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LITTÉRATURE FRANÇAISE
Le17 août 2016
LE DERNIER DES NÔTRES
Adélaïde De Clermont-Tonnerre
Mise en page 1
LE RÉSUMÉ
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » Cette jeune femme qui descend l’escalier d’un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c’est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l’observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n’a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus. Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan… Jusqu’au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s’effondre en voyant son visage. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnue dans ces traits blonds et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d’or ?
« Le dernier des nôtres », c’est une histoire d’amour impossible au temps où tout était possible : Rebecca disparaît sans explications ; Werner élève des gratte-ciels flamboyants, et voit ses nuits traversées de rêves incendiaires. L’auteur nous guide avec puissance et émotion dans ces mondes que tout éloigne : l’Amérique libre, joyeuse, insouciante ; l’Allemagne nazie, la destruction de Dresde et les débuts de la guerre froide où Soviétiques et Américains se disputent le génial et sulfureux professeur Von Braun, l’inventeur des missiles V2…
L'AUTEUR :
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, est journaliste et romancière. Son premier ouvrage, Fourrure (Stock) a été récompensé par par cinq prix littéraires, dont le prix des Maisons de la Presse et le prix Sagan. Il était également finaliste du Goncourt du premier roman.


CRÉPUSCULE DU TOURMENT
Leonora Miano
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Nous sommes dans la zone côtière de l’Afrique subsaharienne, peut-être au Cameroun. Quatre voix de femmes, s’adressant au même homme, Dio, se succèdent pour composer les quatre parties de ce roman choral: celle de sa mère, Madame ; celle de la femme à laquelle il a tourné le dos parce qu’il l’aimait trop et mal, Amandla ; celle la femme avec laquelle il avait choisi de vivre parce qu’il ne l’aimait pas, Ixora ; celle de sa soeur, Tiki. A partir de leur adresse à ce destinataire unique, ces femmes nous racontent leur vie et relatent parfois les mêmes épisodes d’un point de vue différent, dans une langue différente, avec un arrière-monde culturel, une personnalité et une sensibilité différentes. Ce qu’elles ont toutes néanmoins en commun : une part amputée, un secret refoulé, une enfance douloureuse, un désir sacrifié, une ascendance inavouable… et confusément, pesant sur leurs épaules depuis la nuit des temps, le double fardeau de la colonisation et d’une féminité asservie. Madame, épouse d’Amos Mususedi, fils du célèbre administrateur colonial Angus Mususedi, n’a pas toujours été cette patricienne corsetée dans la bienséance bourgeoise, qui désavoue le choix qu’a fait son fils de ramener au pays Ixora, jeune veuve mère de famille, et qui fera tout, absolument tout, pour que cette femme « sans généalogie », descendante d’esclaves, n’épouse pas son fils Dio. Amandla, la première femme de la vie de Dio, qui venait elle aussi « du Nord » (l’Europe) et qui fut elle aussi en butte à l’ostracisme racial et social de Madame, est une femme sensuelle qui découvre le plaisir avec son amant Misipo, se passionne pour le vitalisme kémite et devient une activiste afrocentrique. Ixora, Européenne née de parents caribéens, n’est pas la personne que nous a présentée Madame au premier chapitre : elle saura découvrir l’amour et la liberté dans les bras d’une femme. Tiki n’est pas que cette jeune fille nantie élevée dans le confort et vivant en Europe : les scènes primitives de son enfance déterminent en partie la sexualité peu conventionnelle qu’elle s’est choisie…
L'AUTEUR :
Née en 1973 à Douala, au Cameroun, Léonora Miano a vécu en France à partir de 1991. Elle est l’auteur de sept romans, dont L’intérieur de la nuit (Plon, 2005), Contours du jour qui vient (Plon, 2006, Prix Goncourt des Lycéens), Les Aubes écarlates (2009), deux recueils de textes courts, un texte théâtral et La Saison de l’ombre (Grasset, 2013, Prix Femina).


