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RENTRÉE 2018
Moronga.jpg LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
23 août 2018
Horacio Castellanos Moya
Moronga
Traduit de l’espagnol (Salvador) par René Solis
RÉSUMÉ :
José Zeledón, ex-guérillero aux réflexes encore bien rodéss après 12 ans de guerre civile, débarque à Merlow City, ennnuyeuse ville campus du Wisconsin pour refaire sa vie. Guerrier désoeuvré devenu chauffeur de bus scolaire, sans cause ni combat, il attend une hypothétique mission pour le compte d’un ancien subordonné.
Erasmo Aragón, médiocre professeur d’espagnol à l’université, paranoïaque et aigri, obsédé par les shorts trop courts de ses jeunes étudiantes, part à Washington pour tenter de résoudre l’énigme de la mort du grand poète salvadorien Roque Dalton (soupçonné d’être un agent de la CIA, il a été assassiné par ses camarades).
Ces deux survivants hantés par la guerre, inadaptés, solitaires, se désintègrent à petit feu dans un pays puritain obsédé par la surveillance perpétuelle et les armes, auquel ils ne comprennent rien.
Avec son style inimitable, son humour à froid et une mauvaise foi à toute épreuve, Horacio Castellanos Moya passe les États-Unis au vitriol et poursuit son grand oeuvre autour de la violence, qui ronge ses personnages comme un poison lent jusque dans l’exil. Un très grand roman qui ne rassure pas sur la nature de l’âme humaine.

L'AUTEUR : Horacio Castellanos Moya est né en 1957 à Tegucigalpa au Honduras. Il grandit et fait ses études au Salvador et s’exile à partir de 1979 au Mexique, au Costa Rica, au Guatemala, au Canada, en Allemagne, en Espagne, au Japon. Il enseigne aujourd’hui à l’université de l’Iowa. Il a écrit douze romans, qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale. La saga des Aragón en particulier suit le destin d’une famille sur plusieurs générations au Salvador, avant, pendant et après la guerre civile.


Le_bruit_du_degel.jpg Le 23 août 2018
John Burnside
Le Bruit Du Dégel
Traduit de l’anglais (Écosse) par Catherine Richard
RÉSUMÉ : Kate, étudiante à la dérive, fait des « enquêtes » cinématographiques dans les rues désertées des banlieues pavillonnaires. Son père vient de mourir brutalement et elle noie son chagrin dans la défonce. Au cours d’une de ses déambulations, elle rencontre Jean, une vieille dame en pleine forme qui coupe son bois et prépare des thés délicats. Jean propose un étrange marché : elle veut bien raconter ses histoires, mais à condition que Kate cesse de boire. Tandis que Jean déroule le mirage du rêve américain (armes à feu et meurtres impunis, Viêtnam, guerre froide, Weathermen…) et règle ses comptes avec quelques fantômes, Kate se met aux tisanes, affronte enfin son deuil impossible, et retrouve une place dans le monde. Dans ce roman feutré, atmosphérique, plus dense qu’il n’y paraît, John Burnside, avec sa prose magnétique et tendre, rend le monde aux vivants et rappelle que seules les histoires nous sauvent.

L'AUTEUR : John Burnside est né le 19 mars 1955 dans le Fife, en Écosse, où il vit actuellement. Il a étudié au collège des Arts et Technologies de Cambridge et enseigne aujourd’hui la littérature à l’université de Saint Andrews. Poète reconnu, il a reçu de nombreux prix, chez lui comme à l’étranger. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont Scintillation, Les Empreintes du diable, L’Été des noyés, et d'un récit autobiographique, Un mensonge sur mon père.


Manuel_de_survie_a_l_usage_des_jeunes_filles.jpg Le 30 août 2018
Mike Kitson
Manuel de survie à l'usage des jeunes filles
Traduit de l’anglais (Écosse) par Céline Schwaller
RÉSUMÉ : Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ? Sal a préparé leur fuite pendant plus d’un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur YouTube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite soeur. Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l’odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette soeur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.
Un premier roman passionnant et tendre, qui parle de survie, de rédemption, et des vertus régénérantes de la nature. Une vraie réussite.

L'AUTEUR : Mick Kitson est né au Pays de Galles et a étudié l’anglais à l’université avant de lancer le groupe de rock The Senators dans les années 80, avec son frère Jim. Journaliste pendant plusieurs années, il est devenu professeur d’anglais. Il vit dans le Fife, en Écosse, il aime pêcher à la mouche, jouer du banjo, cultiver des framboises, et il construit des bateaux. Manuel de survie à l’usage des jeunes filles est son premier roman.


