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Capitaine.jpg Le 22 août 2018
LITTÉRATURE FRANÇAISE
Adrien Bosc
Capitaine
RÉSUMÉ :
« J’observe cette photographie prise sur le pont du bateau. Il en existe deux et ce sont les seules images de la traversée. N’en cherchez pas davantage, m’avait-on prévenu, vous obtiendrez des clichés du vapeur depuis les quais, et pour le reste c’est un étrange périple, sans image. Un moment d’irréalité qu’il faudrait pour les passagers raconter sans espoir d’être cru, la cargaison suspecte, le bétail et l’abattoir sur le pont, l’université populaire du Pôvre Merle, le Manet ou le Degas caché entre deux chemises, la fête de Neptune, le Lazaret en Martinique, les noms d’Anna Seghers, Claude Lévi-Strauss, Wifredo Lam, André Breton, Victor Serge, Germaine Krull. C’était comme de raconter une blague. » Le 24 mars 1941, le Capitaine Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France vichyste et d’une Europe en feu, les immigrés de l’Est, les républicains espagnols en exil, les Juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et marchands, les affairistes et créateurs de journaux, et des femmes, et des enfants.

L’AUTEUR : Adrien Bosc est né en 1986 à Avignon. En 2014, il reçoit pour son premier roman, Constellation, le Grand Prix du roman de l’Académie française, ainsi que le prix de la Vocation. Fondateur et directeur des éditions du Sous-sol, il est par ailleurs éditeur au Seuil.


La_revolte.jpg Le 22 août 2018
Clara Dupont-Monod
La révolte
RÉSUMÉ :
« Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n’est pas l’indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l’entretien – tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c’est sa voix. Car c’est d’une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d’aller renverser notre père. » Aliénor d’Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion : Clara Dupont-Monod convoque des voix fortes, élégantes, étonnamment actuelles. L’adoration du fils pour sa mère, l’abnégation de la mère pour son fils, résonnent encore longtemps après avoir refermé le livre. Et pourtant, comme cette intrigue est tragique ! Historiquement, elle est bien exacte : une reine tente de renverser son mari avec l’aide de ses fils. Comment et pourquoi convaincre ses enfants de se retourner contre leur père ? Et comment, en tant qu’enfant, vivre ce conflit de loyauté ? C’est un livre sur la guerre, que Richard ne condamne pas, au contraire. Elle est le moteur qui sert à lever les armes contre son père, mais aussi à partir en croisade pour reconquérir Jérusalem. L’auteur, par la poésie et la crudité de son oeuvre, nous place au centre du lien entre une mère et son fils préféré, deux êtres nourris de littérature, d’amour muet, d’honneur et de violence. Le Moyen Âge si proche de nous, sans folklore mais à portée de coeur : moderne.

L’AUTEUR : Clara Dupont-Monod est diplômée en ancien français. Journaliste, elle est auteur de plusieurs romans dont La passion selon Juette (Grasset, 2007) et plus récemment Le roi disait que j’étais diable (Grasset, 2014, 60.000 exemplaires).


9782234085800-V-02.indd Le 22 août 2018
Olivia de Lamberterie
Avec toutes mes sympathies
RÉSUMÉ :
« Critique littéraire, les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, au-delà de toute mesure, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire, je ne voulais pas que la mort de mon frère recouvre sa vie d’un manteau sinistre. Alex était un être flamboyant, drôle, brillant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire la chance que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Écrire pour prolonger les morts, on n’a rien trouvé de mieux. “Ça va passer”, me répétait-on souvent, mais je refusais de toutes mes forces que “ça” passe. Je désirais inventer une nouvelle manière d’être triste. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. J’ai cherché à explorer une troisième voie, grâce aux livres toujours, à ma famille, mes amis de Paris et de Montréal. Mon frère était gai, cela m’a paru une bonne ligne de conduite dans la vie et dans l’écriture. La mort coupe le souffle. Mais, au bout d’un chemin éprouvant et riche, les morts peuvent nous rendre plus vivants, plus libres et plus sensibles à une humanité invisible. C’est ce que je souhaitais exprimer “Avec toutes mes sympathies”. »

L’AUTEUR : Olivia de Lamberterie est journaliste à Elle, chroniqueuse littéraire à « Télématin » sur France 2, au « Masque et la plume » sur France Inter et correspondante pour Radio Canada.


