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LITTÉRATURE FRANÇAISE
août 2015

Ah ! ça ira...
DENIS LACHAUD
432 pages, 21, 80€
Ah__ca_ira__.jpg Résumé :
En 2016 Antoine Léon est arrêté, il est condamné à vingt-et-un ans de prison. En 2037, le groupe des 68 s’installe dans le jardin Marcel Proust à Paris. Ces jeunes gens ne veulent plus de cette démocratie nauséabonde et violente. Leur histoire est celle du passage à l’acte qui ne serait plus issu d’une idéologie mais bien du vécu de l’individu, celui d’un être simple, d’un quidam, d’un vivant. Celui d’un être qui marche puis court vers la possibilité du sursaut. Un sursaut qui enfin se décuple et qui pourrait bien – après la violence du politique et du militantisme, véritable posture citoyenne – enfin changer le monde.

L'auteur :
Après J'apprends l’allemand (1998 ; Babel n° 406), La Forme profonde (2000 ; Babel n° 568), Comme personne (2003 ; Babel n° 641), Le vrai est au coffre (2005 ; Babel n° 934) et Prenez l'avion (2009), J'apprends l'hébreu (2011) est le sixième roman de Denis Lachaud publié aux éditions Actes Sud. Acteur, auteur, metteur en scène, il travaille pour le théâtre. Ses pièces sont publiées chez Actes Sud-Papiers.


Le Projet Almaz
FRANÇOISE BAQUÉ
256 pages, 21, 80€
Le_projet_Almaz.jpg Le résumé :
Deux frères, fils d’un savant parti travailler en URSS en 1958, ont vécu séparés depuis l’enfance, Basile à Paris, Victor à Leningrad. Le premier, autrefois peintre, est devenu réparateur d’objets chers au cœur des gens ; l’autre a été recruté pour un mystérieux « projet Almaz » qui devait faire de lui un « homme augmenté » par la neurotechnologie. Au début des années 2000, Basile doit se préparer au retour de Victor.

L'auteur :
Agrégée de russe et traductrice, Françoise Baqué vit à Amboise. Son précédent roman, Exister le moins possible, a été publié par nos éditions en 2007.






Bâtisseurs de l'oubli
NATHALIE DÉMOULIN
Batisseur_de_l_oubli.jpg 208 pages, 18, 80€
Résumé :
Sur les vestiges des colonisateurs de la Rome antique, Marc Barca, dit « Le Mama », a édifié dans la région de Sète un empire de béton gagné sur des terres deltaïques toujours plus menacées par les eaux montantes de la Méditerranée, en bâtisseur amnésique de sa propre histoire mais émerveillé de laisser à son tour son empreinte sur un territoire rendu légendaire par la succession des siècles. Magnifique variation sur la permanence du mythe de Prométhée confronté au pouvoir destructeur des exils intérieurs, ce roman célèbre la force du désir humain d’aventure et la transitoire et douloureuse beauté de ses accomplissements promis à la corruption ou à l’effacement.



Otages intimes
JEANNE BENAMEUR
208 pages, 18, 80€
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Résumé :
Photographe de guerre, Étienne a toujours su aller au plus près du danger pour porter témoignage. En reportage dans une ville à feu et à sang, il est pris en otage. Quand enfin il est libéré, l’ampleur de ce qu’il lui reste à réapprivoiser le jette dans un nouveau vertige, une autre forme de péril. De retour au village de l’enfance, auprès de sa mère, il tente de reconstituer le cocon originel, un centre depuis lequel il pourrait reprendre langue avec le monde
. Au contact d’une nature sauvage, familière mais sans complaisance, il peut enfin se laisser retraverser par les images du chaos. Dans ce progressif apaisement se reforme le trio de toujours. Il y a Enzo, le fils de l’Italien, l’ami taiseux qui travaille le bois et joue du violoncelle. Et Jofranka, “la petite qui vient de loin”, devenue avocate à La Haye, qui aide les femmes victimes de guerres à trouver le courage de mettre en mots ce qu’elles ont vécu. Ces trois-là se retrouvent autour des gestes suspendus du passé, dans l’urgence de la question cruciale : quelle est la part d’otage en chacun de nous ?
De la fureur au silence, Jeanne Benameur habite la solitude de l’otage après la libération. Otages intimes trace les chemins de la liberté vraie, celle qu’on ne trouve qu’en atteignant l’intime de soi.


