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LITTÉRATURE FRANÇAISE
Le 20 août 2014
Oona & Salinger de Frédéric Beigbeder

9782246777014-J03.indd Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux. En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant… quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood. Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant.

Frédéric Beigbeder est feuilletoniste au Figaro Magazine et directeur de la rédaction du magazine Lui. Romancier, il est notamment l’auteur de L’Amour dure trois ans (1997), qu’il a porté à l’écran en 2012, 99 francs (2000), Windows on the World (2003, prix Interallié) et Un roman français (2009, prix Renaudot).



Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout de Christophe Donner

Quiconque_exerce_ce_metier_stupide_merite_tout.jpg Qui se souvient de cette folle ambition : le cinéma va changer le monde ?
Démiurges au centre de l’intrigue, un trio de meilleurs amis qui vont devenir les beaux-frères ennemis : Jean-Pierre Rassam, Claude Berri, Maurice Pialat. La sœur du premier, Anne-Marie, épouse le deuxième, dont la sœur, Arlette, vit avec le troisième. Ils ne vieilliront pas ensemble. Autour d’eux, Christophe Donner fait tourner la ronde non autorisée des seventies : Raoul Lévy, Brigitte Bardot, Jean Yanne, Macha Méril, Jean-Louis Trintignant, Éric Rohmer, Sami Frey...
La grande histoire crève le grand écran : Mai 68 terrorisant le festival de Cannes ; Rassam et Berri à bord de la Mercedes de Truffaut allant sauver les enfants de Milos Forman dans une Prague envahie par les chars soviétiques ; l’improbable épopée de Godard dans les camps d’entraînement palestiniens.
Et puis, gueule de bois : après la grande bouffe des utopies, tous y en ont vouloir des sous !
Cinéastes grandioses, producteurs têtes brûlées, alcool à haute dose, parties de poker, de sexe et de drogue : des vies qui sont des films, des films qui mettent la vie en danger. Car on se tue beaucoup en ce temps-là, quand on joue encore vraiment sa peau avec l’art… Orson Welles peut lâcher sa malédiction ironique : « Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive. »

Né à Paris en 1956, Christophe Donner est l’auteur d’une œuvre importante dont on rappellera notamment les derniers romans, publiés chez Grasset : L’Empire de la morale (2001, prix de Flore), Ainsi va le jeune loup au sang (2003, prix Jean-Freustié), Bang ! Bang ! (2005), Un roi sans lendemain (2007), Vivre encore un peu (2011), À quoi jouent les hommes (2012).


Ce sont des choses qui arrivent de Pauline Dreyfus

Ce_sont_des_choses_qui_arrivent.jpg 1945. Saint-Pierre-de-Chaillot, l’une des paroisses les plus huppées de Paris. Toute l’aristocratie, beaucoup de la politique et pas mal de l’art français se pressent pour enterrer la duchesse de Sorrente. Cette femme si élégante a traversé la guerre d’une bien étrange façon. Elle portait en elle un secret. Les gens du monde l'ont partagé en silence. « Ce sont des choses qui arrivent », a-t-on murmuré avec indulgence.
Revoici donc la guerre, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Natalie de Sorrente. À l'heure où la filiation décide du sort de tant d'êtres humains, comment cette femme frivole va-t-elle affronter la révélation de ses origines ?
Les affaires de famille, ce sont des choses qu’on tait. La littérature, ce sont des choses qu’on raconte. Dans ce roman où l’ironie est à la mesure du fracas des temps, Pauline Dreyfus révèle une partie du drame français.

Pauline Dreyfus est née en 1969. Elle est l’auteur de Immortel, enfin (Grasset, 2012, prix des Deux-Magots). Ce sont des choses qui arrivent est son deuxième roman.



Le roi disait que j'étais diable de Clara Dupont-Monod

Le_roi_disait_que_j__etais_diable.jpg Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai… Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII. Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible. Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.

Clara Dupont-Monod est journaliste et écrivain. Le roi disait que j’étais diable est son sixième livre.







Le 27 août 2014
Un jeune homme prometteur de Gautier Battistella (Premier roman)

Un_jeune_homme_prometteur.jpg « J’ai découvert l’existence du mal un samedi matin. Je m’en souviens, il n’y avait pas école. »
Tout commence à Labat, petit village des Pyrénées. Orphelin rêveur et blessé par un premier amour déçu, le narrateur quitte son frère et leur enfance buissonnière pour monter à l’assaut de la capitale. Que cherche ce Rastignac en herbe démangé par la vocation romanesque ? Une mère inconnue, la liberté, une revanche, la gloire peut-être. Mais au lieu du noble parnasse littéraire dont il avait rêvé, il découvre un univers de faux-semblants : celui des grands imposteurs du monde des lettres. Bien décidé à s’en débarrasser, le voici embarqué dans une quête dangereuse qui l’entraînera au-delà de lui-même, au bout du monde et au bord de la folie
.

