilité de traverser déceptions et fantasmes, de faire l’expérience d’une joie fatale. De parachever ainsi sa vie « parfaite »…
LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Le 29 août 2013
Triburbia de Karl Taro Greenfeld (États-Unis)
À Tribeca, ce célèbre quartier de Manhattan, où ont a ué jeunes bourgeois argentés et pseudo-bohèmes, un groupe d’hommes se retrouve tous les matins pour prendre le petit déjeuner, après avoir déposé leurs enfants à l’école chic du coin.
''L’ingénieur du son devenu, grâce à son mariage avec une riche WASP, propriétaire de studios d’enregistrement ; le sculpteur, géant taiseux vivant des subsides de sa femme galeriste ; le journaliste à succès dont les Mémoires vont se révéler entièrement truqués ; le dramaturge qui n’a écrit qu’une seule vraie pièce ; le marionnettiste qui rêvait de révolutionner son art ; le cuisinier italien en passe de coloniser la ville avec ses restaurants ; le producteur de cinéma qui n’a presque rien produit, et même le gangster juif de Brooklyn qui méprise ces goys, mais ne peut s’empêcher de les écouter disserter sur le monde comme il va : à eux
tous (sans oublier leurs épouses, souvent détentrices du vrai pouvoir), ils forment une sorte de tribu urbaine fascinante sur laquelle Karl Taro Greenfeld porte un regard sarcastique et amusé''.
Cette minisociété, embringuée dans une ronde à la Schnitzler, à qui trompe qui, se disperse au bout d’un an, mais reste pour le lecteur l’irrésistible portrait d’un New York très… new-yorkais.
5 septembre 2013
Le bruit de tes pas de Valentina D’Urbano (Italie) (premier roman)
« La Forteresse », 1974 : une banlieue faite de poussière et de béton, royaume de l’exclusion. C’est là que grandissent Beatrice et Alfredo : elle, issue d’une famille pauvre mais unie, qui tente de se construire une vie digne ; lui, élevé avec ses deux frères par un père alcoolique et brutal. Presque malgré eux, ils deviennent bientôt inséparables au point de s’attirer le surnom de « jumeaux ».
Mais ce lien, qui les place au-dessus de leurs camarades, tels des héros antiques, est à la fois leur force et leur faiblesse. Car, parallèlement à la société italienne, touchée par la violence des années de plomb, leur caractère, leur corps et leurs aspirations évoluent. Chez Beatrice, qui rêve de rédemption et d’exil, l’amitié initiale se transforme peu à peu en amour sauvage, exclusif. Chez Alfredo, fragile et infl uençable, le désespoir s’accentue.
Drames familiaux, désoeuvrement, alcool et drogue, tout semble se liguer pour détruire les deux jeunes gens. Et, quand l’héroïne s’insinue dans la vie d’Alfredo, Beatrice, tenace, ne ménage pas ses forces pour le sauver, refusant de comprendre que la partie est perdue.
Le bruit de tes pas est le récit de ces quinze années d’amitié et d’amour indéfectibles. Un premier roman âpre d’une sobre poésie, une voix qui perdure longtemps dans l’esprit de son lecteur.
(Les résumés sont de l'éditeur).