L'espion qui aimit les livres.jpegPublié post-mortem mais dans un tiroir depuis 2013 car John le Carré en disait trop sur le Service - comme l'explique le fils de John le Carré dans la postface - l'Espion qui aimait les livres est un testament aux accents crépusculaires dans lequel les hommes et les femmes, les carrières, une époque, et une certaine façon de servir le Service sont broyés par une machine parfaitement huilée, innarrêtable.

Le traitre est toujours fidèle à son poste, fidèle à la cause qu'il défend pardessus le Service, dans le dos du Service, contre le Service et les dégâts collatéraux (comme disait le porte-parole de l'Otan en 1999) demeurent l'étincelle qui déclenche la trahison. C'est avec un sourire aux lèvres que l'on dévore l'Espion qui aimait les livres, que l'on se réjouit de l'ironie de John Le Carré, son sens de la formule, tous les talents du maître de l'espionnage, sont présents dans ce dernier roman.






L'Espion qui aimait les livres
John le Carré
Seuil
Traduit de l'anglais par Isabelle Perrin
240p., 22€
7 octobre 2022