A travers six récits, apparemment indépendants les uns des autres mais en réalité magistralement orchestrés, la grande novelliste américaine new-yorkaise devrait-on dire tant cette ville a de poids dans son écriture) questionne l’après 11 septembre sans avoir l’air d’y toucher.
Ce traumatisme laissé dans l’inconscient de chaque américain oblige à poser la question de ce qu’a été le 20è siècle et ce que pourrait être le 21è. Chaque nouvelle se recentre sur l’essentiel avec un équilibre parfaitement dosé entre sentiments et dialogues complexes (travaillés et réfléchis). Au sommet de son art, Deborah Eisenberg en use parfaitement pour peindre ce portrait de la société NY et annoncer la fin d’un cycle, dans ces textes écrits entre 2001 et 2005 et dont on saisit aujourd’hui toute l’actualité.
Le crépuscule des superhéros
Deborah Eisenberg
Points Seuil, août 2011.