Il y a du Norek chez Benjamin Dierstein avec cette façon de tout mener à 200 à l'heure ; il y a une pointe de Le Carré dans l'expression de la bagarre entre services policiers et d'espionnage français ; il y a une pointe d'Ellroy avec sa galaxie impressionnante de premiers et de seconds rôles ; il y a un gramme d'Audiard avec ses dialogues bien sentis.... Mélangez le tout et vous obtenez le meilleur roman policier de ce début d'année et la certitude de lire un des futurs grands du roman noir en France.
La défaite des idoles est un portrait au vitriol des mois précédents la présidentielle de 2012 pour laquelle Nicolas Sarkozy aurait obtenu 50 millions d'euros de la part de Kadhafi, la gauche essaye de reconquérir le pouvoir comme elle le peut par des moyens légaux ou illégaux - les cabinets noirs de gauche comme de droite s'en donnent à cœur-joie - les réseaux policiers sont là moins pour s'occuper de la sécurité des français que pour cacher de gros mensonges ou en inventer de tout aussi gros et essayer de les faire avaler aux français par l'intermédiaire de médias complaisants ; rajouter un énorme trafic de drogue qui mêle truands Corses, Albanais, islamistes et policiers véreux, un ancien policier véreux amoureux et vous avez entre vos mains le polar de vos prochaines vacances. Foncez !!
La défaite des idoles
Benjamin Dierstein
Nouveau Monde éditions
640 pages, 20,90€
Février 2020