Feydeau s'en va.jpgRENTRÉE 2024 Feydeau s'en va ainsi qu'une époque. Thierry Thomas brosse le portrait de la Belle époque anéantie par la Grande Guerre, une époque ou Georges Feydeau faisait rire des salles entières grâce à ses pièces aux didascalies précises et aux dialogues ciselés. Cette époque est révolue.

1916, c'est l'année ou Feydeau cesse de produire ses pièces, c'est l'année de la bataille de Verdun. Même si Verdun, c'est loin depuis le boulevard Montparnasse, Feydeau plonge dans la mélancolie, la tristesse et l'abattement car la guerre a tué le rire, l'humour, l'esprit français et la plume de Feydeau qui vit alors à l'hotel Terminus... Tout un programme.
Celui qui restera "fidèle au cocu" toute sa vie, partage l'affiche avec Lucien et Sacha Guitry, Alfred Capu, Tristan Bernard. Feydeau s'en va, le rire est fini. Feydeau et sa culture disparaissent dans les tranchées mais aussi avec le cinématographe (avec Fantomas) et les automobiles. Un monde meurt, un autre nait, Feydeau ne le saura jamais mais ses pièces sont inscrites au répertoire de la Comédie française et réjouissent toujours les amateurs de bons mots, de portes qui claquent un siècle plus tard !

Feydeau s'en va
Thierry Thomas
Albin Michel
272p., 20,90€
21 août 2024