L'auteur :
Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952. Elle vit à La Rochelle et consacre l'essentiel de son temps à l'écriture. Elle est l'auteur de sept romans parmilesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004), et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en poche en Folio. En 2008, elle rejoint Actes Sud avec Laver les ombres (Babel n° 1021). Elle a aussi publié pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier. Récemment chez Actes Sud : Les Insurrections singulières (2011). Elle a reçu le prix RTL-Lire 2013 pour Profanes (éd. Actes Sud).

Boussole
MATHIAS ENARD
400 pages, 21, 80€
Boussole.jpg Résumé :
Insomniaque, sous le choc d’un diagnostic médical alarmant, Franz Ritter, musicologue viennois, fuit sa longue nuit solitaire dans les souvenirs d’une vie de voyages, d’étude et d’émerveillements.
Inventaire amoureux de l’incroyable apport de l’Orient à la culture et à l’identité occidentales, Boussole est un roman mélancolique et enveloppant qui fouille la mémoire de siècles de dialogues et d’influences artistiques pour panser les plaies du présent.


L'auteur :
Né en 1972, Mathias Enard a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone. Il est l’auteur de cinq romans chez Actes Sud : La perfection du tir (2003, prix des Cinq Continents de la francophonie ; Babel n° 903), Remonter l’Orénoque (2005), Zone (2008, prix Décembre, prix du Livre Inter ; Babel n° 1020), Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010, prix Goncourt des Lycéens, prix du Livre en Poitou-Charentes 2011) et Rue des Voleurs (2012). Ainsi que Bréviaire des artificiers (Verticales, 2007) et L’alcool et la nostalgie (Inculte, 2011 ; Babel n° 1111).

La Source
ANNE-MARIE GARAT
384 pages, 21, 80€ La_source.jpg Résumé :
Venue au Mauduit, petit village de Franche-Comté, au motif officiel d’obtenir de la mairie l’autorisation, pour ses étudiants en sociologie, de consulter les archives communales de cette si banale petite bourgade française, la narratrice, hantée par la sombre énigme de son propre passé familial, ignore qu’elle va y faire une rencontre décisive en la personne de Lottie, solide et intimidante nonagénaire, désormais seule occupante de la vaste demeure des Ardenne, construction aussi baroque qu’extravagante édifiée sur des terres de mauvaise assise dans un méandre de la rivière qui coule en contrebas du bourg.
Soir après soir, la vieille dame qui, faute d’hôtel au village, accepte de loger la visiteuse, dévide pour elle l’histoire du domaine où elle est entrée comme bonne d’enfant à l’orée du xxe siècle. Mais faut-il la croire sur parole, elle qui dit n’être que la récitante des fantômes qui ont jadis habité ces murs, ou sont partis vers l’Afrique, le Tonkin ou les forêts du Yukon ? Et que faire du récit de cette conteuse acharnée qui, sans avoir jamais quitté sa campagne, rêve peut-être à haute voix quelque exotique roman de la filiation dont elle contraint la narratrice à devenir la dépositaire ? Où les histoires prennent-elles source et où vont-elles une fois racontées ? La narratrice, écoutant la vieille Lottie, devine-t-elle en quoi celle-ci va éclairer son propre destin ? Car les récits ni les contes ne sont d’inoffensives machines et leurs puissants sortilèges s’entendent à recomposer jusqu’à la matière même du temps.