CALIFORNIA GIRLS
Simon Liberati
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Los Angeles, 8 août 1969 : Charles Manson, dit Charlie, fanatise une bande de hippies, improbable « famille » que soudent drogue, sexe, rock’n roll et vénération fanatique envers le gourou. Téléguidés par Manson, trois filles et un garçon sont chargés d’une attaque, la première du grand chambardement qui sauvera le monde. La nuit même, sur les hauteurs de Los Angeles, les zombies défoncés tuent cinq fois. La sublime Sharon Tate, épouse de Roman Polanski enceinte de huit mois, est laissée pour morte après seize coups de baïonnette. Une des filles, Susan, dite Sadie, inscrit avec le sang de la star le mot PIG sur le mur de la villa avant de rejoindre le ranch qui abrite la Famille.
Au petit matin, le pays pétrifié découvre la scène sanglante sur ses écrans de télévision. Associées en un flash ultra violent, l’utopie hippie et l’opulence hollywoodienne s’anéantissent en un morbide reflet de l’Amérique. Crime crapuleux, vengeance d’un rocker raté, satanisme, combinaisons politiques, Black Panthers… Le crime garde ses mystères.
En 36 heures et trois actes d’un hyper réalisme halluciné, western psychédélique à la présence saisissante, Simon Liberati accompagne au plus près les California girls et peint un des faits divers les plus fantasmés des cinquante dernières années. 36 heures qui signent la perte de l’innocence de l’Amérique.
« En 1969, j’avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J’ai grandi avec l’image de trois filles de 20 ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées… voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j’ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j’ai revécu seconde par seconde le martyr de Sharon Tate. »
L'AUTEUR :
Simon Liberati est l’auteur de six livres, Anthologie des apparitions (Flammarion, 2004), Nada exist (Flammarion, 2007), L’Hyper Justine'' (Flammarion, 2009, prix de Flore), Jayne Mansfield 1967, (Grasset, 2011, prix Femina), 113 études de littérature romantique (Flammarion, 2013), et Eva (Stock, 2015).''


LE 24 AOÛT 2016
L'ENFANT QUI MESURAIT LE MONDE
Metin Arditi
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
La Grèce. Aujourd’hui. Une petite île dévastée par la crise, où l’on gagne tant bien que mal sa vie en pêchant du poisson. Un projet d’hôtel met la population en émoi. Il va défigurer notre plus belle crique, disent les uns. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école ? demandent les autres. La fille d’Eliot en avait imaginé une, une école idéale, un phalanstère des temps modernes destiné à former les meilleurs. Seulement, la fille d’Eliot est morte, et Eliot a reporté tout son amour sur un enfant de l’île, le petit Yannis. Il vit avec sa mère, qui se lève tous les matins à cinq heures, pour, de ses mains rugueuses, tirer les filets.
Yannis est autiste. La moindre modification dans l’ordre des choses le bouleverse. Il passe son temps à faire des calculs, enfermé dans lui-même et dans la blessure de l’idéal irréalisé. Eliot qui interroge la Grèce à la recherche du nombre d’or raconte à Yannis la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits… Et l’amitié bouleversante entre cet homme vieillissant et cet enfant qui a l’antiquité des maladies va croiser le projet d’hôtel. Le dilemme de Yannis est de rester enfermé ou de s’ouvrir, celui de l’île de ménager son attachement aux valeurs éternelles du pays et à la nécessité de réparer ses maux actuels. La Grèce. Toujours. Un roman bouleversant.
L'AUTEUR :
Metin Arditi est un romancier suisse d'origine turque, notamment auteur du Turquetto'' (Actes Sud, 2012, prix Jean Giono) et, chez Grasset, de La Confrérie des moines volants (2014) et Juliette dans son bain (2015). Envoyé spécial de l'UNESCO pour le dialogue interculturel, il accomplit de fréquents voyages en Israël et en Palestine, en Turquie et en Arménie. A Genève, il préside la fondation Pôle Autisme.''


FILS DU FEU
Guy Boley
PREMIER ROMAN
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade : si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé ? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaité renait ? Une fois devenu adulte et peintre confirmé, le narrateur, fils du feu survivant, retrouvera la paix dans les tableaux qu’il crée et raconte à présent. Ainsi nous dévoile-t-il son enfance passée dans une France qu’on croirait de légende, où les hommes forgent encore, les grands-mères dépiautent les grenouilles comme les singes les bananes, et les mères en deuil, pour effacer la mort, prétendent que leurs fils perdus continuent d’exister.
Dans une langue splendide qui n’a rien à envier à celle d’un Pierre Michon, Guy Boley déroule la fresque de cette vie supportée par des fictions de joie et bercée par les mots. Il signe ainsi un premier roman stupéfiant de talent et de justesse qui ne cède aucune place à la tristesse.
L'AUTEUR :
Guy Boley est né en 1952, il a été maçon, ouvrier d’usine, chanteur des rues, cracheur de feu, acrobate, saltimbanque, directeur de cirque, funambule à grande hauteur, machiniste, scénariste, chauffeur de bus, garde du corps, et cascadeur avant de devenir dramaturge pour des compagnies de danses et de théâtre. Il compte à son actif une centaine de spectacles joués en Europe, au Japon, en Afrique ou aux États-Unis. Fils du feu est son premier roman.