Vivre_ensemble.jpg Le 22 août 2018
Emilie Frèche
Vivre ensemble
RÉSUMÉ :
Le vendredi 13 novembre 2015, Pierre et Déborah descendent la rue de la Fontaine-au-Roi dans le xe arrondissement de Paris lorsque, à 21h30, le commando terroriste surgit et mitraille les terrasses. Par chance, ils ne sont pas touchés. Ils ne sont donc pas des victimes, seulement des miraculés, mais l’état d’urgence émotionnel dans lequel cette situation les propulse leur intime l’ordre de ne plus perdre de temps, de profiter tout de suite de ce qui leur est offert, à commencer par leur histoire naissante. Ainsi décident-ils de vivre ensemble, c’est-à-dire de prendre un appartement et d’y emménager avec leur fils respectifs, Léo, 13 ans, et Salomon, 11 ans. Dans cet emballement, ils ont oublié que ces enfants-là ne se sont pas choisis. Qu’ils n’ont pas choisi non plus leurs beaux-parents, lesquels n’ont eux-mêmes eu aucun mot à dire sur l’enfant de l’autre. Or comment peut-on partager son espace vital avec des gens qui nous sont imposés, et peut-être même en tous points étrangers ? À l’heure où le « vivre-ensemble » n’a jamais autant saturé les discours, devenant une sorte de réceptacle vide déconnecté de toute réalité, ce roman revient à ce que ces deux mots, sans tiret et sans article devant, signifie concrètement, du moins sur le plan intime. Il explore la difficulté à construire un projet commun, comme celle d’accepter les différences de l’autre. Et celle de Salomon est de taille : enfant précoce d’un couple qui n’aura jamais réussi à vivre ensemble, le fils de Pierre n’aura de cesse de menacer le fragile équilibre de cette famille en voie de recomposition. Alors Déborah n’aura plus seulement peur d’une explosion de violence dans le métro ou à la terrasse des cafés, elle craindra pour son foyer aussi, consciente que dedans comme dehors, à tout instant, tout peut basculer…

L’AUTEUR : Émilie Frèche est auteur de plusieurs livres dont le dernier, Un homme dangereux, a reçu un très bel accueil.


Ecoute.jpg Le 22 août 2018
Boris Razon
Écoute
RÉSUMÉ :
Un homme devant une boutique d’appareils photos anciens sur l’avenue des Gobelins. Il attend, hésite à entrer. Dans un van de surveillance, un officier de police le repère. Il est chargé d’une station d’écoute officieuse et est abreuvé, chaque jour, du flux des textos, messages, photos, snaps que s’envoient chaque minute, chaque seconde, les passants de son secteur. Un flot continu qui sème le chaos dans son esprit. Mais qui est cet homme face à lui ? Pourquoi le trouble-t-il ainsi ? Il n’émet rien. C’est étrange. Est-il normal, de nos jours, de ne pas utiliser de téléphone portable ? Ce silence est suspect. Le policier n’arrive pas à détacher son attention de l’homme qui sort maintenant du magasin lesté d’un appareil photo métallique. Le temps d’une brève marche sur l’avenue des Gobelins, son destin se fige. Qui est-il ? Que fait-il là ? Autour, tous s’agitent dans cet autre monde que sont nos vies invisibles, numériques. Pour le policier, il est une menace. Un lycéen du quartier reconnaît en lui le Morse, une rock star qui a disparu en Norvège dans les années 1980. Ce roman moderne et baroque interroge la question de l’identité à l’heure de la surveillance généralisée. On y croise un narcotrafiquant mexicain gros comme deux vaches, un avocat méticuleux, des hommes qui veulent changer de corps, d’autres qui veulent changer de vie. Notre vie connectée, celle que l’on peut écouter, espionner, dévoiler, révèle-t-elle celui que nous sommes ou cet autre que nous voulons donner à voir ? Et si les écoutes ne permettaient que d’entendre nos mensonges ?

