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LITTÉRATURE FRANÇAISE
Le 21 août 2014
L’Incertitude de l’aube de Sophie Van der Linden (160 p.)

Van_der_Linden_Incertitude.jpg En ce jour de Fête de la Rentrée, à Beslan, Anushka est heureuse. Elle court avec Miléna, sa meilleure amie, sur le chemin de l’école. A peine arrivée, elle se retrouve prise au piège dans le gymnase. Ils seront plusieurs centaines d’enfants, prisonniers de terroristes tchétchènes. C’était il y a dix ans. D’un bout à l’autre de ce roman émouvant, le lecteur va suivre les pensées d’Anushka, qui égrène les souvenirs. Progressivement, avec la faim et la soif, avec la peur, la conscience de la jeune fille va glisser dans un imaginaire qui se substitue au réel.

Sophie Van der Linden vit à Conflans Sainte-Honorine (78). Spécialiste de la littérature pour la jeunesse, elle a publié des ouvrages de référence. Son premier roman, La Fabrique du monde, est paru chez Buchet/Chastel, en 2013.


Cent sept ans de Marie-Aimée Lebreton (Premier roman, 128 p.)

Cent_sept_ans.jpg « Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline, se dressait le minaret du village. À heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes. Étrangers à eux-mêmes, au milieu d’un champ de ruines, les cœurs trop lourds s’efforçaient de se décharger de l’horreur. Hier, des enfants étaient nés sans mère, d’autres tiraient désespérément sur le cordon, à contretemps des projectiles. Voilà qui aurait dû suffire à nous rendre fous ! »

De son enfance, Nine ne sait rien d’autre : rien que la rencontre de ses parents en Algérie, leur amour trop bref, et son père fauché par la guerre dont on a déposé le cœur « dans une cabane en bois ». Madame Plume, sa mère, ne parle pas de ce passé, de son pays, de ses souvenirs. Un jour, elle s’est arrachée à la sollicitude de Fatma la douce, elle a fui son village de Kabylie pour emmener sa petite dans une ville du nord de la France, où elles ont vécu toutes les deux en étroit duo. Alors « une autre errance commence, célébrant le désert sous un ciel trop bas ». Nine grandit tout contre sa mère, avec une soif de savoir, de comprendre et de se libérer qui passera par l’apprentissage du piano, du langage, et aussi par un retour en Kabylie, sur la terre des origines.

Marie-Aimée Lebreton est née en 1962 à Bouïra, en Kabylie. Docteur en philosophie de l’art et diplômée du conservatoire national supérieur de musique de Paris, elle est maître de conférences à l’université de Lorraine et vit à Paris.


Le 28 août 2014
Joseph de Marie-Hélène Lafon (144 p.)

Lafon_Joseph.jpg Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n’était pas d’ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l’hiver avec un autre. Joseph s’est mis à boire, comme on tombe dans un trou.
Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres.

Originaire du Cantal, Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Tous ses romans – dont L’Annonce (2009) et Les Pays (2012) – sont publiés chez Buchet/Chastel.


Le 4 septembre 2014
La nuit commencera de Thierry Illouz (208p.)

Illouz_La_nuit.jpg Une mère assiste au procès où son fils unique comparaît comme accusé. Il a vingt-trois ans ; il va être condamné à treize ans de prison ferme, pour meurtre. Pourtant, de sa vie, il n’a jamais rien fait de mal. Il a toujours été « un,bon petit ». Elle le sait, elle qui a vécu avec lui toutes ces années. Elle qui a été seule avec lui, et qui lui a tout donné. Ecrasée par la douleur, la mère essaie de faire face à cette solitude nouvelle et à cette nuit, définitive, qui commence…

Le roman est un monologue intérieur – la voix de la mère – qui fait alterner moments du passé et moments du procès. L’auteur, lui-même avocat, met remarquablement en scène la machinerie de la Justice, toute sa violence et, aussi, toute son absurdité. La nuit commencera, roman au rythme musical, lancinant, est aussi un magnifique portrait. Celui d’une Mère, dans toute sa splendeur et sa misère.

Thierry Illouz est né en 1961 à Sétif en Algérie. Il est avocat, romancier (Fayard), auteur de chansons et de pièces de théâtre. Il vit à Paris



LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Le 28 août 2014

Une vie d’emprunt de Boris Fishman (Premier roman, États-Unis, Traduit par Stéphane Roques)

Une_vie_d__emprunt.jpg Slava, jeune Juif russe de New York, est un modèle d’intégration. Fuyant sa communauté, sa langue maternelle et le poids du destin familial, il s’est installé à Manhattan où, à défaut de réaliser ses rêves d’écrivain, il a dégoté un poste de larbin pour la prestigieuse revue Century ̶ avec, en prime, une petite amie américaine branchée et sexy.

Mais la mort de sa grand-mère le ramène brutalement parmi les siens, à Brooklyn, et plus précisément chez son grand-père. Le vieux Guelman a souffert dans la vie ̶ parce qu’il était juif, parce qu’il était citoyen de seconde zone en Union soviétique, puis immigré russe en proie au mépris d’une Amérique triomphante – et voudrait bien, aujourd’hui, obtenir réparation. Mais il n’est éligible à aucun programme d’indemnisation contrairement à feu grand-mère Guelman.

Boris Fishman naît à Minsk en 1979 et émigre aux Etats-Unis en 1988. Journaliste remarqué et reconnu, ses articles paraissent dans de nombreux magazines (The New Yorker, The New York Times Magazine and Book Review, The London Review of Books). .




Le 4 septembre 2014
Journal de la chute de Michel Laub (Brésil, Traduit par Dominique Nédellec)

Journal_de_la_chute.jpg ''Autour de quels évènements essentiels se tisse la trame chaotique d’une destinée ? C’est la question à laquelle Michel Laub tente d’apporter des réponses dans Journal de la chute. Le roman, introspectif et puissant, revisite jusqu’à l’obsession trois catastrophes – trois chutes - qui travaillent et traversent la quête d’identité du narrateur, jeune quadra mal dans sa peau : celle du grand-père suicidaire, survivant d’Auschwitz exilé au Brésil, celle de João, un jeune goy victime des brimades constantes de ses camarades d’une école juive de Porto Alegre ; et sa propre plongée dans l’alcool et la dépression.''
Avec une violence et une force incroyable, le narrateur fouille les éléments clés de son passé, les interroge à travers les faits, le temps, les générations, les triture sans relâche jusqu’à ce qu’ils livrent leur secret et lui permette, peut-être, d’enfin reprendre pied.

Journaliste et écrivain, Michel Laub est né en 1973 à Porto Alegre. Traduit en plusieurs langues, Le journal de la chute est son cinquième roman, et le premier traduit en français. Nommé et lauréat de nombreux prix au Brésil et au Portugal, Michel Laub figure parmi la liste du magazine britannique Granta des 20 auteurs de moins de 40 ans les plus importants au Brésil.




Les résumés sont de l'éditeur.