Imre_Kertesz__c_O.Roller_jusquen09_2013.jpgVoilà ce qui s'appelle un geste fort. Les politiques ont souvent cette expression à la bouche pour un oui ou pour un non. Mais, lorsque Le Nobel de littérature Imre Kertész, juif hongrois survivant de l'Holocauste - Il est déporté en 1944 à l'âge de 15 ans à Auschwitz, puis à Buchenwald, et libéré en 1945 - donne ses archives littéraires à l'Académie des Arts de Berlin l'expression "geste fort " est tout sauf usurpée.

"Imre Kertész est à la fois un témoin et une voix littéraire contre l'oubli", a souligné le ministre fédéral de la Culture, Bernd Neumann, cité dans un communiqué. "C'est un geste émouvant de confiance et de réconciliation qu'Imre Kertész, en tant que survivant de l'Holocauste, transmette cette oeuvre exceptionnelle à une académie de la capitale allemande", a-t-il ajouté.

Les archives littéraires de l'écrivain, qui vit à Berlin, comprennent plusieurs manuscrits de romans, des carnets de notes avec des brouillons de lettres et d'oeuvres, des essais et des discours, ainsi que sa correspondance avec des maisons d'édition, des magazines et des institutions, selon le communiqué.
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Son expérience des camps de concentration nourrit toute son oeuvre, comme celle de l'Italien Primo Levi, de l'Espagnol Jorge Semprun ou de l'Américain Elie Wiesel.

(Source: AFP).
(copyright Olivier Roller)

Article publié le 19 novembre 2012.