Un Festival du Livre de Paris sans politique n’est pas tout-à-fait un Festival du Livre.
Ainsi, le retour du Festival, sous la coupole du Grand Palais, se fera sans Boualem Sansal, enfermé dans une prison en Algérie pour délit d’opinion (et non pour une absurde « atteinte à la sûreté de l’État »), pour avoir dit tout haut ce qu’il pense du régime algérien - une dictature depuis 1962 - , parce qu’il a pris la nationalité française et parce qu’il écrit en français, sa seule vraie patrie comme son compatriote Kamel Daoud.
Boualem Sansal n’a-t-il pas dit que le pouvoir algérien « ne s’embarrasse d’aucune retenue quand il s’agit de foudroyer qui ose le contester » (1). Il ne pensait pas à lui mais aux islamistes.
Espérons que cette belle fête du livre sera l’occasion pour tous les éditeurs, écrivains, auteurs - et Ministre de la Culture - de soutenir Boualem Sansal et de continuer à réclamer sa libération jusqu'à l'obtenir.
Thomas Coutenceau
@Thomaslelibraire
(1) La Revue des Deux Mondes, mars 2023.
Publié le 3 avril 2025.
