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LITTÉRATURE FRANÇAISE
Le 20 août 2014
Louise de Julie Gouazé (Premier roman
Couverture Julie Gouazé Juin 1995, à Lyon. Louise a dix-huit ans. Son icône, sa soeur aînée Alice, rentre d’Allemagne avec son fils Jean. Alice est malade, elle est alcoolique. Tout s’écroule pour Louise. La tristesse, l’angoisse et la honte s’abattent sur la famille entière. Comment désormais s’extraire de cette cellule, autrefois si joyeuse, que la culpabilité va fermer à double tour ?

Louise devient le soleil de la maison. Marie et Roger, ses parents, font face avec les moyens du bord. Marie investit la cuisine comme dernier rempart avant l’explosion. Alice va toucher le fond. Alors Louise décide de rester mais sans renoncer à la volonté de s’émanciper, de découvrir le « dehors » de la maison et d’échapper au « dedans » qui l’oppresse. Louise va goûter à la liberté, quitte à se casser les dents au passage – ce passage obligé vers la maturité.
Succession d’instantanés en accéléré, cadencés, qui bousculent la linéarité du récit, comme des bribes de souvenirs, des sensations, des photos délavées qui disent les moments de joie, les colères et les peines, Louise est un Bildungsroman basé sur le parcours courageux et sincère, comme l’est celui de chacun d’entre nous, de Louise, et de celui de sa soeur en filigrane. Alice, qui va guérir, recommencer à vivre. Louise, qui va devenir mère à son tour, après avoir réussi à « éjecter cette part d’enfance qui l’empêchait d’enfanter ». Marie et Roger, qui vont (presque) y survivre. Jean qui va grandir. Surmontant peu à peu les crises d’angoisse qui l’étreignent soudain, sans raison, Louise se dit que le meilleur est toujours à venir.

Julie Gouazé est née en 1977 à Lyon. Après un DEA d’histoire contemporaine et un DESS en communication politique, elle a travaillé dans la communication puis est devenue journaliste. Elle a collaboré à différentes publications. Après un passage à LCI elle a intégré la rédaction du magazine Ripostes sur France 5. Elle travaille depuis quatre ans en tant que lectrice pour plusieurs maisons d’éditions. Elle vit aujourd’hui à Paris. Louise est son premier roman.


A + 2 de Sophie Schulze

Mise en page 1 Dès le début, un dialogue entre la narratrice et une voix impérieuse, accusatrice, qui s’exprime souvent en allemand, s’intercale avec le récit. Comme en écho au désordre de la narratrice, confrontée à son errance entre différents endroits de la planète, à ses déménagements incessants. Tel OEdipe après avoir commis l'inceste et le parricide, il lui est impossible de se fixer, de s’enraciner.

En Arabie Saoudite, en Tanzanie, à Abu Dhabi, à Paris, à Strasbourg, au Niger, à Jérusalem et à Cracovie, elle se retrouve, à 40 ans – de la deuxième génération née après la guerre –, face à un questionnement identitaire, développé à partir de trois axes, la personnalité juridique, la personne morale et l'unicité. La première partie porte sur le rapport aux papiers d'identité. Lorsqu’elle était professeur en Arabie Saoudite, au début des années 2000, elle avait perdu son passeport, et compris alors qu’« un lien inconscient, profond, (…) puissant » la reliait à ce papier. D’autant que les attentats contre les expatriés à Riyad se multipliaient, de plus en plus atroces.

Obligée de rester, elle fut révoltée que la France puisse ainsi disposer de sa vie. Dans la deuxième partie, parmi les éléments biographiques éclairants : elle étudiait la philosophie à Strasbourg, où la lecture d’Être et Temps de Heidegger fut une révélation. Puis, celle d’Hannah Arendt et son analyse des régimes totalitaires. Et celle de Marx. Ensuite, décidant de tout arrêter, elle devient juriste. Assistante dans un tribunal, elle dut traiter d’affaires de sans-papiers…

Décrivant sa vie par épisodes, significatifs, excessifs, et non linéaires, Sophie Schulze raconte, dans la dernière partie, sa visite d’Auschwitz (A.) et de Birkenau (B.). C'est le lieu de l'aveu de ses origines et la recherche de la délivrance. Le « je » de l'autobiographie est alors détruit pour laisser place à un « nous » impersonnel.

Sophie Schulze est également l’auteur de deux romans : Allée 7, rangée 38 (2011) et Moscou- PSG (2013), et d’un essai, Nom de pays, Karl (2013), tous publiés aux Éditions Léo Scheer.


Le 3 septembre 2014
Une Semaine dans la vie de Stephen King de Alexandra Varrin

Couverture Julie Gouazé ''Du 12 au 16 novembre 2013, Stephen King est à Paris, pour la première fois de sa carrière, à l’occasion de la parution de Docteur Sleep – « suite », trente-six ans après, de Shining. Au cours de cette semaine, il s’agit d’assister aux cinq rendez-vous prévus : Alexandra Varrin n’en manquera pas un seul. D’abord, une conférence de presse pour plus de 300 journalistes à laquelle, en remuant ciel et terre, elle réussit à participer. Le deuxième rendez-vous est une séance de dédicaces à la librairie MK2 Bibliothèque, devant laquelle des aficionados venus de toute l’Europe dorment, depuis la veille.''
Vient ensuite l’émission de François Busnel, La Grande Librairie : une heure entièrement consacrée à l’écrivain, Alexandra Varrin est dans le public. Le lendemain, elle fait partie des élus qui, à la suite d’un jeu-concours portant sur l’oeuvre de King, s’entretiennent avec lui dans l’émission que Le Mouv’ lui consacre. Cette semaine enchanteresse termine enfin par une lecture-conférence organisée au Grand Rex. Ces instants privilégiés sont l’aboutissement d’une quête identitaire commencée à l’âge de 10 ans, quand Alexandra Varrin a découvert pour la première fois un livre de Stephen King.
Fille d’une mère excentrique et d’un père inconnu, élevée par ses grands-parents, elle était une enfant précoce, mal dans sa peau. La peur qui l’étreignait au contact des autres l’obligeait à vivre en solitaire. Jusqu’au jour où King lui a ouvert les portes du monde extérieur, en lui transmettant des principes et des valeurs qui l’ont aidée à se construire. Sa personnalité est aujourd’hui délimitée par lui ; pour preuve, les tatouages, en référence à son oeuvre, dont elle constelle son corps.

Alexandra Varrin est née en 1985. Elle vit Paris. Elle est l’auteur de Unplugged (2009), Omega et les animaux mécaniques (2010), J’ai décidé de m’en foutre (2011), C’est Maman qui a tué le Père Noël (2012), tous publiés aux Éditions Léo Scheer.

Les résumés sont de l'éditeur.