Le Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a annoncé le lancement du projet DBpédia en français et de la plate-forme Sémanticpédia.
Ce dispositif d'extraction de données culturelles à partir des ressources offertes en libre accès par l'encyclopédie Wikipédia francophone (1,3 million d'entrées en français, dont 45 % à caractère culturel) offre aux musées, aux bibliothèques et plus généralement aux opérateurs culturels, des perspectives inédites de diffusion et de partage de leurs ressources en ligne.
certes, les possibilités de recherches (chronologiques, thématiques, géographiques, etc) sont démultipliées, permettant au spécialiste, à l'étudiant comme au simple curieux, de trouver aisément l'information qui lui est utile, mais qu'en est-il du respect dû aux informations? En effet, Wikipedia n'est-elle pas une encyclopédie ou chacun peut modifier chaque article à sa guise? C'est d'autant plus troublant qu' Elle (l'encyclopedie Wikipedia) est largement consacrée par l’usage, notamment chez les adolescents et les étudiants, qui l’utilisent souvent comme une première source pour prendre connaissance d’un sujet.
C'est Henri Rouanet, directeur général de l'Encyclopedia Universalis qui va être content... Il a annoncé la semaine dernière l'arrêt de l'E.U. version papier et le lancement du tout-numérique. Et huit jours plus tard, il apprend qu'un concurrent de poids est adoubé par le ministère de la Culture! En effet, à choisir entre un accès libre à DBpédia et un accès payant à l'Encyclopedia Universalis, les collèges et lycées aujourd'hui sous contrat avec L'honorable encyclopédie ne feront-ils pas rapidement le choix de la gratuité?
L'ambition de Madame le Minisitre est grande et à long terme en effet, Après le Web 2.0 (les réseaux sociaux), il nous faut prévoir le passage au Web 3.0, qui permet aux ordinateurs de comprendre les requêtes qui leur sont adressées non plus par mot-clé, mais par champ sémantique, à partir du sens des mots.
A l’occasion de ce lancement, la ministre a signé une convention de partenariat avec Michel Cosnard, président de l’Inria et Rémi Mathis, président de Wikimédia France, créant la plate-forme collaborative « Sémanticpédia », destinée à créer des programmes de recherche et de développement en matière culturelle à partir des données extraites de Wikipédia francophone.
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