RENTRÉE 2024 Roman monstre (1054 pages), roman-fleuve, roman-tombeau des illusions ultra-capitalistes, roman-couperet de l'hyper-consommation, roman-terreur à la Stephen King, "Le Déluge" est un roman effrayant qui engloutira vos dernières illusions. Attention chef-d'œuvre !
Le Déluge est une succession de nouvelles dont chacune évoque le réchauffement climatique et ses conséquences globales : une histoire de méthane au fond des océans ; la fonte des glaces, entre les deux, des milliards de fourmis, appelons-les êtres humains, qui font semblant de continuer à vivre, à lutter contre les solutions en sachant, au fond d'eux-même que, cette fois, la météorite ne va pas seulement effleurer la Terre mais franchement la percuter. C'est le talent de Stephen Markley de démontrer l'absurdité de notre vie actuelle.
Ils y ceux qui veulent tout changer, tout arrêter (comme les écoterroristes) par la violence, le meurtre le terrorisme ; il y a ceux qui ne veulent rien changer du tout (comme les pétroliers) par la violence, le meurtre le terrorisme.
Ces 1054 pages passent comme un souffle, comme une tempête, comme un ouragan sur le Kentucky, les pauvres humains fuyant des feux (L.A. en flammes dans le livre comme dans la réalité), des feux CFC (Cours Forrest, Cours!). Pendant des siècles, les épidémies, les feux géants, les tornades, les vents violents, les inondations, les catastrophes climatiques étaient des signes envoyés par Dieu, des punitions divines. En ce début de XXIe siècle, les hommes savent deux choses : ils ont créé Dieu et sont responsables du changement climatique.
Le Déluge, c'est le syllogisme de la terreur. Et bonne année surtout !
Le Déluge
Stephen Markley
Albin Michel
Coll. Terres d'Amérique
1056p. 24,90 €
Août 2024