L'auteur :
Anne-Marie Garat est née en 1946 à Bordeaux. Après des études de Lettres, elle poursuit un DEA de Cinéma à l'université de Paris I. S'intéressant à l'expérimentation de la pédagogie de l'image, elle a enseigné le cinéma et la photographie à Périgueux, puis à Paris et dans sa banlieue.Elle fut également chargée de mission, auprès de Jack Lang, pour l'enseignement du cinéma à l'école.
Anne-Marie Garat a publié de nombreux articles relatifs à l'image dans plusieurs revues (Trafic, La Recherche photographique, Les Cahiers du cinéma, plusieurs catalogues d'exposition). Elle participe régulièrement à des colloques universitaires, et donne des conférences en France et à l'étranger.
Anne-Marie Garat a notamment obtenu le prix Femina pour son roman Aden (Seuil) en 1992.


Notre désir est sans remède
MATHIEU LARNAUDIE
240 pages, 19, 30€
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Résumé :
Quand la jeune Frances est apparue dans des productions de la Paramount ou de la MGM, à la fin des années 1930, on a d’abord apprécié sa blondeur, ses pommettes hautes, son menton dédaigneux, sa raisonnable impertinence. On l’a dite tour à tour provocatrice, communiste, féministe, athée, amoureuse. Puis on l’a déclarée folle et les dispositions nécessaires ont été prises. Son indocilité affichée dérangeait Hollywood et la bonne société américaine, qui n’acceptaient pas qu’elle déborde le cadre auquel on voulait la cantonner. En évoquant le destin de cette femme dont seul le corps aura été considéré – sublimé par les chefs op, admiré par les fans, contraint par la justice, brisé par la médecine –, Mathieu Larnaudie, qui attaque (comme on le dirait d’un acide) le réel par la fiction pour donner à penser le contemporain, livre une réflexion politique sur l’image et l’individu. De la lumière à l’ombre, des écrans de cinéma à la claustration puis à une forme plus insidieuse d’exposition, Notre désir est sans remède suggère que la célébrité est peut-être la manière la plus irrémédiable d’échapper à soi-même, ou de se perdre.


L'auteur :
Né en 1977, Mathieu Larnaudie vit et travaille à Paris. Depuis 2004, il codirige la revue et les éditions Inculte. Il est l’auteur, notamment, de Strangulation (Gallimard, 2008), La constituante piratesque (Burozoïque, 2009), Les effondrés (Actes Sud, 2010) et Acharnement (2012).


Crash-test
CLARO
240 pages, 19, 50€
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Résumé :
Au commencement était l’accident. Il faut donc procéder à des crash-tests, mettre un mort à la place du mort, étudier la destruction et ses lois. Un homme s’y emploie, jour après jour, jusqu’à la fêlure.
Au commencement était l’accident – puis aussitôt : le sexe. C’est ce qu’elle pense, à chaque fois qu’elle s’avance sur scène, c’est cette pensée qui marche avec elle quand débute son numéro de strip-tease et qu’elle affronte la tribu des pornographes. La jouissance ? Laquelle ? Il n’en connaît qu’une, pour l’instant : celle qu’il invente dans sa chambre d’ado, à grand renfort de bandes dessinées pour adultes, tandis que dans le salon de famille l’alcool dicte sa loi.
Pris dans les feux croisés d’une violence sociale, ces trois isolés forment un trio aux liens instables mais fiévreux. À travers eux, un combat est livré, et peut-être aussi délivré : comment chanter la résistance des corps, leur incandescence ?

L'auteur :
Né en 1962, Claro est l’auteur d’une quinzaine de fictions – dont Livre XIX (Verticales, 1997), Madman Bovary (Babel n° 1048), CosmoZ (Actes Sud, 2010), Plonger les mains dans l’acide (Inculte, 2011), Tous les diamants du ciel (Actes Sud, 2012) –, ainsi que d’un recueil d’essais, Le Clavier cannibale (Inculte, 2010)
. Également traducteur de l’américain (une centaine d’ouvrages traduits : Vollmann, Gass, Gaddis, Rushdie…), Claro codirige la collection “Lot 49” au Cherche-Midi avec Arnaud Hofmarcher et est membre du collectif Inculte. Il tient un blog littéraire : “Le Clavier cannibale” (http://towardgrace.blogspot.fr). Claro vit à Paris avec sa femme, la cinéaste Marion Laine, et leurs quatre enfants.


(Les résumés sont de l'éditeur)
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