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LITTÉRATURE FRANÇAISE
20 AOÛT 2015
Popcorn Melody
Émilie de Turckheim
Pop_corn_melody.jpg RÉSUMÉ :
Tom Elliott, la trentaine, est propriétaire de la dernière supérette de Shellawick, un bled paumé du Midwest au milieu d’un désert de cailloux noirs infesté de mouches, frappé par l’alcoolisme et le chômage. 50 % de ses habitants se tuent à la tâche dans l’usine de pop-corn du groupe Buffalo Rocks, magnat industriel qui domine la région. Depuis des années, la bourgade se meurt et les commerces de Shellawick ferment les uns après les autres. Mais le coup fatal est porté par l’ouverture d’un immense supermarché ultramoderne juste en face du commerce de Tom. La descente aux enfers commence…
Derrière les personnages burlesques, l’improbable décor et ses deux magasins - symboles de deux rapports totalement opposés à la consommation, à la vie, au besoin et à la satiété -, Popcorn Melody jette un regard comique sur notre société capitaliste et pointe du doigt l’anéantissement de la culture et des populations amérindiennes. Avec son univers déjanté et sa plume ciselée, Émilie de Turckheim donne un coup de pied bien placé dans notre confortable fourmilière.

L'AUTEUR :
Née en 1980, Émilie de Turckheim publie à vingt-quatre ans Les Amants terrestres. Son expérience de visiteuse à la prison de Fresnes lui inspire en 2008 Les Pendus. Elle reçoit un an plus tard le prix de la Vocation pour Chute libre. EHO a publié Le Joli Mois de mai en 2010, Héloïse est chauve en 2012 – récompensé par le Prix Bel Ami – Une sainte en 2013 et La Disparition du nombril en 2014 (prix Roger Nimier 2015).

LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Le 20 AOÛT 2015

Courrier des tranchées
Stefan Brijs
traduit du néerlandais par Daniel Cunin
Courrier_des_tranchees.jpg RÉSUMÉ :
Londres, à l’aube de la Première Guerre mondiale. John Patterson refuse de s’enrôler, faisant fi du patriotisme et de l’effervescence populaire, contrairement à son meilleur ami Martin Bromley. Bercé par Keats et Thackeray, John, insatiable lecteur, veut étudier la littérature anglaise et se complaît dans cet univers aux antipodes de la violence du conflit. Mais celle-ci se rappelle brutalement à lui lorsque John découvre la lettre annonçant la mort de Martin dans les affaires de son père, le facteur du quartier. John est finalement appelé à rejoindre les rangs de l’armée dans le Nord de la France. Il découvre que Martin n’est pas mort en héros comme annoncé, mais qu’il a été exécuté par ses supérieurs. Doit-il révéler la vérité à Mme Bromley avant de partir pour une opération où il pourrait laisser la vie ?
Courrier des tranchées est un roman sur le mensonge, les illusions et les faux-semblants. Portrait documenté d’une période sombre, où les notions de courage et de lâcheté paraissent soudain floues, Stefan Brijs raconte le gouffre entre l’exaltation de la guerre et son effroyable réalité. En virtuose de la construction romanesque, il donne chair à des personnages sidérants de justesse, emportés par une intrigue ingénieuse qui surprendra le lecteur jusqu’à la dernière page.


L'AUTEUR :
Né en 1969 dans la province belge de Limbourg, Stefan Brijs s’est longtemps dédié à l’enseignement. Depuis 1999, il se consacre entièrement à l’écriture et s’est imposé comme l’un des géants de la scène littéraire flamande. Son précédent roman, Le Faiseur d’anges, couronné par le Prix de l’Académie Royale de Langue et de Littérature néerlandaises en 2007 et le Prix des lecteurs de Cognac en 2010, a été unanimement salué par la critique.'''

24 SEPTEMBRE 2015
ESSAI :

Les Sentinelles
Dror Moreh
traduit de l’hébreu par Cécile Binder-Milgram
Les_Sentinelles.jpg RÉSUMÉ :
Six anciens chefs du Shin Beth, service de sécurité intérieure israélien, racontent près de trente ans de lutte antiterroriste et de gestion désastreuse du dossier palestinien. Des aveux précis, circonstanciés, sans aucun tabou et d’une sidérante acuité, pour comprendre comment, depuis la Guerre des six jours en 1967 – dont la victoire vaut à l’État hébreu d’occuper Gaza et la Cisjordanie –, les responsables politiques ne sont jamais parvenus à construire efficacement un climat de paix. Une succession d’erreurs – bavures, méthodes fallacieuses de renseignements et de recrutement d’indicateurs amplifiant la haine de l’occupé – qui aboutit à un sentiment de désespoir et d’impasse que Dror Moreh veut combattre.
Nourri par de formidables archives, ce réquisitoire exceptionnel, d’abord sorti en salles en 2012 pendant la campagne des législatives, a eu l’impact d’une bombe en Israël. Le réalisateur Dror Moreh, aujourd’hui essayiste, croit fermement au pouvoir des images et des mots, et c’est peut-être là l’un des secrets de réussite de son audacieuse entreprise. Un manifeste passionnant de bout en bout, doublé du portrait de six hommes, héros de l’ombre, qui ont choisi de témoigner et de partager leurs doutes, en dépit de leur voeu de silence.

l'AUTEUR :
Né en 1961, Dror Moreh est un cinéaste et réalisateur israélien de renom. Après le succès de son premier film documentaire Sharon, il réalise The Gatekeepers en 2012 qui rencontre immédiatement un succès phénoménal.

LE 3 SEPTEMBRE 2015
Film en salle le 16 septembre 2015
RÉÉDITION :

Boomerang
Tatiana de Rosnay
traduit de l’anglais par Agnès Michaux
Boomrang.jpg Pour son quarantième anniversaire, Antoine a offert à Mélanie, sa cadette, un week-end à Noirmoutier où, enfants, ils passaient leurs vacances. Soudain, sur la route du retour, c’est l’accident. « Ma soeur voulait me dire quelque chose… Tout est arrivé si vite », explique Antoine au chirurgien. Seul dans la salle d’attente, l’angoisse au ventre, il fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté pour un autre, ses ados lui échappent, son métier d’architecte l’ennuie comme ses aventures d’un soir, et son père, vieillard tyrannique, lui empoisonne la vie. Comment en est-il arrivé là ? Pourquoi ce manque de confiance ? Et surtout, que voulait lui révéler sa soeur ? On replonge avec un plaisir infini dans l’histoire de cet homme dont le monde fragile s’écroule. Boomerang est l’alliage parfait du suspense et de l’émotion avec ce zeste d’humour grinçant que maîtrise à la perfection Tatiana de Rosnay.
Après le succès d’Elle s’appelait Sarah, une adaptation magistrale de Boomerang, porté à l’écran par François Favrat avec un casting d’exception : Laurent Laffite, Mélanie Laurent et Audrey Dana.

L'AUTEUR :
Franco-anglaise, Tatiana de Rosnay est l’auteur de onze romans, dont Elle s’appelait Sarah (2007, phénomène vendu à plus de 9 millions d’exemplaires dans le monde), Rose (2011), À l’encre russe (2013) et d’une biographie de Daphné du Maurier, Manderley for ever (2015).



(Les résumés sont de l'éditeur).
Article publié le 1er juillet 2015