Medaille_prix_Nobel_A._Gide_-__200.000-250.000__2_.jpg VENTES AUX ENCHÈRES La maison Christie's propose le 22 avril 2016 une vente de livres et manuscrits. Estimée autour de 1,5 à 2,5 millions, cette vente comprend environ 230 lots où se mêlent livres anciens, livres illustrés modernes et manuscrits. Parmi les lots phares citons la médaille du Prix Nobel de littérature reçu par André Gide en 1947, un exemplaire en demi-reliure de l’époque du voyage en Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp, Les Illuminations de Rimbaud (édition originale de 1886) admirablement reliées par Paul Bonet pour René Gaffé (25 000-35 000 €) et un exemplaire sur Japon de l’édition originale de La Peste d’Albert Camus.

LA MÉDAILLE DE PRIX NOBEL D’ANDRÉ GIDE
André GIDE (1869-1951). Médaille de son prix Nobel de littérature reçu en 1947. Or, 23 carats; 208 grammes, 66 mm de diamètre. Buste de profil d’Alfred Nobel tourné vers la gauche au droit légende “ALFR. NOBEL” et ses dates en chiffres romains, avers allégorie de la Muse couronnant le poète, signée ERIK LINDBERG, légende “INVENTAS VITAM IUVAT EX COLUISSE PER ARTES”, en pied dans une tabula ansata « A. GIDE MCMXLVII » enacdré par la mention ACAD. SUEC.
Joint le diplôme de prix Nobel d’André Gide, en suédois, daté du 10 décembre 1947, 2 feuilles (343 x 242 mm chacune) calligraphiées en capitales en rouge, bleu et gris, avec deux scènes (encre, gouache et rehauts d’or), celle de gauche vue de Stockholm, celle de droite vue de Paris avec allusions à l’œuvre de Gide, Les faux Monnayeurs) signées par Berta Svensson –Piehl, dans un portefeuille en en veau fauve à décor doré sur ais de bois, au monogramme AG au plat supérieur, dentelle intérieur dorée, signé G. Herdberg, Stockholm (coins et angles frottés, quelques épidermures).



Estimation : €200.000-250.000

VENDU 361 500€

James_Otto_Lewis_-___60.000-90.000__1_.jpg RARISSIME EXEMPLAIRE COMPLET DU TITRE ET DES 80 PLANCHES (un seul autre passé en vente depuis 30 ans) DU PREMIER GRAND LIVRE AMÉRICAIN ILLUSTRÉ SUR LES INDIENS D’AMÉRIQUE DU NORD.
James Otto LEWIS (1799-1858). The Aboriginal Port Folio; or a Collection of Portraits of the most celebrated Chiefs of the North American Indians. Philadelphie: 1836-1838 i.e. mai 1835-février 1836. In-folio (465 x 289 mm). Page de titre lithographiée, 3 Advertisement imprimés en typographie, 80 planches lithographiées par Lehman et Duval d’après les dessins de Lewis, coloriées à la main. Demi-maroquin rouge à coins et filets dorés du début du XXe siècle, tranches naturelles.

Estimation: €60.000 – 90.000
Vendu 85 500€



L’INCUNABLE DU LIVRE PHOTOGRAPHIQUE
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Maxime DU CAMP (1822-1894). Égypte, Nubie, Palestine et Syrie : dessins photographiques recueillis pendant les années 1849, 1850 et 1851, accompagnés d’un texte explicatif et précédés d’une introduction par Maxime Du Camp, chargé d’une mission archéologique en Orient par le ministère de l’instruction publique. Paris : imprimé par J. Claye et Cie pour Gide et Baudry, 1852. In-folio (428 x 310 mm). 61 pages de texte et explications des planches, 125 épreuves sur papier salé (procédé Blanquart-Evrard) contrecollées sur vélin fort et 3 plans (Karnak, Medinet Habou et Philoé) dont un sur double page, serpentes dont trois légendées. (Rousseurs affectant le texte et les marges sans presqu’aucune atteinte aux épreuves. Seules les planches 1, 9, 53, 67 et 116 XXXX.) Reliure de l’époque, demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs orné de fers dorés, étiquette du libraire-papetier Prudhomme au contreplat (usures d’usage, coins un peu émoussés, accident à la coiffe inférieure).



ÉDITION ORIGINALE D’UNE INSIGNE RARETÉ. ÉBLOUISSANT TÉMOIGNAGE D’UN VOYAGE EN ORIENT.



Entreprise en octobre 1849, cette expédition orientale sur les pas de Lamartine et de Chateaubriand, conduit Maxime Du Camp (28ans), accompagné de Gustave Flaubert (27ans), d’Alexandrie à Baalbek dont la colonnade « a l’air d’être en vermeil ciselé, à cause de la couleur des pierres et du soleil » (Flaubert, lettre à sa mère du 7 octobre 1850).

De retour en Europe, au printemps 1851, Du Camp fait tirer l'intégralité de ses négatifs à Rome, et publie à son arrivée à Paris, les 125 photographies choisies (sur un total de 214) qu’il accompagne d’un texte. "Quel qu'ait pu être le plaisir pris par Maxime Du Camp à ce voyage en Orient, le jeune ambitieux garda la tête froide et exploita systématiquement cette mission photographique, n'ayant de cesse qu'il n'eût trouvé un éditeur et produit autour de son album le battage nécessaire pour obtenir un beau succès mondain et de curiosité, au grand agacement de Flaubert" (Sylvie Aubenas et Jacques Lacarrière. Voyage en Orient. Photographies, 1850-1880. BnF, 2002, page ??). Flaubert, quant à lui, abandonne rapidement son projet de récit. Mais les nombreuses lettres qu’il envoie pour rassurer sa mère et à ses amis, fourmillent de détails et d’anecdotes.

TRÈS BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE QUI MARQUE UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION ICONOGRAPHIQUE ET COMPLÉMENT « INDISPENSABLE AUX GRANDS OUVRAGES COMME LA DESCRIPTION DE L’ÉGYPTE » (Isabelle Jammes, op. cit.). Les épreuves ont conservé leur fraîcheur initiale. Isabelle Jammes. Blanquart-Evrard et les origines de l’édition photographique française Catalogue raisonné des albums photographiques édités. 1851-1855. Genève et Paris : Librairie Droz, 1981 ; M.-T. et A. Jammes. En Egypte au temps de Flaubert : les premiers photographes,1980 ; Sylvie Aubenas et Jacques Lacarrière. Voyage en Orient. Photographies, 1850-1880. Exposition à la BnF, 2002 ; Gustave Flaubert. Correspondance, La Pléiade, tome I.



Estimation : €200.000-300.000
VENDU 205 500€

Livres et Manuscrits : Littérature et livres illustrés de la Renaissance au XXe siècle
Vente : Vendredi 22 avril 2016 à 14h
Exposition : Du lundi 18 au jeudi 21 de 10h à 18h et le vendredi 22 avril de 10h à 12h
Christie’s : 9, avenue Matignon – 75008 – Paris

copyright (Christie’s Images Limited 2016)




Billet mis en ligne le 13 mars 2016.