Petite_peste_philosophe.jpgLa petite peste refuse de naître, démissionne de la crèche, refuse d’aller à l’école, refuse d’avoir des amies même si elle finit toujours par dire oui.

Misanthrope au dernier degré, elle méprise sa condition de bébé puis d’enfant en se réfugiant dans Kant, Nietzsche et Cioran évidemment. Septique au possible, elle préfère la compagnie de son cochon domestique philosophe et danseur de tango plutôt que de condescendre à faire amie-amie avec la blondinette parfaite de la maison d’à-côté.

Vanna Vinci nous offre une bande dessinée décalée, hors des sentiers battus et à l’opposée de Lou (1) par exemple. Sensible et réfléchie La Petite peste philosophe dépeint avec douceur un personnage pas si isolé que cela dans nos sociétés occidentales, représentatif de millions d’enfants à qui on demande trop vite de réfléchir, d’agir et de parler comme des adultes plutôt que de les laisser profiter des bonheurs inestimables de l’enfance. À méditer…


La petite peste philosophe
Vanna Vinci
Marabout
144p. 10€
Septembre 2012

(1) éditions Glénat.

Article publié le 18 octobre 2012.