Gautier Battistella est né à Toulouse en 1976. Un jeune homme prometteur est son premier roman.



La langue des oiseaux de Claudie Hunzinger

La_langue_des_oiseaux.jpg « La nuit où j’ai rencontré Kat-Epadô, j’étais seule dans une baraque isolée, porte fermée à double tour. Autour de moi, la tempête. À perte de vue, des forêts. »
ZsaZsa, une romancière, quitte Paris pour aller dans les montagnes étudier la langue des oiseaux. Elle n’imaginait pas que le soir même, allumant l’écran, elle allait rencontrer une étrange Japonaise dont l’écriture la fascine aussitôt par son charme maladroit. Un jour, celle-ci débarque. Elle a peur. Pourquoi ces deux jeunes femmes vont-elles fuir ensemble à travers les forêts ? De nuit ? Qu’est-ce qui les lie ? Qui les poursuit ?

Claudie Hunzinger vit en montagne. Elle est artiste et écrivain. Elle a fabriqué des livres en foin, écrit des pages d’herbe, édifié des bibliothèques en cendres ; elle a publié chez Grasset deux romans, Elles vivaient d'espoir (2010) et La survivance (2012).



Les barrages de sable de Jean-Yves Jouannais

9782246851974-V06.indd « Je savais aujourd’hui que les barrages contre les océans, les forts de résistance, les murs d’Hadrien en sable, les lignes Maginot de coquillages, ces discrets autels de l’enfance dédiés à la bataille, demeuraient, le plus innocemment du monde, ce que l’on avait trouvé de plus juste pour rappeler la mémoire des hommes perdus à la guerre, non pas seulement au sens statistique des pertes, mais au sens d’égarés. Les égarés, les combattus. Et que cela concernait, plus largement, l’ensemble des hommes qui nous avaient précédés, les pères, évidemment, en premier lieu. »

Critique d’art, Jean-Yves Jouannais, né en 1964, est aussi l’auteur d’essais, notamment L’idiotie (Beaux-Arts livres), Artistes sans œuvres (Verticales) et plus récemment L’usage des ruines (Verticales). Depuis 2008, il poursuit un cycle de conférences-performances, L’encyclopédie des guerres, à Paris (Centre Pompidou) et à Reims (La Comédie).


Le manteau de Greta Garbo de Nelly Kaprièlian

9782246852339-V01.indd En décembre 2012, la garde-robe de l’icône la plus secrète de l’histoire du cinéma a été exposée durant trois jours, puis vendue aux enchères à Los Angeles. Huit cents pièces. Les vêtements d’une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères ? Pourquoi Greta Garbo achetait-elle des centaines de robes alors qu’elle n’en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines ? S’habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé ? Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée ? Pour séduire ou pour déplaire ? Se fondre dans une société ou s’y opposer ? Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables, fondent-ils notre goût, notre style ? ''Et moi-même, pourquoi avais-je acheté, lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu’il n’était pas mon genre ? Ce qui devait être un essai s’est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités, et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.''

Nelly Kaprièlian dirige les pages littéraires des Inrockuptibles, de Vogue, et participe au "Masque et la Plume" sur France Inter. Le manteau de Greta Garbo est son premier roman.


La femme qui dit non de Gilles Martin-Chauffier

La_femme_qui_dit_non.jpg Une femme hors du commun - inspirée par la grand-mère de l’auteur - se remémore et nous raconte son incroyable existence. 1938. Alors que le destin de l’Europe s’apprête à basculer à Munich, un voilier anglais accoste sur l’Ile-aux-Moines. A son bord, Charles Evans et sa fille Marge. La jeune fille anglaise rencontre là deux jeunes Bretons, Blaise de Méaban et son meilleur ami Mathias. Elle épouse Blaise et, se croyant enceinte, ne peut l’accompagner à Londres lorsqu’il s’embarque pour répondre à l’Appel du Général de Gaulle. Esseulée, elle fait alors de Mathias son amant - et le véritable père de son fils. Ce trop lourd secret de famille et les guerres feront le reste…
De la débâcle 1940 à l’épuration en passant par la déportation, de la guerre d’Indochine aux Jeux olympiques de 1964 en passant par la guerre d’Algérie, ce trio amoureux traverse un quart de siècle où la petite histoire se mêle à la grande. On y lit la lâcheté et l’opportunisme des hommes, mais aussi leur grandeur. Marge, joueuse et intrépide, délurée, tolérante et libre, raconte leurs choix et leurs trahisons, leurs défaites et leurs victoires, leurs joies et leurs amertumes. Elle aura fait de sa vie une fête galante et incarné une certaine idée de la France. Marge, à la marge des conventions ; Marge, au centre de tous ces destins.