L’AUTEUR Boris Razon est né en 1975. Ancien élève de l’École Normale Supérieure, il fait des études d’histoire avant de se lancer dans le journalisme. Il cofonde le magazine Don Quichotte puis entre au Monde.fr dont il devient rédacteur en chef. Il crée ensuite la direction des nouvelles écritures de France Télévisions et est chargé de la direction éditoriale de France 4. Après avoir dirigé la rédaction de Slate.fr, il est aujourd’hui indépendant. Il est l’auteur d’un premier roman remarqué, Palladium (Stock, 2013).


Le_guetteur.jpg Le 22 août 2018
Christophe Boltanski
Le guetteur
RÉSUMÉ :
« Dossier Polar ». Cette chemise étiquetée qui dort dans un tiroir attire soudain l’attention : histoires de serial killer, d’épidémies, de boucher, de jumelles et de brouillard humide – avec pour seuls compagnons sa machine à écrire Olivetti et son chien Chips, sa mère écrivait donc des romans policiers. À l’insu de tous. Du moins, elle les amorçait, sans jamais les achever, comme une noire rêverie restée en suspens. Maintenant qu’elle est morte, le mystère autour d’elle s’épaissit. Cette femme qui aimait le frisson, comment a-t-elle occupé ses années, enfermée dans son appartement du xiiie arrondissement ? Elle qui fut une adolescente révoltée et une étudiante militante, pourquoi s’est-elle coupée du monde ? Comment a-t-elle basculé de l’action au fantasme de l’action ?
Pour le narrateur du Guetteur, l’énigme de sa mère devient une obsession. Il décide alors de la prendre en filature. Et de remonter le temps. Est ce dans ses années étudiantes à la Sorbonne, en pleine guerre d’Algérie, où l’on tracte et l’on se planque, où la prudence peut basculer à la paranoïa, que progressivement son caractère s’infléchit ? Le Guetteur est le roman bouleversant d’une femme qui comptabilisait une à une les cigarettes qu’elle fumait, qui était convaincue que ses voisins l’espionnaient, et qui s’est perdue. La quête d’un fils qui cherche à retrouver sa mère.

L’AUTEUR Romancier et journaliste, Christophe Boltanski est l’auteur de Minerais de sang, et de La Cache, qui a reçu le prix Femina en 2015, s’est vendu à 70.000 exemplaires chez Stock et 50.000 exemplaires chez Folio ; il est traduit dans 9 pays.


L_evangile_selon_Youri.jpg Le 22 août 2018
Tobi Nathan
L’Évangile selon Youri
RÉSUMÉ :
C’est un psy aux méthodes peu orthodoxes, spécialisé dans la prise en charge des migrants. Il s’appelle Élie. Vieillissant, désabusé, divorcé, il s’est installé dans un petit deux-pièces du quartier Mouffetard. Par habitude, il continue à se rendre au centre clinique où il a consulté durant des décennies. Et c’est là qu’il rencontre un nouveau cas, le jeune Youri, ramassé sur le trottoir en train de mendier, tzigane, immigré de Roumanie. Mais sitôt que les professionnels essaient d’aider l’enfant, surviennent des événements étranges. Un garçon hébergé dans le même foyer, avec qui il a eu des mots, fait une chute dans l’escalier et se trouve dans le coma. Les enfants accusent Youri de sorcellerie. On le place en famille d’accueil chez des Gitans de Champs-sur-Marne, mais il n’y tient pas plus d’une semaine. Voilà qu’on soupçonne l’enfant de posséder des dons singuliers. Il lirait dans les esprits, devinerait les pensées de ses interlocuteurs, il agirait par sa seule concentration sur les objets du monde, déplaçant les tables, faisant exploser les pierres précieuses des colliers. Élie, le vieux psy, a ses habitudes chez Samuel, un fripier du boulevard Arago. C’est là qu’il rencontre ses amis du quartier, Old-New-Sex, à la langue pendue, Le-Poète, qui ne rate jamais une occasion de réciter un poème classique, Le-Professeur, qui ne cesse d’évoquer ses problèmes cardiaques… et Samuel, surtout, l’inquiet, qui ne cesse de s’interroger sur la lassitude du monde. C’est là, entre le petit appartement d’Élie et la friperie de Samuel, que le jeune Youri prend ses quartiers. Et c’est dans la boutique qu’il accomplira ses premières guérisons. Et ses miracles ? Youri l’exilé est-il un nouveau Dieu ? Et si l’étranger, celui que l’on reçoit, était une chance pour nous ?