POLICE
Hugo Boris
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Un soir d’été caniculaire, au commissariat du XIIème, après une journée harassante, trois policiers, Virginie, Érik et Aristide, acceptent de faire équipage pour la soirée. Le centre de rétention voisin est en feu, on tente d’y contenir les étrangers sans-papiers, les services sont débordés. Alors on les charge, eux, d’une mission inhabituelle. Eux, ce sont trois flics en tenue, des flics de base, ceux dont on ne parle jamais, les bons à tout faire de la police.
Ce soir, la mission consiste à reconduire à la frontière un étranger dont la demande d’asile a été rejetée. L’homme, un Tadjik, ne sortira pas d’un silence inquiétant mais son dossier indique qu’un retour au pays est synonyme d’une mort certaine. Le temps d’un trajet de 25 km, le trio va vivre un dilemme déchirant, mené par Virginie, pour qui ces heures sont également cruciales : le lendemain à la première heure, elle va avorter de l’enfant qu’elle porte de sa relation adultère avec Aristide. Lui s’y refuse, tente de la dissuader encore, lui lance des allusions et des regards insistants dans le rétroviseur. Elle s’arcboute pour ne pas fléchir, ne pas douter, oublier cet amour insensé. Mais le drame de cet inconnu atone, tétanisé, fait exploser toutes les évidences, toutes les certitudes, jusqu’à la confrontation finale, sur le tarmac brûlant de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.
Comment être soi, chaque jour, chaque seconde, dans le monde tel qu’il va ? Comment exercer un métier impossible, faire respecter l’ordre sans se renier soi-même ? Dans ce roman d’une formidable efficacité dramatique, Hugo Boris condense en quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême une histoire qui embrasse les choix personnels les plus profonds et la responsabilité collective la plus vaste.
L'AUTEUR :
Hugo Boris est l’auteur de quatre romans très remarqués aux éditions Belfond, Le Baiser dans la nuque (2005), La Délégation norvégienne (2007), Je n’ai pas dansé depuis longtemps (2010) et Trois grands fauves (2013). Tous sont disponibles chez Pocket.


L'INNOCENT
Christophe Donner
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
« Je suis sorti de la maison au petit matin, j’ai marché à grands pas sous les platanes du cours Mirabeau, sans pouvoir m’empêcher de sourire.
Une chose m’apparaissait sûre et certaine : je n’étais plus le même. Je venais de passer la nuit dans le lit d’une femme, à l’embrasser, la serrer, la baiser, car si cette nuit n’avait pas été celle de l’accomplissement de l’acte sexuel, elle n’en avait pas moins été une nuit d’amour, entière, complète, jusqu’au petit matin frisquet, le reste n’était qu’une question de vocabulaire : est-ce que nous avions fait l’amour ? C’est ce qu’il me semblait puisque j’étais amoureux. »
Christophe entre dans les années soixante-dix et dans l’adolescence bercé par les idées révolutionnaires de ses parents divorcés, entre qui il va et vient, et la découverte angoissante d’une sexualité dévorante, obsessionnelle. De Paris à Saint-Tropez en passant par la Tunisie, l’adulte qu’il est devenu égraine les souvenirs d’une jeunesse douce-amère à travers le prisme de ses aventures sexuelles. De brefs chapitres qui sont autant de souvenirs, paysages, odeurs, mêlent la voix de l’enfant précoce et de l’auteur qui, quarante ans plus tard, observe avec tendresse et cruauté ce Christophe d’une autre époque. L’école, la famille, la révolution, les vacances, la mer. Autant d’éléments de décor aux scènes que se remémore Donner avec ce court récit, très intime, qui montre le film irréalisable de sa vie, entre 13 et 15 ans, quand l’amour s’apprenait dans les tourments du sexe.


L'AUTEUR :
Né à Paris en 1956, Christophe Donner est l’auteur d’une oeuvre importante où l’on retiendra, entre autres, L’Empire de la morale'' (2001, prix de Flore), Ainsi va le jeune loup au sang (2003, prix Jean Freustié), Bang ! Bang ! (2005), Un roi sans lendemain (2007), ''Vivre encore un peu (2011).