Rédacteur en chef de Paris Match et romancier, Gilles Martin-Chauffier a publié chez Grasset Une Affaire embarrassante (1995, prix Freustié), Les Corrompus (1998, prix Interallié), Silence, on ment (2003, prix Renaudot des lycéens) et Paris en temps de paix (2011).



Le 10 septembre 2014
Le monstre de Serge Doubrovsky

Ce "roman" est , par son contenu, son volume et sa forme, un ouvrage si extravagant, si unique en on genre, qu'il convient d'en rappeler brièvement la généalogie.
Au début des années 1970, Serge Doubrovsky commença la rédaction d'un ouvrage monumental qui, selon son auteur, devait jeter les bases théoriques de ce qui sera plus tard défini comme « autofiction ». Une fois achevé, ce manuscrit comptait près de 3000 pages et aucun éditeur ne consentit à le publier en l’état. Une partie, réaménagée, réduite à 450 pages, de ce livre parut néanmoins en 1977, sous le titre de Fils, après quoi son auteur dispersa aux quatre coins du monde le manuscrit non publié.
Isabelle Grell, chercheuse et spécialiste de l'œuvre de Serge Doubrovsky, entreprit de rassembler pieusement ces pages, de recomposer le tapuscrit originel qui, augmenté d'une double préface, est publié ici. L'aspect torrentueux de ce "texte retrouvé" rendait délicate une publication classique: Grasset a donc choisi de reproduire ce manuscrit, tel quel, et ce parti-pris éditorial a semblé d’autant plus légitime qu’il est en affinité avec le projet littéraire de Serge Doubrovsky.
Voici donc, à l’état brut, un texte craché, originel, véhément – rigoureusement fidèle aux stratégies de l’autofiction.

Serge Doubrovsky occupe une place éminente dans l’histoire de la littérature du XXème siècle. Inventeur du mot « autofiction », il l’a lui-même illustré à travers des ouvrages étudiés dans les meilleures universités du monde. Un amour de soi, Le livre Brisé, Un homme de passage comptent parmi les oeuvres les plus remarquables de cet écrivain qui a choisi de se prendre pour objet. Ce Monstre est la somme de ses obsessions, de ses délires, de sa folie.

Mourir de penser de Pascal Quignard

couv paradisiaques2005 Le neuvième tome de Dernier Royaume est consacré à la pensée. Ainsi Pascal Quignard arrive au cœur de sa quête. Livre après livre, Dernier Royaume cherche à éprouver une autre façon de penser. Un mode de penser qui n’a rien à voir avec la philosophie. Une façon de s’attacher à la lettre, à la fragmentation de la langue écrite, et d’avancer en décomposant les images des rêves, en désordonnant les formes verbales, en exhumant les textes sources. Ce livre explore trois choses. Comment la pensée et la mort se touchent. Comment la pensée est proche de la mélancolie. Comment la pensée s’abrite auprès du traumatisme. Celui qui pense « compense » un très vieil abandon. Ce qui fait le fond de la pensée c’est la mère manquante.
De même que le rêve est un sens dont les images désordonnées, condensées, paradoxales, intuitionnent quelque chose qui a précédé le sommeil et qui fait retour en elles, de même la pensée est un sens qui use de mots écrits, retranscrits, retraduits, épluchés, étymologisés, néologisés, lesquels projettent des liens entre des silhouettes éparses, où on s’est jadis perdu.

Pascal Quignard est né en 1948 à Verneuil-sur-Avre (France). Il vit à Paris. Il est romancier (Carus, Le Salon du Wurtemberg, Les Escaliers de Chambord, Tous les matins du monde, Terrasse à Rome, Villa Amalia, Les Solidarités mystérieuses). Il a écrit de nombreux essais où la fiction est mêlée à la réflexion (Petits Traités, 1981-1990, tomes I à VIII). Le premier tome de Dernier Royaume, Les ombres errantes, a obtenu le prix Goncourt en 2002. Mourir de penser est le tome IX de Dernier Royaume.


LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Le 27 août 2014
Comment s'en mettre plein les poches en Asie de Mohsin Hamidoman (Pakistan)

Comment_s__en_mettre_plein_les_poches_en_Asie.jpg Lecteur, lectrice : tu viens d’acquérir le nouveau roman de Mohsin Hamid. Grand bien t’en a pris. Car celui-ci va te permettre de découvrir comment t’en mettre plein les poches en Asie mutante, comme le héros de cette édifiante et rocambolesque épopée : né dans la plus insigne pauvreté, au cœur de la campagne d’un pays anonyme du continent indien, il va monter à la ville, parfaire son éducation, rencontrer l’amour, flirter avec la tentation politique, puis faire fortune par le plus inattendu des moyens.
Ce sont, en une poignée de pages, quatre-vingts années d’une vie d’homme que tu tiens entre tes mains – « un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui » à l’heure de la mondialisation galopante. Et si cette fable contemporaine et universelle te fait verser quelques larmes, ne t’en fais pas, car celles-ci jailliront avant tout du plaisir et de l’émotion que tu t’apprêtes à éprouver en lisant ce petit joyau de littérature.

Mohsin Hamid est né en 1971 à Lahore, au Pakistan, où il est de nouveau installé aujourd’hui, après avoir vécu à Londres, à New York et en Californie. Ses deux premiers romans, Partir en fumée et L’intégriste malgré lui, ont été traduits dans plus d’une trentaine de langues et se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires. Salué par une critique dithyrambique aux États-Unis et en cours de traduction dans le monde entier, Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante fera prochainement l’objet d’une adaptation au cinéma par Guillermo Arriaga (Amours chiennes, Babel et 21 grammes).

Le 3 septembre 2014
A l'orée de la nuit de Charles Frazier (Etats-Unis, traduit de l'Américain par Brice Matthieussent)

9782246802426-B03.indd Dans l’Amérique des Sixties, au fin fond des Appalaches où elle vit retranchée, loin des soubresauts du monde, Luce, jeune femme farouche et indépendante, se voit confier la charge des jumeaux de sa sœur défunte. Ayant vu leur père, Bud, une brute épaisse, assassiner leur mère, les orphelins traumatisés se sont réfugiés dans un mutisme inquiétant, où sourd une violence prête à exploser à tout moment. Patiemment, Luce va tenter de réapprendre la vie à ces deux écorchés vifs, et elle-même de reprendre goût à l’amour et à la compagnie des hommes.
À celle, en particulier, de Stubblefield, nouveau propriétaire des terres où elle s’est établie. Mais leur idylle est menacée par le retour de Bud, blanchi du meurtre de sa femme et bien décidé à retrouver le magot que les deux enfants, croit-il, lui ont volé. C’est le début d’une longue « nuit du chasseur » : un western d’une beauté crue et crépusculaire, où Charles Frazier se révèle une fois de plus, après l’immense succès de Retour à Cold Mountain, comme l’un des grands romanciers des espaces américains.

Charles Frazier est né en 1950 à Asheville, en Caroline du Nord. Il est l’auteur des romans Treize lunes (2008) et Retour à Cold Mountain (1997), lauréat du National Book Award, best-seller traduit dans le monde entier et adapté au cinéma avec Nicole Kidman et Jude Law. Il vit aujourd’hui avec sa famille dans un ranch de Caroline du Nord où il se consacre à l’écriture et à l’élevage des chevaux.



Le 10 septembre 2014
Pour l'amour de Claire de Edwidge Danticat (Etats-Unis)

9782246808916-B04.indd A Villa Rose, un petit village côtier au Sud de Port-au-Prince, tout le monde se connaît. Une embarcation de pêcheur vient d’être emportée par une gigantesque vague et une enfant, Claire, a disparu. Elle venait d’avoir sept ans et de comprendre que son père envisageait de se séparer d’elle, qu’il aimait plus que tout au monde et qu’il élevait seul depuis la mort de la mère en couches, pour la confier à une femme aisée…

Le destin est sans pitié pour les plus pauvres, comme en témoigne cette première histoire d’une série de récits enchâssés où alternent passé et présent, portraits nostalgiques d’un paysage paisible et scènes hallucinées de la violence qui ravage Haïti – celle des hommes comme de la nature : à la misère, aux fantômes et aux gangs font écho une chaleur qui fait éclater les grenouilles, des rivières qui sortent de leur lit et des arbres qui pourrissent sur pied…

Edwidge Danticat est née à Port-au-Prince, en Haïti, en 1969. Elevée par son oncle et sa tante, elle rejoint, à 12 ans, ses parents installés à Brooklyn. Elle vit depuis lors aux Etats-Unis. Auteur, chez Grasset, de La Récolte douce des larmes (1999), Après la danse (2004) et Le Briseur de rosée (2005), elle publie en 2007, Frère, je vais mourir, récit autobiographique salué unanimement par la critique américaine et récompensé par le National Book Critics Circle Award.


Les résumés sont de l'éditeur.