L’AUTEUR
Ethnopsychiatre disciple de Georges Devereux, pofesseur de psychologie, ex-diplomate, Tobie Nathan est également essayiste et romancier. Il a publié, entre autres, La nouvelle interprétation des rêves (Odile Jacob, 2011), Ethno-roman (Grasset, 2012), prix Femina de l’essai, et Ce pays qui te ressemble (Stock, 2015).


Confessions_d_une_cleptomane.jpg Le 22 août 2018
Florence Neuville
Confessions d’une cleptomane
RÉSUMÉ :
En apparence, Valentine de Lestrange est une dame tout à fait « comme il faut ». Une femme d’un certain âge, distinguée, fortunée, épouse de ministre qui plus est. Mais d’un ministre très absent. Si bien que, dans la vie quotidienne, Valentine, qui est seule et qui s’ennuie, s’adonne, pour tromper ce vide, à un sport épatant : la cleptomanie.
Frisson de l’interdit, griserie de la transgression : rien de tel que ces shoots d’adrénaline pour la mettre de bonne humeur. Pour Valentine, chaque « clept » est un jeu. Un défi qu’elle se lance : une journée sans « clept » est une journée ratée. Jusqu’au jour où, presque sans le vouloir, elle va voler « l’objet de trop ». Tomber sur un document qu’elle n’aurait jamais dû voir. Et qui va changer le cours de son destin.
Florence Noiville poursuit son exploration de la condition humaine au prisme des désordres mentaux. Après la psychose maniaco-dépressive dans La Donation (2007), la passion amoureuse vue comme une obsession compulsive dans L’Attachement (2012) et l’érotomanie dans L’Illusion délirante d’être aimé (2015), elle éclaire ici la plus romanesque des addictions. Et livre un magnifique portrait de femme.

L’AUTEUR : Florence Noiville, journaliste au Monde, est l’auteur de trois romans, La Donation, L’Attachement et L’Illusion délirante d’être aimé. Elle a également publié une biographie du prix Nobel Isaac B. Singer (Prix du récit biographique). Parus chez Stock, ses livres sont traduits dans de nombreuses langues.


9782234083240-V-03.indd Le 22 août 2018
Juie Estève
Simple
RÉSUMÉ :
« Me suis foutu sur la chaise et j’ai le cul coincé dans le trou comme un con, y’a mon short qui dépasse, ça me pince la peau des fesses, j’arrive pas à m’en sortir et à m’arrêter de rire, ça me fait des hoquets et des larmes au bout des yeux, chut, chut, je mets le doigt sur ma bouche pour contrôler mais ça marche pas c’est pire, chut, je dois pas foutre le bordel avec ma rigolade, ça va les réveiller les autres et alors ils vont gueuler ferme-la le mongol ! voilà ce qu’ils vont dire à coup sûr, oh je sais bien comment ils m’appellent, y a tellement de mots sales dans la langue en français pour causer de moi. »
On ne l’appelle jamais Antoine Orsini dans ce village perché dans les montagnes corses mais le baoul, l’idiot du coin. À la marge, bizarre, farceur, sorcier, bouc émissaire, Antoine raconte à sa chaise son histoire, celles des autres habitants, et son lien avec Florence Biancarelli, une gamine de seize ans retrouvée morte au milieu des pins et des années 1980. Qui est coupable ? On plonge à pic dans la langue, la poésie et le monde singulier d’un homme simple, jusqu’à la cruelle vérité.

