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LITTÉRATURE FRANÇAISE
20 août 2014

Orphelins de Dieu de Marc Biancarelli (240p.)

Orphelins_de_dieu.jpg Résolue à venger son frère, à qui une barbare fratrie de canailles sans foi ni loi a tranché la langue sans oublier de le défigurer, Vénérande, jeune paysanne au cœur aride, s’adjoint les services de l’Infernu, tueur à gages réputé pour sa sauvagerie. Ensemble, ils s’embarquent à travers les montagnes corses du XIXe siècle dans une bouleversante et sanguinaire épopée peuplée d’hommes sans dieu et condamnés par la misère à ne vivre que dans le chaos des armes.

Né en 1968, Marc Biancarelli enseigne la langue corse dans un lycée du Sud de la Corse. Poète, nouvelliste et romancier, il est l’auteur de nombreux ouvrages, tous écrits en corse, aux éditions Albiana, Ajaccio. Murtoriu est son premier ouvrage de fiction traduit en français.



Du sexe de Boris Le Roy (240p.)

Du_sexe.jpg Pour faire d’une pierre deux coups – conquérir la belle Hana, relancer la carrière politique de son frère – Eliel décide de mettre sa conception jusqu’au-boutiste de la parité à l’épreuve du suffrage universel. Du sexe est un roman provocateur, drôle, vertigineux, sur la place de l’homme, de la femme et du désir dans une société post-libérale électrisée par la “théorie” du genre.

Né en 1972, Boris Le Roy écrit pour le théâtre, la jeunesse (Actes Sud Junior), le cinéma et la télévision. Au moindre geste (Actes Sud, 2012) est son premier roman.









Bye Bye Elvis de Caroline de Mulder (288p.)

Bye_bye_Elvis.jpg Graceland, 16 août 1977, Elvis Presley disparaît et laisse derrière lui des millions d’adorateurs éperdus. Crépuscule du Roi du Rock. Jusqu’à la fin, la longue fréquentation du désastre ne lui avait pas fait perdre toute sa candeur.
Dix-sept ans plus tard, Yvonne entre au service de John White, un vieil Américain au physique fragile. Elle va passer vingt ans à ses côtés, tissant une relation de dépendance avec cet homme dont elle ne sait rien et qu’elle s’efforce de sauver d’une fin misérable. La vie de White et celle d’Elvis s’entrelacent, dessinant des créatures identiques dans leur difformité et leur isolement. Entre les deux, il est possible qu’un lien existe – à moins qu’ils ne se soient croisés que dans ce roman…




Le Règne du vivant de Alice Ferney (208p.)

Le_regne_du_vivant.jpg Aiguillonné par la curiosité, et très vite porté par l’admiration, un journaliste norvégien s’embarque sur l’Arrowhead avec une poignée de militants s’opposant activement à la pêche illégale en zone protégée. À leur tête, Magnus Wallace, figure héroïque et charismatique qui lutte avec des moyens dérisoires – mais un redoutable sens de la communication – contre le pillage organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune.
Retraçant les étapes de cette insurrection singulière, témoignant des discours et des valeurs qui la fondent, Alice Ferney s’empare d’un sujet aussi urgent qu’universel pour célébrer la beauté souveraine du monde marin et les vertus de l’engagement. Alors que l’homme étend sur les océans son emprise prédatrice, Le Règne du vivant questionne le devenir de “cette Terre que nous empruntons à nos enfants” et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.

Alice Ferney a publié chez Actes Sud Le Ventre de la fée (1993), L’Élégance des veuves (1995 ; Babel n° 280), Grâce et dénuement (1997, Prix Culture et bibliothèques pour tous ; Babel n° 439), La Conversation amoureuse (2000 ; Babel n° 567), Dans la guerre (2003 ; Babel n° 714), Les Autres (2006 ; Babel n° 857), Paradis conjugal (Babel n° 990), Passé sous silence (2010 ; Babel n° 1126) et Cherchez la femme (2013).


À l'origine notre père obscur de Kaoutar Harchi (176p.)

A_l__origine_de_notre_pere_obscure.jpg Dans la “maison des femmes” où l’on redresse les torts, réels ou supposés, dont épouses, sœurs, ou filles se seraient rendues coupables à l’encontre des lois patriarcales, une jeune fille cherche en vain l’amour de sa mère enfermée avec elle. Celle-ci, indifférente à son existence, ne vit plus que dans le seul espoir que vienne la délivrer celui qui l’a abandonnée. Dehors, là-bas, dans la maison du père, où sévit le “clan” familial tout-puissant, un cauchemar affreusement symétrique menace de fondre sur l’héritière sacrificielle née d’un couple tragique et fourvoyé. Sur les ravages du désamour et de l’exil intérieur auquel il condamne, une fable cruelle et incandescente qui pose en lettres de sang la nécessité de la rupture comme condition de toute survie.

Née à Strasbourg en 1987, de parents marocains, Kaoutar Harchi, titulaire d'une licence de lettres modernes, d'un master de socio-anthropologie et d'un master de socio-critique est, depuis 2010, doctorante-monitrice à la Sorbonne, où elle assure des enseignements en littérature et sociologie. Elle vit aujourd'hui dans la région parisienne. Elle est l'auteur des deux romans : Zone cinglée (Sarbacane; 2009) et L'Ampleur du saccage (Actes Sud ; 2011).
Tristesse de la terre Une histoire de Buffalo Bill Cody de Éric Vuillard (176p.)

Tristesse_de_la_Terre.jpg On pense que le reality show est l’ultime avatar du spectacle de masse. Qu’on se détrompe. Il en est l’origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d’une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire.


Éric Vuillard, né en 1968 à Lyon, est écrivain et cinéaste. Il est l’auteur de quatre livres, Le Chasseur (Michalon, 1999), Bois vert (Léo Scheer, 2002), Tohu (2005) et Conquistadors (2009), récompensé par le Grand prix littéraire du web 2009 et le prix Ignatius J. Reilly 2010. Il a réalisé deux films, L’homme qui marche (2007) et Mateo Falcone (2009). Il publie en 2012 deux récits chez Actes Sud, La bataille d’Occident et Congo.