La_femme_a_1000__.jpgHerbjörg Maria Björnson. Un nom que vous n’êtes pas près d’oublier. Etrange personnage que cette Herbjörg Maria. Atteinte d’un cancer en phase terminale, elle vit dans un garage car ses enfants l’ont dépouillée de son héritage.

En attendant la fin de sa vie, elle fume, elle surfe sur internet, et nous raconte sa vie. Ou ses vies. Car Herra en a eu plus d’une. Et comme elle nous le rappelle, chaque vie, disent les psychiatres, se termine par une dépression.

On apprendra pourquoi elle garde avec elle une grenade, et pourquoi elle vit dans un garage : Islandaise, ce qui en soit est déjà particulier, petite fille du premier président du pays, fille du seul nazi de l’île, elle a réussi à survivre à la seconde guerre mondiale, à son adolescence, à son âge adulte, à sa vie de femme, sa vie de mère, et à toutes les autres dans un contexte où être une femme n’est pas toujours facile.



Ce roman très réussi alterne souvenirs tristes et heureux, réflexions personnelles et universelles, d’une femme née en 1929 et qui va mourir en 2009, car elle a décidé de mourir.

Souvent très crue, souvent très drôle, Herra, comme on appelle Herbjörg Maria livre son sentiment sur sa vie bien remplie, avec son lot de grands malheurs et de grands bonheurs. Une introspection communicative, qui donnera peut-être envie au lecteur de mettre en perspective le roman et sa propre vie en cette rentrée 2013.

La Femme à 1000 °
Hallgrimur Helgason
Presses de la Cité
640 p. Août 2013.
Roman islandais

Article publié le 24 août 2013
RENTRÉE 2013