L’AUTEUR : Julie Estève est née en 1979 à Paris. Après des études de droit et d’histoire de l’art, elle collabore avec de nombreux magazines et participe à plusieurs catalogues d’exposition. Moro-sphinx, son premier roman (Stock, 2016), a été très remarqué par la presse.


La_femme_de_dieu.jpg Le 22 août 2018
Judith Sibony
La femme de Dieu
RÉSUMÉ :
« Bercée par les bavardages, Julie songea à son père et à sa hantise que ses spectacles passent à côté de la vraie vie. Il avait coutume de formuler haut et fort ses états d’âme, notamment devant sa fille. Il disait : “Être dans la représentation, c’est forcément renoncer à l’essentiel.” Elle ne répondait pas grand-chose, mais s’endormait toujours, à un moment ou à un autre, devant ses pièces, ce qui était une façon de lui donner raison. »
Robert Pirel est marié à Élisabeth depuis très longtemps. Et depuis très longtemps il additionne les maîtresses. Qu’il dirige sur scène, auprès de sa femme (laquelle garde toujours le rôle principal). Sous les yeux de sa fille Julie, qui ne voit rien. Et de sa vieille mère Luce, qui sait tout. Car Robert Pirel est un homme curieux – et assez romanesque. Il est dramaturge et metteur en scène de ses pièces, ce qui titille ses instincts de démiurge. Mais il ne croit en rien tant qu’en l’improvisation : c’est alors que souffle la vie. Or lorsqu’il rencontre par hasard dans le métro Natacha Walz, qui tombe amoureuse de lui jusqu’à vouloir un enfant, tout en incarnant sur les planches le rôle de l’amante, les coups de théâtre s’accumulent. Il y a les lois de la nature, et les lois de l’amour…
Roman familial, comédie dramatique rythmée, La femme de Dieu donne la parole aux différents personnages tour à tour, comme dans une ronde fabuleuse… et un peu déjantée.

L’AUTEUR : Judith Sibony est critique de théâtre et réalisatrice. Elle collabore à la revue Théâtre(s), tient un blog sur lemonde.fr « Coups de théâtre », et produit régulièrement des émissions sur France Culture.


Le_Mars_Club.jpg LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Le 22 août 2018
Rachel Kushner
Le Mars Club
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter
RÉSUMÉ :
« Le problème, avec San Francisco, c’est que je ne pourrais jamais y avoir un avenir, seulement un passé. » Romy Hall, 29 ans, ancienne strip-teaseuse au Mars Club, vient d’être transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Elle doit y purger deux peines de réclusion criminelle à perpétuité plus six ans pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Confrontée à la perspective de cette vie qui n’en est plus une, Romy n’a qu’une consolation : savoir que sa mère s’occupe de Jackson, son fils de sept ans, qu’elle élevait seule avant le drame. Quand Romy apprend que sa mère vient de décéder dans un accident de voiture, et qu’elle-même a été déchue de ses droits parentaux, elle doit agir. Oscillant entre le quotidien dur et violent de la prison, et la jeunesse de Romy dans le San Francisco des années 1980, Le Mars Club dresse le portrait saisissant d’une société en marge de l’Amérique contemporaine où les faibles sont donnés perdants d’avance. À travers le magnifique personnage de Romy, mais aussi une incroyable galerie de personnages, Rachel Kushner rend leur dignité à ces femmes privées de liberté qui n’ont même plus la force de rêver.

L’AUTEUR : Rachel Kushner est l’auteur des Lance-flammes (Stock, 2015), finaliste pour le National Book Award et le Folio Prize, et l’un des dix meilleurs livres de 2013 du New York Times. Son premier roman Télex de Cuba (Cherche-Midi, 2012) a été également finaliste pour le National Book Award. Elle a reçu une bourse de la fondation Guggenheim et la Harold D. Vursell Award de l’Académie américaine des arts et des lettres. Ses romans ont été traduits dans quinze langues. Elle vit à Los Angeles.


