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LITTÉRATURE FRANÇAISE
20 août 2014

Les singuliers de Anne Piercin (352p)
Les_singuliers.jpg Durant l’été 1888, Hugo Boch, jeune peintre d’origine belge, prend pension chez Marie Gloanec, à Pont-Aven. Ce village pittoresque du Finistère attire l’avant-garde qui, rejetant l’académisme, cherche à peindre d’après nature. Même des Américains viennent ici finir leurs études, comme ils iraient à Rome… Le chef de la meute est un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie, et mène une correspondance avec un type intéressant à ce qu’on dit, un Hollandais, Vincent Van Gogh, reclus dans le Sud.
Hugo, lui, n’est plus sûr de vouloir continuer à peindre, après avoir raté l’entrée aux Beaux Arts. Ce qui l’intéresse vraiment, c’est la photographie, mais elle n’est pas encore considérée comme un art, au mieux comme une aide technique pour les peintres ou un passe-temps… Bientôt ses parents, des industriels de la faïencerie Villeroy et Boch, lui coupent les vivres. Durant les deux années qui suivent, Hugo fait rupture avec les siens, s’enferme dans une certaine solitude, à la recherche, peut-être, de sa singularité, notamment un rapport énigmatique avec la mort au travers de la photo…

Née en 1970 à Epinal, Anne Percin vit en Saône-et-Loire où elle partage sa vie entre l’enseignement et l’écriture pour les jeunes et les adultes. Elle est notamment l’auteur à succès de la série pour adolescents Comment (bien) rater ses vacances. En adulte, elle a publié dans La Brune Bonheur fantôme (2009) et Le Premier été (2011).


Trente-six chandelles de Marie-Sabie Roger (224p.)
36_chandelles.jpg Allongé dans son lit en costume noir, ce matin du 15 février, Mortimer Decime attend son anniversaire : il aura 36 ans à 11 heures du matin. Il attend plutôt sa mort, car depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés le jour de leur 36e anniversaire.
Malédiction familiale ? La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Quand ce destin funeste pèse sur vous depuis la naissance, cela n’incite pas à faire des projets, comme se marier, engendrer, s’engager avec énergie dans la vie professionnelle ou même tomber amoureux. A quoi bon ? Mortimer s’est donc laissé vivre, modestement et sans ambition, jusqu’à ce dernier anniversaire. En prévision, il a même démissionné de son travail, mis fin au bail de son appartement et vendu sa voiture…
Mais le sort lui joue un drôle de tour. Car ce 15 février à 11h, Mortimer ne meurt pas. Pour son malheur, le voici en pleine santé, sans travail et sans appart… et il va lui falloir désormais vivre vraiment, sans connaître l’heure de sa mort, comme tout un chacun, en somme !

Née en 1957 près de Bordeaux, Marie-Sabine Roger vit actuellement au Québec. Depuis quinze ans, elle se consacre entièrement à l’écriture. Auteur jeunesse important, avec plus d’une centaine de livres à son actif, elle accède à la notoriété en littérature générale avec La Tête en friche, (2008, Rouergue). Son deuxième titre publié au Rouergue, Vivement l’avenir (2010), a obtenu le prix des Hebdos en région et le prix Handi-livres, son troisième, Bon rétablissement, a reçu le prix des lecteurs de l’Express.

LITTÉRATURE POLICIÈRE
Le 3 septembre 2014

L’Île du serment de Peter May (Écosse, 208p.)
ile_du_serment.jpg Kirsty Cowell a-t-elle poignardé son mari à mort, cette nuit tourmentée sur Entry Island, à l’extrême-est du Canada ? Tous le croient, tout l’accable et pourtant Sime Mackenzie, l’enquêteur chargé de l’interroger, ne peut se résoudre à l’accuser. Mais cet étrange sentiment de familiarité qu’il éprouve à son égard n’est-il pas une arme dangereuse offerte à une femme manipulatrice ? À moins que les rêves étranges qui le ramènent à la vie de son aïeul, émigré des Hébrides en terre de Québec au XIXe siècle, ne recèlent une part du mystère ?

De mémoire d’homme, aucun meurtre n’a eu lieu sur Entry Island, une île de l’archipel de la Madeleine, à l’est du Canada. Jusqu’à cette nuit où James Cowell est poignardé à mort. Sa femme prétend qu’un assaillant s’en est pris à elle avant de tuer son mari, mais tous suspectent cette épouse d’un couple vacillant. Une équipe d’enquêteurs est envoyée sur l’île. Parmi eux, Sime Mackenzie, choisi parce qu’il est anglophone et que sur Entry Island les insulaires s’expriment en anglais, seuls parmi les habitants francophones des îles de la Madeleine. Isolé dans son équipe où oeuvre comme spécialiste des scènes de crime Marie-Ange, sa femme dont il vient de se séparer, brisé par l’échec de son mariage, rompu par l’insomnie, Sime éprouve un étrange sentiment de familiarité lorsqu’il rencontre Kirsty Cowell. Comme lui, elle est d’origine écossaise. Comme lui, elle est malheureuse en amour. Comme lui, elle paraît privée d’avenir. Dans des rêves mêlés d’hallucinations, Sime voit surgir sous ses traits l’amour perdu de son aïeul émigré de l’île de Lewis dans les années 1850. Avec la certitude folle que son destin comme le sien se sont noués là, quelque cent cinquante ans plus tôt, dans un amour interdit et tragique qui n’a cessé de brûler ni de hanter.

Écrivain écossais, Peter May habite depuis une dizaine d’années dans le Lot. Il a d’abord été journaliste avant de devenir l’un des plus brillants et prolifiques scénaristes de la télévision écossaise. Il y a quelques années, Peter May a décidé de quitter le monde de la télévision pour se consacrer à l’écriture de ses romans. Le Rouergue a publié sa série chinoise avant d’éditer la trilogie de Lewis (parue d’abord dans sa traduction française avant d’être publiée, avec un immense succès, en anglais). En 2013 il a publié Scène de crime virtuelle.


(Les résumés sont de l'éditeur)