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LITTÉRATURE FRANÇAISE
LE 18 AOÛT 2016
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L’ABSENTE
Lionel Duroy

LE RÉSUMÉ :
Parce que sa femme l’a quitté, Augustin se voit contraint de vendre la maison où ils se sont aimés, où ils ont élevé leurs enfants et où il a toujours pu se consacrer à l’écriture. Le jour du déménagement le crucifie. Incapable de supporter ce spectacle, il entasse fiévreusement dans le coffre de sa voiture les objets dont il ne peut se passer et s’enfuit. Expulsé de lui-même, hors de lui au sens littéral du terme, il se lance alors dans une course affolée, en quête du moyen d’apaiser cette angoisse qui le dévore. Il parcourt ainsi la France à la recherche d’un repère, d’un lieu où se réfugier. Tandis qu’il roule et fouille dans ses souvenirs devenus des cendres illisibles, l’image de sa mère s’impose insensiblement, cette femme tant haïe, que l’expulsion de son bel appartement de Neuilly avait précipité dans la folie un demi-siècle plus tôt. Serait-il en train de vivre le même effondrement ? Augustin court, roule. Il traverse des paysages, bute en aveugle sur les personnages que le hasard place sur sa route, rencontre une femme qui le poursuit d’hôtel en hôtel. Puis il endosse une fausse identité et se fait embaucher comme ouvrier dans le château familial, près de Bordeaux, celui-là même où sa mère a grandi. Égaré, furieux, magnifique et désespéré, Augustin s’acharne à reconstituer l’histoire de cette femme qu’il aura fuie toute sa vie, et enterrée sans une larme. À mesure qu’il comble certaines énigmes, son regard sur elle finit par s’humaniser… Mené d’un train d’enfer à la manière d’un extravagant road movie, ce nouveau roman aux accents burlesques redessine avec une invention rare l’univers singulier que Lionel Duroc explore depuis de longues années.

L'AUTEUR :
Lionel Duroc est l’auteur de plus d’une douzaine de romans dont Écrire, Le Cahier de Turin, Des hommes éblouissants, Trois couples en quête d’orages et Priez pour nous, ces deux derniers ayant été adaptés pour le grand écran. En 2010, le succès de son roman Le Chagrin lui apporte une reconnaissance à la mesure de son talent. Depuis, il a publié, Colères, L’Hiver des hommes, Vertiges et Échapper.


BIOGRAPHIES NON AUTORISÉE
Jacques A. BERTRAND
Biogrpahie_non_autorisee.jpg La chronique est un art singulier. Comme ces « biographies » pour lesquelles Jacques A. Bertrand s’est autorisé de sa seule fantaisie, poétique et drôle. Celles de Dieu ou de Lucifer, pour lesquels il éprouve une égale sympathie, celle de lui-même dont il doute de l’existence. Celles de la Vague, du Clown, de la Larme ou du Cheval exceptionnel. Sans oublier la Première Épouse, le Temps, la Joie, le Destin… Ni la Fumée, dont les fumeurs de cigarillos, mais aussi les grands prêtres, les politiques, M. et Mme Tout-le-monde, se servent volontiers comme d’un écran. Car tout a une histoire – qui se passe d’« autorisation ». Jacques A. Bertrand nous raconte les choses et les êtres avec une liberté et une grâce rares. La vie, notre vie, avec la distance réconfortante de l’humour.
L'AUTEUR :
Jacques A. Bertrand a forgé son humour salubre à force d’observation, d’épreuves et de distance – humour indissociable d’un sens aigu de la langue, de la littérature et de la culture. Il en témoigne régulièrement dans l’émission de France Culture « Des papous dans la tête ». Depuis Tristesse de la Balance et autres signes, en 1983, il a publié une vingtaine d’ouvrages dont Le Pas du loup, Le sage a dit, Derniers camps de base avant les sommets, L’Angleterre ferme à cinq heures, La Course du chevau-léger, J’aime pas les autres, Les Sales Bêtes, Les autres, c’est rien que des sales types, Mariages, Commandeur des Incroyables et autres Honorables Correspondants, Comment j’ai mangé mon estomac et Brève histoire des choses.

LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
LE 18 AOÛT 2016
DIEU N’HABITE PAS LA HAVANE
Dieu_n_habite_pas_a_la_Havane.jpg Yasmina Khadra
À l’heure où le régime castriste semble avoir vécu, Juan del Monte Jonava, à cinquante ans passés, chante toujours dans les cabarets de La Havane. Sa voix magnifique qui électrisait les foules lui a valu le surnom de « Dom Fuego », mais le temps s’est écoulé et sa gloire s’est ternie. À l’instar de nombreux Cubains habitués aux restrictions, Juan vit chez sa soeur et sa nombreuse famille. En quête d’un nouveau contrat, il traîne son mal être dans les rues de la ville, quand il tombe sur Mayensi, une jeune fille rousse et sauvage qui a fui son village. Touché par la grâce et le désarroi de la jeune fille, Dom Fuego décide de l’emmener chez sa soeur. Malgré la différence d’âge, il éprouve pour elle une attirance de plus en plus forte et, à son contact, la vitalité et la passion qu’il croyait à jamais disparues renaissent en lui. Hélas, cette beauté farouche semble nourrir une étrange méfiance à l’égard des hommes. Et si dom Fuego réussit à la séduire, il sait que ce moment de bonheur parfait qu’elle lui offre ne pourra être qu’une parenthèse miraculeuse. Dieu n’habite pas La Havane est d’abord un chant d’amour dédié à toutes ces fabuleuses destinées, d’ici ou d’ailleurs, contrariées par un régime autoritaire et corrompu, ou par l’injustice d’un sort qu’elles n’ont pas choisi. Chaque façade décrépie de La Havane cache une existence partie en volute, consumée en vain. De la splendeur oubliée de cette ville, il restera toujours un charme indéfinissable. De même que lorsque tout s’effondre autour de Dom Fuego, deux piliers indispensables lui resteront fidèles : sa famille et… la musique. Alliant la maîtrise et le souffle d’un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadr mène avec subtilité une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de s’offrir sans compter à son public.

L'AUTEUR :
Depuis la parution de sa trilogie Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat et Les Sirènes de Bagdad, Yasmina Khadr est salué dans le monde entier. La plupart de ses romans, dont À quoi rêvent les loups, L’Écrivain et Cousine K, sont traduits dans 42 pays. Ce que le jour doit à la nuit – meilleur livre de l’année 2008 pour le magazine Lire et prix France Télévisions 2008 – a été adapté au cinéma par Alexandre Arcady en 2012. L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des Libraires 2006 et a été traduit dans 36 pays. Son adaptation cinématographique par Ziad Doueiri est sortie sur les écrans en 2013.


CE VAIN COMBAT QUE TU LIVRES AU MONDE
Fouad Laroui
Ce_vain_combat_que_tu_livre_au_monde.jpg Ali et Malika viennent d’emménager dans un quartier bohème de Paris. Ils sont jeunes, amoureux, l’avenir s’offre à eux, plein de promesses. Ali, marocain de naissance et brillant ingénieur, vit en France depuis dix ans. Malik est institutrice, ne parle pas l’arabe et ignore presque tout de la culture de ses parents. Leur bonheur pourrait être parfait si Ali n’était pas brusquement contraint de démissionner de son poste : du fait de ses origines, l’entreprise qui l’employait l’a écarté d’un contrat sensible sur lequel il travaillait depuis des mois. Broyant du noir à longueur de journées, Ali bascule dans le désespoir, puis dans l’extrémisme. La vie quotidienne du couple tourne alors à l’enfer… Dans ce nouveau roman aux allures de conte voltairien, Fouad Laroui analyse les mécanismes qui mènent un individu à se radicaliser. Reprenant les thématiques qui traversent ses livres depuis quelques années, il dévoile les ressorts psychologiques de tous ceux qu’une quête d’identité, parasitée par la rancoeur, pousse à se contenter de réponses partisanes et tronquées. Par une implacable démonstration, portée par l’enchevêtrement de la fiction et de la grande Histoire, Fouad Laroui montre à quel point l’illusion du « retour aux origines » est dangereuse et rétrograde, et dénonce le mensonge sur lequel repose tout fondamentalisme religieux. Pourfendeur de l’amnésie collective, il renvoie chacun dos à dos, comble nos lacunes et rappelle que le passé conditionne toujours le présent. Une fois encore, riche de cette précieuse double culture qui le caractérise, Fouad Laroui nous livre un indispensable regard sur notre temps.

L'AUTEUR :
Marocain de naissance, ingénieur et économiste de formation, professeur de littérature à l’université d’Amsterdam, romancier de langue française, poète de langue néerlandaise, éditorialiste, critique littéraire, Fouad Laroui a publié, entre autres, chez Juilliard, Une année chez les Français (2010), L’Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine (2012), prix Goncourt de la nouvelle, Les Tribulations du dernier Sijilmassi (2014), Grand Prix Jean-Giono et Les Noces fabuleuses du Polonais (2015). Son essai De l’islamisme, une réfutation personnelle du totalitarisme religieux vient d’être réédité chez Robert Laffont.


(Les résumés sont de l'éditeur).