Logo_blanc.jpgDepuis un article paru dans l’Express, le milieu de l’édition parisien ne parle plus que de ça. De quoi ? De la non publication du roman de Pierre Mérot "Toute la noirceur du monde". D’abord refusé par la maison Gallimard, il devait paraître chez Stock lors de la prochaine rentrée littéraire. Las, deux évènements l’en ont empêché : tout d’abord le décès de Jean-Marc Roberts le 25 mars dernier et enfin la nomination de Manuel Carcassonne pour lui succéder à la tête des éditions Stock.

En effet, Manuel Carcassonne vient de retirer le roman de Pierre Mérot de la rentrée littéraire 2013. Certes, comme il l'explique dans un communiqué adressé à Livreshebdo mercredi 24 avril, il avait déjà refusé ce manuscrit chez Grasset en 2012 car il "n'en partage ni la vision du monde, ni la morale, ni l'esthétique, ni le parti-pris". Soit...Mais, est-ce une raison suffisante pour amputer la dernière rentrée littéraire de Jean-Marc Roberts?

À quoi bon être éditeur si ce n'est pas pour publier des textes dérangeants? Comme le dit Manuel Carcassonne, Il n’y a pas d’affaire Mérot, il y a une affaire Carcassonne. Une affaire de respect. De respect dû au défunt éditeur.

Édito publié le 24 avril 2013.