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LITTÉRATURE FRANÇAISE
21 août 2014

Des objets de rencontre, une saison chez Emmaüs de Lise BENINCÀ (Récit)
Des_objets_de_rencontres.jpg Installée à mon premier bureau de passage, bois teinté de noir (60 euros), avec sa chaise dépareillée (8 euros), agrémenté d’un bibelot deporcelaine représentant une jeune fille portant un panier de fleurs (1 euro), j’ouvre mes carnets. nJ’entends une dame dire à l’amie qui l’accompagne : « Ah, qu’est‐ce qu’ils sont bien chez Emmaüs, dis donc, ils recueillent même les écrivains ! » Lise Benincà a passé plusieurs mois avec les bénévoles d’Emmaüs Défi, rue Riquet à Paris. Écrivain, elle a eu l’envie de parler de ces objets patinés, dépareillés, parfois ébréchés mais toujours singuliers, qui sont passés de main en main avant d’être mis en vente chez Emmaüs.''
Puis, entre les lignes qu’elle écrivait autour des objets ‐fragiles échos d’existences passées et inconnues‐, s’est imposée la présence de ces hommes et de ces femmes, salariés en réinsertion professionnelle chez Emmaüs, aux parcours chaotiques, eux‐mêmes en transit, eux‐mêmes patinés par la vie.
Alors elle s’est mise à parler d’eux, aussi. De leurs existences, de leurs espoirs, de leur détresse et de leur volonté. Ils sont ainsi devenus les personnages émouvants d’un récit qui s’est composé de lui‐même : Des objets de rencontre. Un récit pudique et émouvant qui,retrace, à travers le prisme des objets, l’ambiance et la dynamique émanant de ce lieu étonnant, le métier de ceux que l’on appelle les « travailleurs sociaux », ainsi que la multitude des situations qui peuvent conduire à la rue.
Hiver, printemps, été, neuf mois vécus comme une seule saison au coeur d’objets et de destins cassés, uniques. Ce texte en est la trace, à la fois spontanée, humaine et littéraire. C’est au pouvoir des mots et de la mémoire que l’auteur réfléchit, citant Perec et Giono, et plus généralement à celui des livres, « prêts à tout pour aider le monde à tenir debout ».

Lise Benincà, est née en 1974 près de Saint‐Étienne, elle vit et travaille à Paris. Elle est l’auteur de Balayer fermer partir, paru au Seuil en 2008, et des Oiseaux de paradis, paru chez Joëlle Losfeld en 2011, qui a reçu un bel accueil.

LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
28 AOÛT 2014

L’Homme provisoire de Sebastian Barry (Irlande)
L__homme_provisoire.jpgL’Irlandais Jack McNulty est un « homme provisoire » comme l’ont été ses missions avecl’armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. En 1957, installé à Accra, en proie à l’angoisse et au ressassement, il décide de rédiger l’histoire de sa vie. Homme ordinaire, aussi héroïque qu’insignifiant, Jack a été le témoin de choses extraordinaires. Il a travaillé et erré à travers le monde, tour à tour soldat, ingénieur, observateur de l’ONU. Son mariage avec Mai, la plus jolie fille de Sligo, est aussi étrange que tumultueux ; mais comme tout le reste, il finira par lui glisser entre les doigts…Avec le portrait déchirant de la vie d’un homme, de ses démons et de son amour perdu, L’Homme provisoire raconte comment Jack tente de se libérer des réalités violentes du passé et de lui‐même.

Sebastian Barry, écrivain et dramaturge, est né à Dublin en 1955. Il est considéré comme l’un des écrivains irlandais les plus doués de sa génération. Ses romans Annie Dunne (2005), Un long long chemin (2006), Le testament caché (2009), Du Coté de Canaan (2012), sont traduits aux éditions Joëlle Losfeld.


(Les résumés sont de l'éditeur).