Beautiful_people.jpgLes_paradis_de_YSL.jpgL’évènement mondain, culturel et financier du mois de février 2009 sera la vente de la collection d’oeuvres d’art Yves Saint-Laurent-Pierre Bergé au Grand Palais (1), organisée par Pierre Bergé.

A cette occasion, vous pourrez lire Beautiful people (2) de l’anglaise Alicia Drake. Cet ouvrage retrace les vies parallèles de deux géants de la haute couture pendant 50 ans : Yves Saint-Laurent et Karl Lagerfeld. Le premier devint un demi-dieu de la mode à l’age de 21ans avec sa première collection chez Christian Dior. Le second -malgré un parcours prodigieux - s’échine encore, à 75ans, à parcourir les plateaux télé à la recherche d’une consécration posthume qu’il craint sans doute de ne pas avoir.

Saint-Laurent et Lagerfeld se connaissent depuis 1954. Cette année-là, ils sont tous les deux lauréats du concours du secrétariat international de la laine. Deux prix pour YSL et un pour KL. Alors que YSL entre chez Christian Dior par la grande porte, KL entre chez Patou, maison connue mais sans l’envergure de Christian Dior.

Au-delà de leur concurrence professionnelle et de leurs querelles personnelles, les deux hommes sont férus d’art. YSL et Pierre Bergé constitueront une des plus fabuleuse collection d’art du XXe siècle. De Buffet à Picasso, Matisse, Duchamp en passant par la Chine Ancienne ou les Arts Déco.... Leur dupleix de la rue de Babylone et l’hôtel particulier de la rue Bonaparte deviendront, au fil des années, un musée du bon goût à la française.

Karl Lagerfeld achète dans l’instant pour revendre le lendemain en faisant de confortables bénéfices, YSL et Pierre Bergé préfèrent patienter pour compléter leur collection dans la perfection. Pour se faire une petite idée de ce qui sera présenté au Grand Palais il faut parcourir l’ouvrage éblouissant de Murphy et Terestchenko (3).

(1) 21-25 février 2009, Nef du Grand Palais, Paris.
(2) Beautiful People Alicia Drake, Denoël, 2008.
(3) Les Paradis secrets d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé Robert Murphy & Ivan Terestchenko, Albin Michel, 2009.