PETIT PAYS
Gaël Faye
PREMIER ROMAN
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
« J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages... J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. » Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, de personnages qui, tous à leur manière, tentent désespérément de survivre à la tragédie.
L'AUTEUR :
Franco-rwandais, Gaël Faye est auteur compositeur interprète de rap. Aussi influencé par les littératures créoles que par la culture hip hop, il sort un album en 2010 avec le groupe Milk Coffee & Lugar (révélation Printemps de Bourges). En 2013 paraît son premier album solo, Pili Pili sur un Croissant au Beurre. Enregistré entre Bujumbura et Paris, il se nourrit d’influences musicales plurielles : du rap teinté de soul et de jazz, du sembla, de la rumba congolaise, du sébène… Petit pays est son premier roman.


L'INCANDESCENTE
Claudie Hunzinger
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
L’Incandescente, c’est Marcelle, une adolescente vive, casse-cou, seize ans au début du roman, vingt-deux à la fin. Ce sont ses lettres écrites à Emma, la mère de la narratrice (la romancière Claudie Hunzinger), qui tissent la trame de ce roman d’amour. Autour de Marcelle et d’Emma, évoluent d’autres jeunes filles. Toute cette joyeuse bande est guettée par la maladie de ce temps, la tuberculose, ici vécue et racontée par une « enfant terrible », Marcelle, ce qui donne à l’histoire une hardiesse intrépide. Il y a aussi dans ce roman un autre personnage clef, Marcel, le père de la narratrice, dont la face sombre et cachée se révélera soudain…
L'AUTEUR :
Claudie Hunzinger vit en montagne. Elle est artiste et écrivain. Elle a fabriqué des livres en foin, écrit des pages d’herbe, édifié des bibliothèques en cendres ; elle a publié chez Grasset trois romans, Elles vivaient d'espoir (2010), La survivance (2012) et La langue des oiseaux (2014).


LE 31 AOÛT 2016
LE MONDE EST MON LANGAGE
Alain Mabanckou
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Né au Congo, partageant son temps entre la Californie où il enseigne comme professeur de littérature à UCLA (University of California – Los Angeles), Paris où il a fini ses études, et le monde qu’il parcourt pour présenter ses livres, Alain Mabanckou est un auteur en langue française pour qui sa langue n’est pas enfermée dans le carré français. Loin de là, elle est parlée dans le monde entier par les gens les plus passionnants et les plus inattendus.
Le monde est mon langage est le tour du monde de la pensée et des émotions telles que la langue française les véhicule, par les gens les plus divers, célèbres ou inconnus, adolescents ou vieillards, Haïtiens ou Français. Alain Mabanckou les a rencontrés et nous les raconte, en une suite de portraits admiratifs et aimants. JMG Le Clézio ou un inconnu de la Nouvelle Orléans, Sony Labou Tansi qui, au Congo, écrivait dans des cahiers à spirales devant deux posters du Che Guevara, bien d’autres encore.
Ils ont ces mots en partage et ils les partagent. Leur langage est notre monde.
L'AUTEUR :
Alain Mabanckou est l’auteur de Mémoire de porc-épic'' (Seuil, 2006, prix Renaudot) et de nombreux autres romans à succès, comme Petit piment (Seuil, 2015). En 2015-2016, il est professeur invité au Collège de France à la chaire annuelle de création artistique.''


