Le Sans Maître.jpgVirginie Caillé-Bastide nous avait promené avec talent sur les océans avec son Sans Dieu (Héloïse d'Ormesson, 2017), cette fois-ci, elle a choisit le fin fond de la Bretagne et de ses forêts fréquentées par des druides pour nous perdre.

En effet, Côme de Plancöet, jeune noble breton de 32ans, sans épouse ni descendance reconnue, héritier d'un vaste domaine aime les promenades à cheval et s'enfermer dans sa bibliothèque - riches de centaines d'ouvrages en latin, comme en grecs, en vénitien comme en florentin - pour échanger correspondances érudites avec nombre d'intellectuels aux quatre coins de l'Europe. C'est là son bon plaisir au début de ce 18e siècle où les Lumières n'ont pas encore remplacé les ténèbres de la religion et de la vengeance. Début 18e siècle, il est, en effet, encore inconcevable de ne pas croire en Dieu, c'est pourquoi, à l'aube du siècle des Lumières, avoir des discussions philosophiques sur Dieu ou pire apprécier la compagnie des hommes est sacrilège et le bûcher assuré pour qui est pris.

Le Sans Maître est un roman passionnant sur la liberté et ses ennemis, sur la capacité de chacun à se défaire de ce qu'il a pour mieux s'échapper de son siècle voire de son pays !

Le Sans Maître
Virginie Caillé-Bastide
Héloïse d'Ormesson
255pages, 19€
À paraître