9782234083615-V-02.indd Le 22 août 2018
Samar Yazbek
La marcheuse
Traduit de l’arabe (Syrie) par Khaled Osman
RÉSUMÉ :
« J’avais un rêve, c’est qu’ils me laissent marcher et marcher encore jusqu’à ce que je perde conscience ! » Rima vit avec sa mère et son frère dans la banlieue de Damas. La jeune fille, qui ne parle pas, est atteinte d’une étrange maladie : ses jambes fonctionnent indépendamment de sa volonté. Dès qu’elle en a l’occasion, elle marche sans pouvoir s’arrêter. Ainsi, Rima a-t-elle grandi attachée à sa mère, à son frère, au lit, à la bibliothèque où elle dévore tous les livres, pour éviter que ses jambes ne la portent loin de chez elle.
Un jour d’août 2013, alors qu’elle traverse la ville en bus avec sa mère, un soldat leur tire dessus à un check-point. Sa mère succombe sous les balles tandis que Rima, blessée, est emmenée dans un hôpital pénitencier où elle découvre la terrible réalité de la guerre. Son frère vient la chercher quelques jours plus tard pour la conduire dans la zone assiégée de la Ghouta, et c’est là, dans cet enfer sur terre, que Rima, réfugiée dans la cave d’une imprimerie encerclée par les bombes, écrit son histoire.
À travers la déambulation vive, incarnée et poétique de cette adolescente si singulière dans l’horreur de la guerre, Samar Yazbek continue son combat pour exposer aux yeux du monde la souffrance du peuple syrien, et montrer que les premières victimes sont, une fois encore, les innocents.

L’AUTEUR Née en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek a publié quatre livres dans son pays dont Un parfum de cannelle (Buchet- Chastel, 2013). Feux croisés, journal de la révolution syrienne (Buchet-Chastel, 2012) a été récompensé par de prestigieux prix littéraires défendant la liberté d’expression et le courage : le Prix PEN Pinter en Angleterre, le Prix Tucholsky en Suède et le Prix Oxfam aux Pays-Bas. En 2016, elle publie Les Portes du néant chez Stock, lauréat du Prix du Meilleur livre étranger et traduit dans 16 langues. Journaliste et écrivaine reconnue, elle vit en exil à Paris depuis 2011.


Pieges_et_embuches.jpg Le 12 septembre 2018
Saša Stanišić
Pièges et embûches
Traduit de l’allemand par Françoise Toraille
RÉSUMÉ :
« Pièges et embûches nous donne une raison supplémentaire de lire des nouvelles. » Rbb Kulturradio Construit comme une succession de douze récits autonomes, Pièges et embûches est en fait une sorte de tapis de contes, d’entrelacs de motifs qui se font écho ou se poursuivent de texte en texte, ravissant le lecteur et l’entraînant avec l’écrivain vers des mondes qui sont les siens et en même temps les nôtres. On y croise ainsi un vieil homme peu gâté par la vie et passionné de magie, un garçon qui se lie d’amitié avec des cerfs et finit par jouer à la X Box avec eux, un charmeur de rats, un magicien amateur, un narrateur écrivain... Ce sont des histoires d’hommes qui se laissent enfermer et se libèrent, que ce soit à la guerre ou au jeu, avec ruse, courage et humour, qu’ils soient Allemands, Russes, Turcs, Kosovars, Albanais, Syriens, Brésiliens ou Suédois. Si le lecteur retrouve ici les thèmes de prédilection de Saša Stanišić – l’enfance et ses promesses, la magie des récits et de la lecture –, Pièges et embûches donne à voir une nouvelle facette de son incroyable talent littéraire.

L’AUTEUR: Né en 1978, de mère bosniaque et de père serbe, Saša Stanišić a quatorze ans quand il doit fuir la ville de Višegrad en 1991, alors que la guerre embrase la Yougoslavie. Il se réfugie avec ses parents en Allemagne, où il choisit de rester après leur départ vers les États-Unis, alors qu’il a tout juste dix-sept ans. En 2008, son premier roman, Le Soldat et le gramophone (Stock), traduit dans 32 langues, est une des révélations de la rentrée littéraire française. Son deuxième roman, Avant la fête (Stock, 2015) a été couronné par le Prix de la foire de Leipzig 2014. Il vit aujourd’hui à Hambourg.


Les résumés sont de l'éditeur