feroces.jpgRentrée 2010 Il faut avoir le moral pour garder ce roman ouvert jusqu’à la dernière page. En effet, dès les premières lignes, le narrateur enterre son père, sans tristesse aucune, à côté de sa mère dont personne ne savait exactement ou se trouvait son urne funéraire. Elle avait été enterrée dans le jardin sans stèle aucune. Ambiance...

On sent que quelque chose de nauséabond est arrivé dans la famille Goolrick. Dans le sud des États-Unis, dans les années 50, dans une famille blanche sous tout rapport il se passe des choses dont il ne faut pas parler à l’extérieur. Sous peine de devenir persona non grata à l’intérieur même de sa propre famille.
C’est ce qui est arrivé à notre narrateur, le fils cadet des Goolrick, il a commis un roman sur sa famille. Même pas publié. La réaction de ses parents a été impitoyable, froide et brutale. ça ne se fait pas chez les Goolrick.
Mais plutôt que d’être libéré de ses parents après leur mort, notre narrateur s’enfonce encore plus dans la dépression. Les lames de rasoir, les tentatives de suicide à répétition, les bouteilles d’alcool vidées en cinq minutes «les chiens ne font pas des chats » dit-il à ce sujet enfin, les aventures sans lendemain avec les deux sexes se multiplient. Les poisons inoculés à l’enfant explosent plus tard dans un déchaînement contre eux-même que personne ne peut arrêter.
Il faut garder les yeux grands ouvert devant Féroces car vous tenez entre vos mains un des grands romans de la rentrée 2010. Un grand écrivain est né.

Féroces
Robert Goolrick
Anne Carrière
255p, 20,50€.
Août 2010.