LE CRI
Thierry Vila
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Lil Servinsky, trente-cinq ans, de père anglais et de mère rwandaise, ayant fait ses études de médecine et de chirurgie à Paris, exerce comme médecin de bord sur des bateaux d’exploration pétrolière. Depuis qu’elle a quitté la France, cinq ans plus tôt, Lil n’a jamais interrompu sa pérégrination. Entre deux missions, elle s’installe dans une chambre d’hôtel en bord de mer, en attendant le prochain embarquement. Au moment où ce récit commence, la jeune femme, monte à bord du Septentrion, au large des côtes du Suriname. Sur ce navire, elle va rencontrer son Frère en amour, Robert Cazal. Elle va devoir affronter le très désagréable commandant Blache, et d’autres personnages hostiles. Lil a une relation très particulière au monde, elle est affectée d’une maladie neurologique, un cri irrépressible qui surgit inopinément dans certaines circonstances. Ce symptôme ainsi que d’autres évènements, feront vite naître et croître des haines incontrôlables dans ce huis-clos. Trois mois après avoir embarqué, Lil Servinsky abandonnera le navire, avant de disparaître tout à fait.
L'AUTEUR :
Thierry Vila est né en 1947 et vit à Paris depuis 1965. Après un baccalauréat de philosophie, il entame et achève des études de chirurgie orthopédique. Tout en exerçant son métier de chirurgien, il publie son premier roman en 1989, L’oiseau silencieux (Balland), suivi de La procession des pierres en 1990 chez le même éditeur. Puis viennent Les inhumains chez Julliard en 1994. Entre 1995 et 2004, il consacre une partie de son activité d’écrivain aux arts de la scène (théâtre et danse) ainsi qu’à diverses approches de l’écriture audiovisuelle. Il a collaboré régulièrement et successivement à la Revue du Théâtre (Actes Sud), aux Cahiers du Rond-Point et au magazine Théâtre. En 1998, il publie Paroles de corps, une histoire de la chorégraphie au XXème siècle, aux éditions du Chêne. En 2001 il rejoint Bernard Wallet aux éditions Verticales avec La nage en 2001 et Le Bâtisseur en 2008.



LITTÉRATURE ETRANGÈRE
LE 31 AOÛT 2016

ANNA
Niccolo Ammaniti
Mise en page 1 Traduit de l'italien par Myriam Bouzaher
LE RÉSUMÉ :
Sicile, 2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur l’Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans.
Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l’odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d’instructions que lui a légué leur mère avant d’être emportée par la maladie.
Lorsqu’Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d’enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l'abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.
L'AUTEUR :
Né à Rome en 1966, Niccolò Ammaniti choisit d’abandonner ses études de biologie pour se tourner vers l’écriture. Après Branchies (1994) et Et je t’emmène (1999), il est reconnu sur la scène littéraire internationale avec le best-seller Je n’ai pas peur (Grasset, 2001), vainqueur du prix Viareggio. Suivront Comme Dieu le veut (Grasset, 2008), qui a reçu le prestigieux prix Strega 2007, puis La fête du siècle (Robert Laffont, 2011) et Moi et toi (Robert Laffont, 2012). Ses romans sont traduits dans plus d’une quarantaine de langues.


LE 7 SEPTEMBRE 2016
LES HAUTES MONTAGNES DU PORTUGAL
Yann Martel
traduit de l'anglais (Canada) par Christophe Bernard
Mise en page 1 LE RÉSUMÉ :
Lisbonne, 1904. Frappé par le deuil, Tomas a décidé de tourner le dos au monde - littéralement: il ne marche plus qu'à reculons. Obsédé par un étrange petit livre datant du 17e siècle - le journal d'un missionnaire en Angola -, Tomas part à la recherche de l'objet mystérieux que le prêtre affirme avoir découvert. Sa quête le mènera dans un village perdu de la région des Hautes Montagnes du Portugal. Au pied de ces mêmes montagnes, en 1939, le Dr. Eusebio Lozora, veuf de fraîche date, reçoit un soir la visite d'une vieille dame extravagante, laquelle lui demande de pratiquer l'autopsie de son défunt mari, qu'elle transporte dans sa valise...
Et c'est dans ce même village, en 1981, que vient se réfugier le sénateur canadien Peter Tovy au lendemain du décès de son épouse, pour renouer au crépuscule de sa vie avec ses racines familiales. Mais il n'arrive pas seul: le sénateur est accompagné... d'un chimpanzé nommé Odo.
Fable enchanteresse où le merveilleux s'invite à chaque page, bouleversante allégorie sur le deuil, la foi, la nature de l'homme et son destin, le nouveau roman de Yann Martel nous convie une fois de plus, après L'Histoire de Pi, à un voyage extraordinaire, aux confins de l'imagination romanesque.

L'AUTEUR :
Né à Salamanque en 1963, Yann Martel, devenu citoyen canadien, est l'auteur de L'Histoire de Pi'', best-seller international, lauréat du Man Booker Prize en 2002, dont l'adaptation au cinéma par Ang Lee sera récompensée par deux Oscars. Après avoir étudié la philosophie à l'université de Trent, il exerce divers métiers (jardinier, plongeur, agent de sécurité...) et voyage. Il vit aujourd'hui à Saskatchewan avec sa femme, l'écrivain Alice Kuipers, et leurs quatre enfants''.



(lLes résumés sont de l'éditeur).
Billet publié le 31 juillet 2016.