Balles_tragiques_a_Charlie_hebdo.jpgLa France, et le monde, viennent de découvrir que Charlie Hebdo est un journal sérieux. Plus sérieux que "Libé", "le Monde", le Figaro" etc... Aux avant-postes de la défense d'une certaine idée de la liberté, d'une certaine idée la France et de la déconnade. Crayon debout, les dessinateurs de "Charlie" défendent, et défendront, inlassablement, cette Liberté qui est gravée dans la pierre de nos écoles, de nos mairies et dans nos esprits. Victor Hugo aurait été fier d'eux.

Chateaubriand, Zola et Camus auraient honte des autres, ceux de la presse "sérieuse" qui viennent de découvrir que les ennemis des fanatiques ne sont pas leurs journaux mais Charlie Hebdo : le journal d'une bandes de gamins mal coiffés, mal habillés mais aux idées claires : les valeurs de la République française - et parmi elles la liberté s'expression - ne se discutent pas, ne se négocient pas. Pas à Charlie Hebdo en tout cas. Dans la presse "sérieuse", la compromission et les concessions sont de mise depuis trop longtemps.

"Plutôt mourir debout que de vivre à genoux" écrivait Charb. Quel autre "journaliste" de la presse "sérieuse" a dit ça ? Colombani, Joffrin, Jean Daniel, le directeur fantôme du "Monde", Demorand, Val...? Non. Juste un dessinateur, un caricaturiste (rebaptisé "journaliste" depuis sa mort). Alors que l'on suggérait à Winston Churchill de couper dans le budget de la culture pour renforcer l'effort de guerre, il répondit par la négative et déclara : "Sinon, pourquoi nous battons-nous ?" Les sales gosses de Charlie Hebdo sont dans cet esprit de résistance au fanatisme et les Français aussi.

Restons debout, impitoyables avec nos ennemis, soyons fiers de nos idées que nous donnons au monde depuis tant de siècles (merci Monsieur Kerry de le rappeler dans un français parfait) et nous pourrons lire Charlie Hebdo dans cent ans à la terrasse d'un café.


Thomas COUTENCEAU
Jeudi 8 janvier 2015
Lalettredulibraire