Sympathie_pour_le_demon.jpg Le 6 septembre 2018
Bernardo Carvalho
Sympathie pour le démon
Traduit du brésilien par Danielle Schramm
RÉSUMÉ :
“Ma vie s’est terminée il y a trois ans, à la veille de mes 53 ans, dans l’entrée d’un théâtre, à Berlin. Du moins, c’est là que j’ai commencé à mourir.” Murmurée à l’oreille d’un homme bardé d’explosifs, dans une chambre d’hôtel juste après un attentat à la bombe, cette phrase donne une idée de la tension qui tisse ce roman du début à la fin.
Envoyé au Moyen-Orient dans une zone de combat pour transporter la rançon d’un mystérieux otage, le Rat affronte les conséquences d’une crise déclenchée par une relation amoureuse destructrice. À la limite de la folie, mais raisonnant avec une rage froide, il essaye de comprendre ce qui a fait de lui la proie d’un amant toxique qui a transformé la soumission en puissante arme de guerre. Une analyse impressionnante du mal, du pouvoir et du désir.


Secrets.jpg Le 13 septembre 2018
Marcel Beyer
Secrets
Traduit de l’allemand par Cécile Wajsbrot
RÉSUMÉ :
Le passé plein de trous d’une famille allemande ordinaire. Une danseuse en céramique, un modèle réduit dʹavion, un judas, un téléphone qui sonne dans le vide… Dans cette famille “silencieuse et dispersée”, il manque pas mal de pièces. Carl, Nora, Paulina et leur cousin, le narrateur, n’ont jamais connu leurs grands-parents. Ce qu’ils ne peuvent pas savoir, ils le comblent avec l’imagination en jouant aux espions. Mais ils ne tombent que sur des photos tronquées, des non-dits, des mensonges. Ce qui est soigneusement tenu secret dans la famille, et que les parents ne veulent surtout pas connaître, c’est l’histoire du grand-père pendant le Troisième Reich, amoureux qui abandonne sa fiancée pour s’engager dans la Légion Condor pendant la guerre d’Espagne et bombarder Guernica. Qui est cette “vieille”, avec qui il s’est remarié et qui fait tout pour effacer son passé ? Et qu’est donc devenue cette grand-mère soprano aux beaux yeux italiens et aux fréquentations surprenantes ? Sur les collines de la ville, où flottent de mystérieuses spores, le jeu innocent tourne à l’obsession et finit par éloigner le narrateur de ses cousins. Fiction et réalité se mélangent, peut-être qu’il vaudrait mieux tout oublier. Mais comment oublier ce qu’on ne connaît pas.

L'AUTEUR : Né en 1965, Marcel Beyer appartient à la génération des « petits-enfants » qui ont dû essayer de reconstituer un passé familial largement tu. En mettant en évidence mensonges et non-dits qui au début du XXIe siècle continuaient à peser sur les structures familiales de la société allemande, Marcel Beyer a été un initiateur. Il a publié plusieurs romans unanimement salués par la critique, dont en français Voix de la nuit et Kaltenburg.


La_fille_du_cryptographe.jpg Le 13 septembre 2018
Pablo de Santis
La fille du cryptographe
Traduit de l’espagnol (Argentine) par François Gaudry RÉSUMÉ :
Miguel Dorey est atteint d’un défaut d’audition qui l’amène à mettre en doute la réalité de ce qu’il entend. Il est obsédé par les langages secrets des civilisations oubliées tout autant que par les codes de l’espionnage. Avec ses camarades du cours du professeur Colina Ross, il fonde un Cercle des cryptographes qui gagne une petite réputation internationale.
L’agitation étudiante de 1968 va permettre à Miguel de rencontrer Eleonora, une jeune fille pleine de secrets. Mais l’instauration de la dictature dans les années 70 et l’irruption de Victor Crámer, un vieil ennemi du professeur, transforment le paisible Cercle en une organisation proche de la lutte armée qui finira par tomber aux mains des militaires. Emprisonnés, isolés du monde, les étudiants sont chargés de déchiffrer tous les écrits confisqués par l’armée, et Miguel découvre des secrets qu’il doit cacher.
Pour la première fois Pablo de Santis crée un monde ancré dans une époque historique, bien réelle, où son héros lunaire finit par agir sur la vraie vie. Une trame solide et dense nous raconte de façon magistrale le climat sombre, les amours complexes de Miguel et Eleonora, la rivalité, le soupçon et la délation.

L'AUTEUR : Pablo De Santis est né à Buenos Aires en 1963. Écrivain, journaliste et scénariste de bande dessinée, il a publié plusieurs romans pour adolescents, auprès desquels il a un succès considérable, et dirige une collection de littérature jeunesse. Son premier roman pour adultes, La Traduction, est finaliste du prix Planeta Argentina, et sera publié en France en 2004. Suivront, entre autres, Le Cercle des Douze, prix Planeta 2007, La Soif primordiale et Crimes et Jardins.


Les résumés sont de l'éditeur.