Terminus_Belz.jpgEmmanuel Grand est sans pitié avec ses lecteurs. Dès le début, il amène avec une subtile cruauté une scène d’une rare violence qui nous retourne l’estomac. Marko Voronine et ses compères ont désormais la mafia roumaine aux trousses et se cachent comme ils peuvent.

Le ton est donné. On a un grand noir entre les mains et aucune page jusqu’à la fin ne le démentira. On est conquis par ce rythme sans relâche, cette énigme sur un crime atroce commis sur une petite île au large de Lorient.

Un roman délicieusement mâtiné de paranormal, d’histoires païennes et de personnages entiers comme seule la mer peut en donner (ou en prendre). La prime à Dragos le tueur roumain, à Papou le pauvre bougre détruit par la mer et la boisson et à l’Ankou, indescriptible personnage, entité puissante et redoutée de tous.

Quant à Emmanuel Grand, on lui souhaite de bien vivre son succès et d’escalader sereinement l’Himalaya que représente l’écriture d'un second roman. C’est tout le mal qu’on lui souhaite après avoir reçu tant de plaisir à la lecture de Terminus Belz.

Terminus Belz
Emmanuel Grand
Liana Levi
365p, 19€